Edmund GWENN
 Acteur britannique
Sa bonhommie toute en rondeur et sa distinction typiquement britannique font d’Edmund Gwenn une vedette tardive du grand écran. Il reste l’éternel Santa Claus de Miracle de la 34e Rue pour lequel il obtient l’oscar du meilleur acteur dans un second rôle et l’interprète de quatre films du maître Alfred Hitchcock. En tant qu’acteur de scène dans West End et Broadway, il est associé à un large éventail d’œuvres de dramaturges modernes, dont George Bernard Shaw, John Galsworthy et J.B. Priestley. Après la Seconde Guerre mondiale, il fait une carrrière réussie à Hollywood et à Broadway.
Edmund et Minnie
Edmund Gwenn est né Edmund John Kellaway à Wandsworth, à Londres, le 26 septembre 1877. Il étudie à St. Olave’s School et plus tard au King’s College de Londres. Son frère est l’acteur Arthur Chesney et son cousin, Cecil Kellaway. Il débute sa carrière d’acteur au théâtre en 1895 et apprend son métier comme membre de la compagnie de Willie Edouin, jouant des rôles comiques. En 1901, il épouse Minnie Terry, nièce de la célèbre actrice Ellen Terry. Dans la même année, il s’installe en Australie et travaille pendant trois ans avec la société Williamson. Sa femme l’accompagne et, lorsque Gwenn participe à une production de Ben Hur qui s’avère être un échec désastreux, elle restaure la fortune du couple en acceptant un engagement de Williamson. Plus tard, Terry et Gwenn apparaissent sur scène à Londres dans une farce appelée What the Butler Saw en 1905 et, en 1911, participent à un court métrage spécialement écrit par J.M. Barrie. Polyvalent, Edmund joue un chauffeur prolétarien dans une pièce de George Bernard Shaw, un gangster cockney ou un aristocrate ridicule. Sa carrière est interrompue par son service militaire pendant la Première Guerre mondiale où il est officier dans l’armée britannique. Le couple divorce mais conserve des liens affectueux. Au cinéma, il reprend son personnage d’Hornblower dans The Skin Game, un des premiers films d’Alfred Hitchcock.
Débuts tardifs au cinéma
Sa carrière démarre vraiment avec le parlant, âgé de 54 ans, reprenant le répertoire de Shaw avec Comment mentir à son mari et se distingue avec le rôle de Burgomaster dans J’étais une Espionne, celui de Johann Strauss dans Le Chant du Danube d’Alfred Hitchcock, dans Vendredi 13 de Victor Saville, dans The Good Companions avec John Gielgud, Laburnum Grove de Carol Reed avec Cedric Hardwicke et le patron d’une brasserie familiale dans Cheer Boys Cheer, une comédie typique des productions Ealing. Bien qu’il conserve la nationalité britannique, il s’installe à Hollywood tandis que sa maison de Londres est détruite par des bombardements pendant la guerre. Il y joue plus de quatre-vingts films, dont les plus connus sont Sylvia Scarlett où il est le père de Katharine Hepburn, Le Mort qui marche où il joue un savant fou auprès de Boris Karloff, Anthony Adverse avec Olivia De Havilland, The Earl of Chicago avec Robert Montgomery, Correspondant 17 d’Hitchcock, La Marraine de Charley avec Kay Francis, La fidèle Lassie avec Elizabeth Taylor, Orgueil et Préjugés et Les Clés du Royaume avec Greer Garson, L’Emprise avec Eleanor Parker, Lame de fond avec Robert Taylor, Le Pays du Dauphin vert avec Lana Turner et surtout le personnage de Kris Kringle dans Miracle de la 34e Rue qui lui vaut un oscar.
Santa Claus oscarisé
Vieilli, Edmund Gwenn joue les grand-pères excentriques et les voisins farfelus. Il est à nouveau nominé pour La Bonne Combine et retrouve Hitchcock pour le macabre Mais qui a tué Harry ? en 1955 avec Shirley MacLaine et John Forsythe. Il incarne le professeur Medford, spécialiste des fourmis dans Des Monstres attaquent la ville et le vieillard impertinent de Calabuig de Luis Garcia Berlanga en Espagne. Il n’a pas pour autant quitté la scène où il est saisissant dans Trois Sœurs de Tchékhov en 1942 en co-vedette avec Katharine Cornell. Il participe également à plusieurs pièces radiophoniques. Il achète une maison à Beverly Hills, qu’il partage ensuite avec l’ancien athlète olympique Rodney Soher. À l’âge de 78 ans, il quitte la Californie pour des retrouvailles avec son ex-femme à Londres. Il déclare à un journaliste : «Je ne me suis jamais marié parce que j’étais très content de ma femme. Je suis resté fidèle à la mémoire de ce bonheur». Edmund Gwenn est mort d’une pneumonie après un accident vasculaire cérébral, le 6 septembre 1959 à WoodlandHills, en Californie, vingt jours avant son 82e anniversaire.


