Janet GAYNOR
 Actrice américaine
Janet Gaynor, actrice phare du cinéma muet américain est entrée dans l’histoire pour avoir été la première actrice récompensée d’un Oscar pour trois films, L’Heure suprême et L’Ange de la Rue de Frank Borzage et L’aurore de Friedrich Wilhelm Murnau. Silhouette inoubliable en épouse bafouée de George O’Brien dans ce dernier film, elle a promené sa grâce et sa simplicité dans quelques uns des plus grands mélodrames du cinéma hollywoodien.
Janet Gaynor, de son vrai nom Laura Augusta Gainor est née le 6 octobre 1906 à Philadelphie. Son père, Frank De Witt Gainor travaille comme décorateur de théâtre et initie ses filles au chant, à la danse et à l’acrobatie. Pendant sa scolarité, Janet participe à des pièces de théatre. Après le divorce de ses parents en 1914, elle suit sa mère avec sa sœur à Chicago puis après le remariage de sa mère avec l'électricien Harry C. Jones, s’installe à San Francisco. Elle obtient son diplôme au lycée polytechnique de San Francisco et s’inscrit à la Hollywood Secretarial School.
Wampas Baby Star débutante
Janet Gaynor, vendeuse dans un magasin de chaussures, apparaît dans des courts métrages comiques de Hal Roach. Elle signe un contrat de cinq ans avec la Fox après son succès dans La Chevauchée de la Mort d’Irving Cummings auprès de George O’Brien. Elle est sélectionné comme WAMPAS Baby star aux côtés de Joan Crawford, Mary Astor et Dolores Del Rio. Elle enchaîne les rôles de premier plan dans Le Baiser de Minuit d’Irving Cummings, L’aigle Bleu de John Ford, Lazy Lightning et The Stolen Ranch de William Wyler. Janet se présente comme une jeune femme douce, saine et pure et se distingue des autres actrices plus sexy de la compagnie par la profondeur et la sensibilité de son jeu.
Avec Borzage et Murnau
En 1927, Janet Gaynor partage l’affiche avec Charles Farrell dans le drame romantique L’Heure suprême de Frank Borzage où elle joue une prostituée qui s’éprend d’un égoutier de Paris. Ce premier triomphe est le premier des douze films qu’elle va tourner avec Charles Farrell dont plusieurs réalisés par Borzage. Dans L’Ange de la rue, elle joue une voleuse pour soigner sa pauvre mère malade qui rencontre un peintre vagabond. Dans L’Isolé, elle est une jeune veuve courtisée par deux monteurs de lignes électrique. Elle est dirigée à deux reprises par Friedrich Wilhelm Murnau dans Les quatre Diables où elle est une orpheline élevée par un clown et le sublime L’Aurore où, paysanne, elle voit son mari succomber aux charmes d’une tentatrice urbaine. Leur réconciliation est l’un des plus intenses moments de cinéma. En 1929 a lieu la première cérémonie des Oscars et Janet Gaynor remporte la statuette pour ses trois derniers films muets. Cette pratique est interdite trois ans plus tard par une nouvelle règle de l'Académie. À 22 ans, Janet Gaynor est la plus jeune lauréate, battue simplement par Marlee Matlin en 1986.
L'héritière de Mary Pickford
Contrairement à ses consœurs, Janet Gaynor n’a aucune difficulté d’adaptation au parlant. Elle retrouve Charles Farrell pour le film musical La Vie en Rose et joue dans deux remakes de films de Mary Pickford à laquelle est souvent comparée, Papa longues jambes et Tess au pays des tempêtes. Si son statut devient précaire après la fusion de la Twentieth Century et la Fox et la concurrence très dure, elle poursuit brillamment sa carrière donnant la réplique à Will Rogers dans La Foire aux Illusions, Henry Fonda dans La jolie Batelière, Lew Ayres dans Entrée de service, Warner Baxter dans One more spring, Robert Taylor dans La petite Provinciale, Paul Lukas dans Ladies in Love et Robert Montgomery dans Nanette a trois amours. Elle envisage sa retraite, consciente que le répertoire dans lequel elle évolue est en train de passer de mode, lorsque David O. Selznick lui propose d’interpréter l’actrice en herbe Esther Blodgett dans Une étoile est née, première version non musicale du célèbre drame où elle affiche pour la dernière fois son humour, son charme, sa vulnérabilité et son innocence auprès du cabotin alcoolique que campe Fredric March. Elle tourne l’année suivant la comédie loufoque La Famille Sans-Souci avec Paulette Goddard.
Une vie privée surprenante
Janet Gaynor a été l’épouse de l’avocat Jesse Lydell Peck de 1929 à 1933 puis du costumier hollywoodien Adrian de 1939 à 1959 avec qui elle a un fils Robin en 1940. Pourtant Adrian était ouvertement gay. Elle a conservé toute sa vie une liaison secrète avec Charles Farrell. Elle finit ses jours auprès d’un ami de longue date le producteur de théâtre Paul Gregory épousé en 1964. Suite à un accident de voiture avec une camionnette, Janet Gaynor subit de graves blessures occasionnant plusieurs problèmes de santé et nécessitant des hospitalisations. Elle décède le 14 septembre 1984 d’une pneumonie à l’hôpital du désert de Palm Springs à l’âge de 77 ans.


