Corinne GRIFFITH
 Actrice, productrice et écrivaine américaine
Grande star du muet, Corinne Griffith fait partie de ses divas excentriques qui se sont retirées de l’écran en pleine gloire au moment du parlant et à la tête d’une immense richesse. Sa vie hors du commun est à l’image de la splendeur qu’elle dégageait à l’écran épuisant quatre maris et menant grand train.
Fille de John Lewis Griffin, un pasteur méthodiste et conducteur de train et son épouse d'Ambolina Ghio, Corinne Mae Griffith voit le jour le 21 novembre 1894 à Texarkana au Texas. Elle à une sœur, Augusta. A l’âge de dix ans, sa famille s’installe à la Nouvelle-Orléans en Louisiane où Corinne a fait ses études dans une école religieuse, la Sacred Heart Convent, puis termine ses études à l'Université du Texas à Austin. Elle suit des cours de danse et devient danseuse dans quelques revues. Après le décès de son père la famille déménage à Santa Monica.
The Lady Orchid
Corinne Griffith entre à la Vitagraph en 1916 et tourne quelques courts métrages où elle joue les femmes infidèles dans The Last Man de William Wolbert en femme de chirurgien-militaire en mission aux Philippines. Elle passe au format long avec Le Docteur de l’Amour où elle joue une veuve amoureuse d’un médecin. Reconnue pour son talent comique, elle peut endosser des rôles dramatiques comme la belle patriote dans le drame de guerre de The Girl of Today ou la secrétaire d’un juge accusée du meurtre de son frère dans Une fille aux abois de Thomas R. Mills. Durant sa période à la Vitagraph, elle est considérée comme la plus belle actrice du cinéma muet du studio et est surnommée La Dame Orchidée de l'Écran, En 1923, elle signe un contrat de trois ans avec la First National Pictures, acheté par Warner Brothers en 1925.
La femme victime ou manipulatrice
Avec une grande beauté et beaucoup de talent, Corinne Griffith symbolise la femme qui doit endurer la luxure masculine tout en essayant de gagner sa vie comme dans The Common Law ou affamée et fatiguée, elle consent à poser dans des postures suggestives pour un peintre interprété par Conway Tearle. Elle personnifie les épouses qui subissent les traumatismes du mariage et la violence conjugale dans Single Wives ou Three Hours. Dans Black Oxen, elle occupe un emploi inhabituel, celui d’une épouse qui quitte sa famille pour s’engager en politique. Corinne Griffith quitte la First National pour former la société Corinne Griffith Productions avec son mari de l’époque le producteur de théâtre Walter Morosco. Elle jouit du pouvoir exorbitant à l’époque de choisir ses sujets, ses réalisateurs et ses partenaires. De 1925 à 1927, l’actrice produit huit longs métrages tout en se mettant en scène pour la First National Pictures. Elle incarne Lady Helen Haden mariée à une brute épaisse dans Déclassée de Robert G. Vignola, la jeune mariée qui subit un mari (Kenneth Harlan) alcoolique et fêtard dans Le Tourbillon du Mariage, la duchesse Tatiana qui envoie un jeune paysan russe en Sibérie pour l’avoir insultée dans Dans son royaume de Sven Gade et Madeline, la divorcée fauchée qui commet de petits larcins pour survivre dans Trois Heures de James Flood. Dans Le Jardin de l’Eden de Lewis Milestone, son film le plus connu, elle est une chanteuse d’opéra qui se fait blousée par une annonce d’embauche mensongère. En 1929, elle est une Lady Hamilton très classe face à Nelson-Victor Varconi et reçoit une nomination pour la première cérémonie des Oscars.
La reconversion après le parlant
Elle tourne son premier film sonore, Le Lys des Champs d’Alexander Korda où sa voix nasillarde ne s’accommode pas aux rôles qu’elle tient habituellement. Elle démontre l’étendue de sa palette dramatique dans Back Pay de William A. Seiter et dans sa dernière apparition, le film britannique Lily Christine de Paul L. Stein. Retirée du métier d'actrice, Corinne Griffith est l'une des rares stars de cinéma à avoir réussi à se lancer dans une nouvelle carrière une fois sa célébrité terminée. Ecrivaine accomplie, elle a écrit et publié de nombreux livres de fiction et de non-fiction dont l’autobiographie My Life with the Redskins et le roman Papa’s Delicate Condition adapté à l’écran en 1963. Elle gère une fortune colossale et un patrimoine immobilier important à Los Angeles. Elle a été mariée et divorcée quatre fois avec l'acteur Webster Campbell de 1920 à 1923, le producteur Walter Morosco de 1924 à 1934, George Preston Marshall, propriétaire de l’équipe de football des Redskins de Washington de 1936 à 1958 et l’acteur Danny Scholl de 1965 à 1966. Si elle n’a pas eu d’enfants, elle a adopté deux filles. Hospitalisé après un accident vasculaire cérébral dans son palais de Santa Monica, elle décède d’une crise cardiaque à 84 ans, le 13 juillet 1979.