FILMOGRAPHIE :

Avec Darryl Zanuck
1916 : The Real Thing at Last de L.C. MacBean (cm)
1920 : Unmarried de Rex Wilson
1921 : The Skin Game de B. E. Doxat-Pratt
1931 : How He Lied to Her Husband de Cecil Lewis (cm)
1931 : The Skin Game d’Alfred Hitchcock
1931 : Hindle Wakes de Victor Saville
1932 : Love on Wheels de Victor Saville
1932 : Frail Women de Maurice Elvey
1932 : Condamné à mort (Condemned to Death) de Walter Ford
1932 : Money for Nothing de Monty Banks
1932 : Tell Me Tonight d’Anatole Litvak
1933 : Marooned de Leslie S. Hiscott
1933 : Channel Crossing de Milton Rosmer
1933 : The Good Companions de Victor Saville
1933 : Cash (For Love and Money) de Zoltan Korda
1933 : J'étais une espionne (I Was a Spy) de Victor Saville
1933 : Smithy de George King
1933 : Early to Bed de Ludwig Berger
1933 : Vendredi treize (Friday the Thirteenth) de Victor Saville
1934 : Passing Shadows de Leslie S. Hiscott
1934 : The Admiral's Secret de Guy Newall
1934 : Le Chant du Danube (Waltzes from Vienna) d’Alfred Hitchcock
1934 : Warn London de T. Hayes Hunter
1934 : Java Head de J. Walter Ruben
1934 : Father and Son de Monty Banks
1934 : Spring in the Air de Victor Hanbury, Norman Lee
1935 : The Bishop Misbehaves de Ewald André Dupont
1935 : Sylvia Scarlett (Sylvia Scarlett) de George Cukor
1936 : Le Mort qui marche (The Walking Dead) de Michael Curtiz
1936 : Laburnum Grove de Carol Reed
1936 : Anthony Adverse (Anthony Adverse) de Mervyn LeRoy
1936 : All American Chump d’Edwin L. Marin
1936 : Mad Holiday de George B. Sietz
1937 : Un grand Tribun (Parnell) de John M. Stahl
1938 : Penny Paradise de Carol Reed
1938 : South Riding de Victor Saville
1938 : Thank You, Mr. Pepys de W. P. Liscomb (tv)
1938 : Vivent les étudiants (A Yank at Oxford) de Jack Conway
1939 : Happy Family de Walter Forde (cm)
1939 : Cheer Boys Cheer de Walter Forde
1940 : Le Gangster de Chicago (The Earl of Chicago) de Richard Thorpe
1940 : An Englishman's Home d’Albert de Courville
1940 : Le Docteur se marie (The Doctor Takes a Wife) d’Alexander Hall
1940 : Orgueil et préjugés (Pride and Prejudice) de Robert Z. Leonard
1940 : Correspondant 17 (Foreign Correspondant) d’Alfred Hitchcock
1941 : Cheers for Miss Bishop de Tay Garnett
1941 : Scotland Yard (Scotland Yard) de Norman Foster
1941 : Le Diable s'en mêle (The Devil and Miss Jones) de Sam Wood
1941 : Une Nuit à Lisbonne (One Night in Lisbon) d’Edward Griffith
1941 : La Marraine de Charley (Charley's Aunt) d’Archie Mayo
1942 : The Greatest Gift (CM) d’Harold Daniels
1942 : Un drôle de lascar (A Yank at Eton) de Norman Taurog
1943 : Et la vie recommence (Forever and a Day) de Victor Saville
1943 : The Meanest Man in the World de Sidney Lanfield
1943 : Fidèle Lassie (Lassie Come Home) de Fred M. Wilcox
1944 : Between Two Worlds d’Edward A. Blatt
1944 : Les Clés du royaume (The Keys of The Kingdom) de John M. Stahl
1945 : Dangereuse association (Dangerous Partners) d’Edward L. Cahn
1945 : Bewitched d’Arch Oboler
1946 : She Went to the Races de Willis Goldbeck
1946 : L'Emprise (Of Human Bondage), d’Edmund Goulding
1946 : Lame de fond (Undercurrent) de Vincente Minnelli
1947 : Miracle sur la 34e rue (Miracle on 34th Street) de George Seaton
1947 : Mon père et nous (Life with Father) de Michael Curtiz
1947 : Thunder in the Valley de Louis King
1947 : Le Pays du dauphin vert (Green Dolphin Street) de Victor Saville
1948 : L'Amour sous les toits (Apartment for Peggy) de George Seaton
1948 : Hills of Home de Fred M. Wilcox
1949 : Le Défi de Lassie (Challenge to Lassie) de Richard Thorpe
1950 : Suzy... dis-moi oui (A Woman of Distinction) d’Edward Buzzell
1950 : Louise (Louisa) d’Alexander Hall
1950 : Ce sacré Bébé (Pretty Baby) de Bretaigne Windust
1950 : La Bonne Combine (Mister 880) d’Edmund Goulding
1950 : On va se faire sonner les cloches (For Heaven's Sake) de George Seaton
1951 : Pékin Express (Pekin Express) de William Dieterle
1952 : Bonzo Goes to College de Frederick De Cordova
1952 : Sally and saint Anne de Rudolph Maté
1952 : Les Misérables (Les Miserables) de Lewis Milestone
1952 : Something for the Birds de Robert Wise
1953 : Monsieur Scoutmaster (Mister Scoutmaster) d’Henry Levin
1953 : Bigamie (The Bigamist) d’Ida Lupino
1954 : Le Prince étudiant (The Student Prince) de Richard Thorpe
1954 : Des monstres attaquent la ville (Them) de Gordon Douglas
1955 : Mais qui a tué Harry ? (The Trouble with Harry) d’Alfred Hitchcock
1955 : Une Vie de Chien (It's a Dog's Life) de Herman Hoffman
1956 : Calabuig (Calabuig) de Luis Garcia Berlanga


Filmographie d'Edmund GWENN
 
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