Marius Joseph Greene est né à Plymouth, le 25 Août 1918 dans une famille catholique d’ascendance irlandaise et écossaise. Sa tante est l’actrice de théâtre musical Evie Greene. Son père, Richard Greene Abraham et sa mère, Kathleen Gerrard, sont tous deux acteurs au Repertory Theatre de Plymouth. Au total, il hérite de quatre générations d’acteurs. Il fait ses études au CVMS de Kensington à Londres qu’il quitte à l’âge de 18 ans pour débuter au théâtre dans Jules César en 1933. Ce beau jeune homme anglais complète ses revenus en modélisant des chemises et des chapeaux. Greene rejoint la Jevan Brandon Repertory Company en 1936. Il est acclamé la même année pour son rôle dans Without Tears de Terence Rattigan qui attire l’attention d’Alexander Korda et de Darryl F. Zanuck. À 20 ans, il rejoint la 20th Century Fox qui voit en lui un rival potentiel de Robert Taylor à la MGM.
Des débuts chez John Ford
Son premier film pour la Fox s’intitule Quatre hommes et une prière. C’est un film mineur signé John Ford avec deux grandes stars, David Niven et Loretta Young. Greene remporte un énorme succès, en particulier auprès des femmes qui lui envoient des montagnes de lettres. Il retrouve Ford pour Patrouille en Mer où il est opposé à Victor McLaglen. Il devient un des jeunes premiers les plus convoités avec le rôle de sir Henry dans Le Chien des Baskerville, première rencontre entre Basil Rathbone et Nigel Bruce. La même année, il donne la réplique à l’enfant-star Shirley Temple dans Petite Princesse et à Spencer Tracy dans Stanley et Livingstone.
Capitaine des lanciers
Greene interrompt sa carrière d’acteur pour servir dans la Seconde Guerre mondiale dans le 27e Lanciers où il se distingue. Il est promu au grade de capitaine en mai 1944. Il est relevé de ses fonctions en 1942 pour apparaître dans des films britanniques de propagande comme Forteresse Volante ou Histoire inédite. En 1943, il donne la réplique à Anna Neagle dans Le Canari jaune tourné pendant une permission. Démobilisé en 1944, il se produit sur les scènes britanniques. Cependant, la guerre a ruiné sa carrière montante. Bien qu’il paraisse dans le film populaire Ambre, aux cotés de Cornel Wilde et Linda Darnell, Richard Greene ne se voit plus confier que des rôles d’aventuriers dans une série de films de cape et d’épée aux budgets minuscules. Il finit par se détourner du cinéma en faveur du théâtre. Il se prend de passion pour les chevaux et devient un des meilleurs éleveurs d’Irlande. En 1951, il divorce de Patricia Medina, qu’il avait épousée en 1941.
Robin à la télé
Richard Greene est complètement à court d’argent quand Yeoman Films en Grande-Bretagne lui propose de tenir le rôle principal dans la série télévisée Les Aventures de Robin des Bois. Richard Greene, un peu à contre-cœur accepte le rôle et connaît un succès immédiat. La série procure un certain nombre de produits de marketing liées à son effigie, ce qui lui permet de règler une grande partie de ses problèmes financiers. Il a une longue histoire d’amour dans les années 50 avec Nancy Oakes, la riche héritière d’un magnat de l’exploitation minière, Sir Harry Oakes. Lorsque la série prend fin, l’acteur vétéran achète une maison dans la campagne irlandaise et se réserve à une vie de loisirs avec sa nouvelle épouse, l’héritière brésilienne, Beatriz Summers. Ensemble, ils partagent plusieurs passe-temps, y compris les chevaux, les voyages et la voile.
