John GAVIN
 Acteur américain
Beau jeune premier des années cinquante, John Gavin a marqué quelques rôles de son charme et de sa présence. Pourtant, l’acteur aux cheveux et au regard noirs a été injustement dénigré pour ses rôles de jeune homme au sourire enjoleur typique des vedettes de Universal. Alfred Hitchcock alla jusqu’à l’affubler du sobriquet de The Stiff (le Raide) pour sa prestation dans Psychose.
John Gavin est né Juan Vincent Apablasa, le 8 avril 1931 à Los Angeles d’une famille d'origine chilienne par son père et d’aristocrates mexicains par sa mère. Ses parents divorcent alors qu’il est âgé de deux ans. Il est adopté par le deuxième mari de sa mère Ray Golenor qui change son nom en John Anthony Golenor. Le jeune homme rejoint l'Académie militaire de St. John's à Los Angeles et obtient un baccalauréat ès arts en économie et affaires latino-américaines à l'Université de Stanford. Pendant la guerre de Corée, il sert comme officier du renseignement aérien. Grâce à sa maîtrise de l'espagnol et du portugais, il est affecté comme lieutenant de vaisseau auprès de l'amiral Milton E. Miles.
Héros typique de la Universal
Après son service naval, John Gavin accepte un test dans les studios de Universal . Il est formé par Jess Kimmel sous le nom de John Gilmore avec des camarades comme John Saxon et Gia Scala. Il fait sa première apparition comme frère de Rory Calhoun dans La Proie des Hommes de John Sherwood. Son nom est immédiatement transformé en John Gavin pour Un Innocent va mourir d’Abner Biberman. Les studios le façonnent à l’image des stars maison de son époque comme Rock Hudson, George Nader ou Tony Curtiz. Après Quatre filles ravissantes avec sa copine Gia Scala et Quantez d’Harry Keller, il trouve un rôle de choix, le soldat Ernst Graeber dans Le temps pour vivre et le temps pour mourir de Douglas Sirk d’après le roman d’Erich Maria Remarque. Le film ne rencontre pas un franc succès mais la performance de John Gavin reçoit des éloges dans la presse.
Une série de films classiques
John Gavin retrouve Douglas Sirk pour Mirage de la vie, un remake d’un film de John M. Stahl avec Lana Turner. Contrairement au précédent, ce mélo flambloyant est un gros succès au box-office. Il donne la réplique à Sophia Loren dans Un Scandale à la cour et incarne Jules César dans le péplum légendaire Spartacus de Stanley Kubrick. Il enchaîne avec le personnage de Sam Loomis, beau-frère de Janet Leigh assassiné par Norman Bates, alias Anthony Perkins dans Psychose d’Alfred Hitchcock. Malgré les réticences du cinéaste, l’acteur devient mondialement connu. Il a pour partenaires les plus belles actrices comme Doris Day dans le thriller Piège à Minuit, Sandra Dee dans la comédie Romanoff et Juliette de Peter Ustinov et la romance teenager Les Lycéennes d’Harry Keller, Susan Hayward dans Histoire d’un amour et Julie Andrews dans la comédie musicale Millie. Il participe à plusieurs films en dehors d’Hollywood comme Pedro Paramo de Carlos Velo au Mexique, Pas de roses pour OSS 117 d’André Hunebelle en France ou La Folle de Chaillot avec Katherine Hepburn en Angleterre. Il parodie sa propre image dans Pussycat, Pussycat, I Love You de Rod Amateau et prend ses distances avec le cinéma. Il tente sans grand succès de redorer son blason à la télévision avec les séries Destry et Convoy qui s’arrêtent après seulement quelques épisodes. Pressenti pour incarner James Bond dans Les Diamants sont éternels après le départ de George Lazenby, il se voit souffler le rôle par le retour de Sean Connery.
Monsieur l'Ambassadeur
John Gavin se reconvertit dans la politique. Vice-président de la Screen Actors Guild (SAG) puis président en 1973, il est conseiller culturel auprès de l'Organisation des États américains de 1961 à 1965 et ambassadeur des États-Unis au Mexique en juin 1981, nommé par son ami Ronald Reagan. Il entreprend après 1986 une carrière d’homme d’affaires. John Gavin a épousé l'actrice Cicely Evans en 1957. Ils ont eu deux filles, Cristina et Maria et vivent à Beverly Hills. Le mariage se termine par un divorce en 1965. Après une romance en Italie avec Luciana Paluzzi, il se remarie en 1974 avec l’actrice Constance Towers qui sera son épouse jusqu’au décès de l'acteur d’une pneumonie après une longue bataille contre la leucémie le 9 février 2018, à son domicile de Beverly Hills.


FILMOGRAPHIE :

Avec Liselotte Pulver
et Douglas Sirk
1956 : La Proie des Hommes (Raw Edge) de John Sherwood
1956 : Un Innocent va mourir (Behind the high wall) d’Abner Biberman
1957 : Quatre Filles ravissantes (Four Girls in Town) de Jack Sher
1957 : Quantez, le dernier repaire (Quantez) d’Harry Keller
1958 : Le temps d’aimer et le temps de mourir (A Time to love and a Time to die) de D. Sirk
1959 : Mirage de la vie (Imitation of Life) de Douglas Sirk
1959 : Un Scandale à la cour (A Breath of Scandal) de Michael Curtiz
1960 : Spartacus (Spartacus) de Stanley Kubrick
1960 : Psychose (Psycho) d’Alfred Hitchcock
1960 : Piège à minuit (Midnight Lace) de David Miller
1961 : Romanoff et Juliette (Romanoff and Juliet) de Peter Ustinov
1961 : Les Lycéennes (Tammy tell me true) d’Harry Keller
1961 : Histoire d’un amour (Back Street) de David Miller
1966 : Pedro Paramo (Pedro Páramo) de Carlos Velo
1967 : Millie (Thoroughly Modern Millie) de George Roy Hill
1967 : Pas de Roses pour OSS 117 d’André Hunebelle
1969 : La Folle de Chaillot (The Madwoman of Chaillot) de Bryan Forbes
1969 : Pussycat, Pussycat, I love you de Rodney Amateau
1972 : Les Cocus (Keep it in the Family) de Larry Kent
1975 : The Lives of Jenny Dolan de Jerry Jameson (tv)
1976 : House of shadows(La casa de las sombras) de Ricardo Wullicher
1977 : L’horrible carnage (Jennifer the snake goddess) de Brice Mack
1978 : Les Vies privées d’un Docteur (Doctor’s Private Lives) de Steven Hilliard Stern (tv)
1978 : Les Nouvelles Aventures de Heidi (The New Adv. Of Heidi) de Ralph Senensky (tv)
1980 : Sophia Loren (Sophia Loren, her own story) de Mel Stuart (tv)


Filmographie de John GAVIN
 
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