Ava GARDNER
 Actrice américaine
Femme fatale, ensorceleuse, déesse de la beauté, les qualificatifs à propos d’Ava Gardner ne manquent pas. D’une exceptionnelle beauté, elle prête régulièrement ses atouts à des personnages de vamp. Pourtant tous ceux qui l’ont approchée admettent qu’elle avait une prestance des plus banales et une voix assez vulgaire mais dès que le moteur de la caméra se mettait en marche, Ava n’avait pas son pareil pour apprivoiser l’objectif.
Ava Gardner voit le jour le 24 décembre 1922 à Smithfield en Caroline du Nord. Durant son enfance, rien ne destine Ava Gardner à devenir actrice excepté, peut-être, sa beauté. Fille d’agriculteur dans une plantation de tabac, elle poursuit paisiblement ses études à Wilson pour devenir secrétaire. Venue à New York, elle séduit Larry Tarr, le mari photographe de sa sœur aînée Beatrice. Celui-ci expose les clichés dans son magasin. Repérée par Marvin Schenck, un chasseur de tête de la MGM, Ava Gardner signe à Hollywood en 1941. Handicapée par un terrible accent du terroir, elle doit se contenter de photos de pin-up et de petits rôles. Malgré son contrat, l’actrice ne tourne pas ou ne fait que des apparitions éclairs en 1942 et 1943 sans que son nom ne soit jamais inscrit au générique. Pendant cette période, Ava rencontre Mickey Rooney, jeune acteur chevronné de la MGM et sans le consentement de Louis B. Mayer épouse le champion du box-office. Elle rencontre le multimilliardaire Howard Hughes qui la poursuivra de ses assiduités pendant de longues années et après la brêve union avec Mickey Rooney, épouse le musicien Artie Shaw en 1945.
La vamp mystère
Ava Gardner trouve son premier rôle important en 1946 dans Les Tueurs de Robert Siodmak, où elle séduit Burt Lancaster. Arrivée en haut de l’affiche, Ava Gardner ne quitte plus ce rang, toujours dans des rôles de séductrices. Elle est la statue animée de la déesse de l’amour dans Un caprice de Vénus de William Seiter ou ensorceleuse de Gregory Peck dans Passion fatale de Robert Siodmak. Des films peu propices à valoriser ses talents de comédienne mais où l’actrice surnommée le plus bel animal du monde affiche une présence éclatante, sublimée dans Pandora d’Albert Lewin, avec l’arrivée de la couleur. Le film est inspiré de la légende du Hollandais volant incarné par James Mason. Avec les années 1950, ses rôles s’étoffent. Après avoir interprété l’épouse de Gregory Peck dans Les Neiges du Kilimandjaro d’Henry King, Ava Gardner joue au côté de Clark Gable un de ses plus grands rôles dans Mogambo de John Ford et obtient pour ce film la seule nomination de sa carrière aux Oscars.
La comtesse aux pieds nus
Plébiscitée, voire adulée au cinéma, elle connaît à la ville une vie tumultueuse. Elle entretient une liaison tapageuse avec l’Aga Khan. En 1953, elle se sépare de son troisième mari, Frank Sinatra après une union orageuse et un divorce finalement prononcé en 1957. Mais l’actrice est entrée dans la légende, et Joseph L. Mankiewicz consacre le mythe en 1954 dans La Comtesse aux pieds nus. A travers son interprétation d’une jeune danseuse espagnole, elle apparaît telle qu’elle est réellement, à la fois fragile et inaccessible. Suite à un désaccord avec la MGM, sa carrière s’interrompt brutalement pendant deux ans. En 1956, elle revient et crève l’écran au côté de Stewart Granger dans La Croisée des destins de George Cukor avant d’interpréter la duchesse d’Albe, sublime modèle de Goya, dans La Maja nue. Après avoir disparu dans un plaidoyer contre la guerre atomique dans Le Dernier rivage, voici la belle Ava au chevet des blessés dans Les 55 jours de Pékin de Nicholas Ray.
Star de luxe
Après Ford, Lewin et Mankiewicz, la Vénus d’Hollywood rencontre John Huston qui lui offre son dernier grand rôle dans La Nuit de l’iguane et lui rend en 1972 un bel hommage dans Juge et Hors-la-loi où elle interprète une actrice dont Paul Newman, alias le juge Roy Bean, tombe fou amoureux. La star ne fait plus ensuite que quelques apparitions dans Mayerling, Tremblement de terre ou Le Pont de Cassandra jusqu’en 1982, date à laquelle elle se retire des écrans. La star apparaît encore dans des productions télévisées. Elle se retire en 1986, après le tournage du téléfilm Harem avec Omar Sharif. Début 1990, à la fin de la rédaction de ses mémoires, elle est hospitalisée pour une broncho-pneumonie. Ava Gardner, qui fût la plus belle femme du monde, meurt le 25 janvier 1990, à son domicile londonien de Kensington, victime d’une crise cardiaque due aux complications de ses problèmes pulmonaires. Elle n'avait que 68 ans.