FILMOGRAPHIE :

Avec Maurice Chevalier
Courts-métrages :
1916 : La Paloma de William Wolbert
1916 : Bitter sweet de Jack Conway & Rollin S. Sturgeon
1916 : When Hubby forgot de William Beaudine
1916 : Sin’s Penalty de William Wolbert
1916 : Miss Adventure de William Wolbert
1916 : The Cost of high living de William Wolbert
1916 : The Rich Idler de David Smith
1916 : Ashes de William Wolbert
1916 : The Waters of Lethe de William Wolbert
1916 : The yellow Girl d’Edgar Keller
1916 : A Fool and his Friends de William Wolbert
1917 : The Mystery of Lake Lethe de Rollin S. Sturgeon
1918 : A Wise Purchase de William Wolbert

Longs-métrages :
1916 : Through the Wall de Rollin S. Sturgeon
1916 : The last Man de William Wolbert
1917 : The stolen Treaty de Paul Scardon
1917 : Transgression de Paul Scardon
1917 : The Love Doctor de Paul Scardon
1917 : I will replay de William P.S. Earle
1917 : Who goes there ? de William P.S. Earle
1918 : The Menace de John S. Robertson
1918 : Love Watches d’Henry Houry
1918 : The Cluth of Circumstance d’Henry Houry
1918 : The Girl of Today de John S. Robertson
1918 : Miss Ambition d’Henry Houry
1919 : The Adventure Shop de Kenneth S. Webb
1919 : The Girl Problem de Kenneth S. Webb
1919 : The unknow Quantity de Thomas R. Mills
1919 : Thin Ice de Thomas R. Mills
1919 : A Girl at Bay de Thomas R. Mills
1919 : The Climbers de Tom Terriss
1919 : The Bramble Bush de Tom Terriss
1920 : Deadline at Eleven de George Fawcett
1920 : Bab’s candidate d’Edward H. Griffith
1920 : The Whisper Market de George L. Sargent
1920 : The Tower of Jewels de Tom Terriss
1920 : Human Collateral de Lawrence C. Windom
1920 : The Garter Girl d’Edward H. Griffith
1920 : The Broadway Bubble de George L. Sargent
1920 : What’s your Reputation worth ? de Webster Campbell
1921 : Moral Fibre de Webster Campbell
1921 : L’Héroïne du rail (The Single Track) de Webster Campbell
1921 : It isn’t being done this Season de George L. Sargent
1922 : Received Payment de Charles Maigne
1922 : A Virgin’s Sacrifice de Webster Campbell
1922 : Divorce Coupons de Webster Campbell
1922 : Island Wives de Webster Campbell
1923 : Sous la Terre meurtrie (Six Days) de Charles Brabin
1923 : The Common Law de George Archainbaud
1923 : Lilies of the Fields de John Francis Dillon
1923 : Le Mouton noir (Black Oxen) de Frank Lloyd
1924 : Single Wives de George Archainbaud
1924 : Le Forçat 4317 (Love’s Wilderness) de Robert Z. Leonard
1925 : Déclassée (The Social Exile) de Robert G. Vignola
1925 : Le Sultan blanc (Infatuation) d’Irving Cummings
1925 : L’Alouette au miroir (Classified) d’Alfred Santell
1925 : Le Tourbillon du Mariage (The Marriage Whirl) d’Alfred Santell
1926 : Mam’zelle modiste (Mademoiselle Modiste) de Robert Z. Leonard
1926 : Dans son Royaume (Into her Kingdom) de Sven Gade
1926 : La Reine du Jazz (Syncopation Sue) de Richard Wallace
1926 : Trois Heures (Three hours) de James Flood
1927 : The Lady in Ermine de James Flood
1928 : Le Jardin de l’Eden (The Garden of Eden) de Lewis Milestone
1928 : Une Affranchie (Outcast) de William A. Seiter
1928 : Lady Hamilton, la divine Lady (The Divine Lady) de Frank Lloyd
1929 : Prisoners de William A. Seiter
1929 : Saturday’s Children de Gregory La Cava
1929 : Lilies of the Field d’Alexander Korda
1930 : Paiement en retour (Back Pay) de William A. Seiter
1932 : Lily Christine (Lily Christine) de Paul L. Stein
1961 : Paradise Alley (Stars in the Black Yard) d’Hugo Haas


Filmographie de Corinne GRIFFITH
 
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