FILMOGRAPHIE :

Avec Frank Borzage
1924 : Trempé jusqu’aux os (All Wet) de Leo McCarey (cm)
1924 : Cupid’s Rustler de Francis Ford
1924 : Young Ideas de Robert F. Hill
1925 : The crook Buster de William Wyler (cm)
1925 : The haunted Honeymoon de Fred Guiol (cm)
1925 : Flaming fFappers de Fred Guiol (cm)
1925 : Miss Flirt (The Teaser) de William A. Seiter
1925 : Dangereuse Innocence (Dangerous Innocence) de William A. Seiter
1925 : Quand on a vingt ans (The Plastic Age) de Wesley Ruggles
1925 : Ben-Hur (Ben Hur, a tale of the Christ) de Fred Niblo
1925 : The Beautiful Cheat d’Edward Sloman
1926 : A Punch in the Nose de J.A. Howe (cm)
1926 : Fad away Foster de Vin Moore (cm)
1926 : La Barrière de feu (The Fire Barrier) de William Wyler (cm)
1926 : Pep of the Lady J de Victor Noerdlinger (cm)
1926 : Martin of the Mounted de William Wyler (cm)
1926 : Forty-five Minutes from Hollywood de Fred Guiol (cm)
1926 : Ridin’for Love de William Wyler (cm)
1926 : Don’t shoot de William Wyler (cm)
1926 : The Horse Trader de William Wyler (cm)
1926 : La Chevauchée de la mort (The Johnstown Flood) d'Irving Cummings
1926 : Gagnant quand même (The Shamrock Handicap) de John Ford
1926 : Oh, what a Nurse ! de Charles Reisner
1926 : L'habit fait le moine (Skinner’s Dress Suit) de William A. Seiter
1926 : Le Signal dans la Nuit (The Man in the Saddle) de Clifford Smith & Lynn Reynolds
1926 : Le Baiser de Minuit (The Midnight Kiss) d'Irving Cummings
1926 : L'Aigle bleu (The Blue Eagle) de John Ford
1926 : The Return of Peter Grimm de Victor Schertzinger
1926 : Lazy Lightning de William Wyler
1926 : The Stolen Ranch de William Wyler
1927 : Two Girls wanted d’Alfred E. Green
1927 : L'Heure suprême (Seventh Heaven) de Frank Borzage
1927 : L'Aurore (Sunrise) de Friedrich Wilhelm Murnau
1928 : L'Ange de la rue (Street Angel) de Frank Borzage
1928 : Les Quatre Diables (Four Devils) de Friedrich Wilhelm Murnau
1929 : La Vie en rose (Sunnyside Up) de David Butler
1929 : L'Isolé (Lucky Star) de Frank Borzage
1929 : Christina (Christina) de William K. Howard
1929 : Les Jours heureux (Happy Days) de Benjamin Stoloff
1930 : High Society Blues de David Butler
1931 : Hors du gouffre (The Man Who Came Back) de Raoul Walsh
1931 : Délicieuse (Delicious) de David Butler
1931 : Papa longues jambes (Daddy Long Legs) d'Alfred Santell
1931 : La Petite Anne-Marie (Merely Mary Ann) d’Henry King
1932 : Première Année (The First Year) de William K. Howard
1932 : Tess au Pays des Tempêtes (Tess of the Storm Country) d’Alfred Santell
1933 : La Foire aux illusions (State Fair) d’Henry King
1933 : Adorable (Adorable) de William Dieterle
1934 : Paulette Garçon manqué (Paddy the next best Thing) d’Harry Lachman
1934 : Carolina (The House of Connelly) d’Henry King
1934 : Cardboard City de Louis King
1934 : Entrée de service (Servant’s Entrance) de Frank Lloyd
1934 : Premier Amour (Change of heart) de John G. Blystone
1935 : One More Spring d’Henry King
1935 : La Jolie Batelière (The Farmer Takes a Wife) de Victor Fleming
1936 : La Petite Provinciale (Small town girl) de William A. Wellman
1936 : Quatre Femmes à la recherche du bonheur (Ladies in Love) d'Edward H. Griffith
1937 : Une étoile est née (A Star Is Born) de William A. Wellman
1938 : Nanette a trois Amours (Three Loves Has Nancy) de Richard Thorpe
1938 : La Famille sans-souci (The Young in Heart) de Richard Wallace
1957 : Bernardine (Bernardine) d’Henry Levin


Filmographie de Janet GAYNOR
 
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