Des sous-produits
Ses derniers films pour le cinéma sont catastrophiques. Dirigés par des petits talents américains comme Phil Karlson, Ray Nazzaro ou Nathan Juran, associés à des tâcherons italiens, il tourne dans des sous-produits comme Le Mystère du Château noir, L’Aigle du Désert, On se bat aux Indes pour terminer chez Jess Franco dans la série des Fu Manchu avec Christopher Lee. Ses prestations télévisuelles sont plus honorables avec Les Médecins, Les Professionnels et quelques épisodes de Mme Bixby et le manteau du colonel. Richard Greene succombe à un arrêt cardiaque le 1er juin 1985 à son domicile de Norfolk, en Angleterre, à l’âge de 66 ans. Sa fille, Patricia, a dit qu’il n’avait jamais complètement récupéré d’une blessure qu’il avait subie lors d’une chute, trois ans auparavant. «Même s’il s’était éloigné depuis longtemps des milieux du spectacle, il avait encore un fan club et a reçu jusqu’à la fin de sa vie des lettres demandant des photos signées», a déclaré Patricia.
FILMOGRAPHIE :
Avec Patricia Driscoll
1938 : Quatre hommes et une prière (Four Men and a Prayer) de John Ford
1938 : Le Mannequin du collège (My Lucky Star) de Roy Del Ruth
1938 : Patrouille en mer (Submarine Patrol) de John Ford
1938 : Kentucky (Kentucky) de David Butler
1939 : Petite Princesse (The Little Princess) de Walter Lang
1939 : Le Chien des Baskerville (The Hound of the Baskervilles) de Sidney Lanfield
1939 : Stanley et Livingstone (Stanley and Livingstone) de Henry King et Otto Brower
1939 : Le Père prodigue (Here I am a Stranger) de Roy Del Ruth
1940 : Les Révoltés du Clermont (Little Old New York) de Henry King
1940 : Tanya l'Aventurière (I Was an Adventuress) de Gregory Ratoff
1942 : Unpublished Story d’Harold French
1943 : Le Canari jaune (The Yellow Canary) d’Herbert Wilcox
1944 : Don’t take it to Heart de Jefrey Dell
1946 : Le Chemin du Bonheur (Gaiety George) de George King & Leontine Sagan
1947 : Ambre (Forever Amber) d'Otto Preminger
1949 : Aventure en Irlande (The fighting O'Flynn) d'Arthur Pierson
1949 : L'éventail de Lady Windermere (The Fan) d'Otto Preminger
1949 : Cet âge dangereux (That dangerous age) de Gregory Ratoff
1950 : Now Barrabas was a Robber de Gordon Perry
1950 : L'Aigle du désert (The Desert Hawk) de Frederick De Cordova
1950 : Son grand amour (My Daughter Joy) de Gregory Ratoff
1950 : À l’Ombre des Aigles (Shadow of the Eagle) de Sidney Salkow
1950 : La Rivale de l’Impératrice (La rivale dell’imperatrice) de Jacopo Comin & S. Salkow
1951 : Les Maudits du Château-Fort (Lorna Doone) de Phil Karlson
1952 : Le Mystère du château noir (The Black Castle) de Nathan Juran
1953 : On se bat aux Indes (Rogue's March) de Alan Davis
1953 : Capitaine Scarlett (en) (Captain Scarlett) de Thomas Carr
1953 : Le Retour des Frères Corses (The Bandits of Corsica) de Ray Nazarro
1954 : Le Capitaine rouge (Captain Scarlett) de Thomas Carr
1955 : Meurtre, Drogue et Compagnie (Contraband Spain) de L. Huntington et Julio Salvador
1959* : Derrière le Rideau (Beyond the Curtain) de Compton Bennett
1960 : Le Serment de Robin des Bois (Sword of Sherwood Forest) de Terence Fisher
1966 : L’Île perdue (Island of the Lost) de John Florea
1968 : Le Sang de Fu Manchu (The Blood of Fu Manchu) de Jesús Franco
1969 : Le Château de Fu Manchu (The Castle of Fu Manchu) de Jesús Franco
1972 : Histoires d'outre-tombe (Tales from the Crypt) de Freddie Francis
Filmographie de Richard GREENE