FILMOGRAPHIE :

Avec Humphrey Bogart
et Joseph L. Mankiewicz
1941 : L'Ombre de l'Introuvable (Shadow of the Thin Man) de W. S. Van Dyke
1941 : Souvenirs (H.M. Pulham, Esq.) de King Vidor
1941 : Débuts à Broadway (Babes on Broadway) de Busby Berkeley
1942 : We Do It Because de Basil Wrangell (cm)
1942 : Danse autour de la vie (We were dancing) de Robert Z. Leonard
1942 : Un Américain pur sang (Joe Smith, American) de Richard Thorpe
1942 : This Time for Keeps de Charles Reisner
1942 : L'Assassin au gant de velours (Kid Glove Killer) de Fred Zinnemann
1942 : Les Rivaux du Ring (Sunday Punch) de David Miller
1942 : Calling Dr. Gillespie d’Harold S. Bucquet
1942 : Mighty Lak a Goat d’Herbert Glazer (cm)
1942 : Quelque part en France (Young Ideas) de Jules Dassin
1943 : Pilot N° 5 (Pilot N°) de George Sidney
1943 : La Du Barry était une dame (Du Barry was a Lady) de Roy Del Ruth
1943 : Hitler's Madman de Douglas Sirk
1943 : Ghosts on the Loose de William Beaudine
1943 : Young Ideas de Jules Dassin
1943 : Swing Fever de Tim Whelan
1943 : L'Ange perdu (Lost Angel) de Roy Rowland
1944 : Deux jeunes filles et un marin (Two Girls and a Sailor) de Richard Thorpe
1944 : Trois hommes en blanc (Three Men in White) de Willis Goldbeck
1944 : Maisie Goes to Reno d’Harry Beaumont
1944 : Blonde Fever de Richard Whorf
1944 : Tendre symphonie (Music for Million) d'Henry Koster
1945 : She Went to the Races de Willis Goldbeck
1946 : Tragique rendez-vous (Whistle Stop) de Léonide Moguy
1946 : Les Tueurs (The Killers) de Robert Siodmak
1947 : Singapour (Singapore) de John Brahm
1947 : Marchands d'illusions (The Hucksters) de Jack Conway
1948 : Un caprice de Vénus (One Touch of Venus) de William A. Seiter
1949 : L'Île au complot (The Bribe) de Robert Z. Leonard
1949 : Passion fatale (The Great Sinner) de Robert Siodmak
1949 : Ville haute, ville basse (East Side, West Side) de Mervyn LeRoy
1951 : Pandora (Pandora and the Flying Dutchman) d'Albert Lewin
1951 : Mon passé défendu (My Forbidden Past) de Robert Stevenson
1951 : Show Boat (Show Boat) de George Sidney
1952 : L'Étoile du destin (The Lone Star) de Vincent Sherman
1952 : Les Neiges du Kilimandjaro (The Snows of Kilimanjaro) d'Henry King
1953 : Vaquero (Ride, Vaquero) de John Farrow
1953 : Mogambo (Mogambo) de John Ford
1953 : Les Chevaliers de la Table ronde (Knights of the Round Table) de Richard Thorpe
1954 : La Comtesse aux pieds nus (The Barefoot Countess) de Joseph L. Mankiewicz
1956 : La Croisée des destins (Blhowani Junction) de George Cukor
1957 : La Petite Hutte (The Little Hut) de Mark Robson
1957 : Le soleil se lève aussi (The Sun also rises) d'Henry King
1958 : La Maja nue (La Maja Desnuda) d'Henry Koster et Mario Russo
1959 : Le Dernier Rivage (On the Beach) de Stanley Kramer
1960 : L'Ange pourpre (The Angel wore red) de Nunnally Johnson
1963 : Les 55 Jours de Pékin (Fifty-five Days at Peking) de Nicholas Ray
1964 : Sept jours en mai (Seven Days in May) de John Frankenheimer
1964 : La Nuit de l'iguane (The Night of the Iguana) de John Huston
1966 : La Bible (The Bible) de John Huston
1968 : Mayerling (Mayerling) de Terence Young
1970 : Tam Lin (The Ballad of Tam-Lin) de Roddy McDowall
1972 : Juge et Hors-la-loi (The Life and Time of Judge Roy Bean) de John Huston
1974 : Tremblement de terre (Earthquake) de Mark Robson
1975 : La Trahison (Permission to kill) de Cyril Frankel
1976 : L'Oiseau bleu (The Blue Bird) de George Cukor
1977 : Le Pont de Cassandra (The Cassandra Crossing) de George Cosmatos
1977 : La Sentinelle des maudits (The Sentinel) de Michael Winner
1979 : Cité en feu (City on Fire) d'Alvin Rakoff
1980 : L'Enlèvement du président (The Kidnapping of the President) de George Mendeluk
1981 : Priest of Love de Christopher Miles
1982 : Regina (Regina Roma) de Jean-Yves Prate
1985 : A.D. Anno Domini (A.D) de Stuart Cooper (tv)
1985 : Les Feux de l'été (The Long Hot Summer) de Stuart Cooper (tv)
1986 : Harem (Harem) de William Hale (tv)
1986 : Maggie (Maggie) de Waris Hussein (tv)


Filmographie de Ava GARDNER
 
Sommaire Acteurs > Sommaire Acteurs G > Contact