Orson WELLES
 Réalisateur et acteur américain
Orson WELLES est né à Kenosha (Wisconsin), le 6 mai 1915.
Né d'un père inventeur et d'une père pianiste, il fait preuve d'une extraordinaire précocité. Dès 1926, il se passionne pour le théâtre. Il joue de 1931 à 1936 des pièces d'Ibsen, de Tchékhov, de Shakespeare, etc. Il fonde en 1937 le Mercury Theatre avec John Houseman. En 1938, il adapte La Guerre des Mondes de H.G.Wells pour la radio, créant une véritable panique dans tout le pays. Hollywood lui ouvre les portes et lui accorde pour son premier film des prérogatives qui n'avaient jamais été accordées à aucun metteur en scène. Citizen Kane, inspiré de la vie du magnat de la presse Randolph Hearst, se révèle comme un film révolutionnaire par la somme de tous les procédés cinématographiques utilisés avec une rare virtuosité (utilisation des plafonds et des miroirs, profondeur de champ, contre-plongée de Kane au milieu de ses journaux qui donne une grande impression de grandeur, narration en flash-back). Depuis, Welles ne cessera de connaître des difficultés avec les producteurs effrayés par son exubérance. La Splendeur des Amberson est mutilé et remonté. It's all true, tourné au Brésil reste inachevé. Il est éconduit des plateaux de Voyage au pays de la peur, le film étant terminé par Norman Foster. Il épouse Rita Hayworth en 1943, tourne Le Criminel avec une rare désinvolture, puis La Dame de Shanghai qui offre son plus beau rôle à sa jeune épouse mais la transformation physique en blonde aux cheveux courts et un véritable pied-de-nez au système hollywoodien. Le couple divorce en 1947. Welles quitte Hollywood après le tournage de Macbeth en 1948 et se rend en Europe. Tout en poursuivant sa carrière d'acteur (sa composition dans Le Troisième Homme est tellement forte que certains lui attribue la paternité du film alors qu'il n'y fait qu'une assez courte apparition), il tourne Othello au Maroc, présente son film à Cannes sous pavillon marocain et remporte le Grand Prix du Jury. Il revient à la structure de Citizen Kane avec Monsieur Arkadin mais le film est moins réussi. Il retourne à Hollywood où il tourne La Soif du Mal, détournant ce polar d'une rare violence pour une confession sur son mal être de créateur. Il entreprend en 1962 une adaptation modernisée de Kafka : Le Procès avec un prologue d'Alexeieff. Après cette réussite, il adapte à nouveau Shakespeare pour Falstaff, personnage qui apparaît dans trois pièces regroupées dans un grand film lyrique et cocasse tourné en Espagne. Il s'éparpille ensuite dans plusieurs productions simultanées qui ne verront pas le jour, à part Une Histoire immortelle, initialement prévue pour la télévision et Vérités et Mensonges. Welles passe pour un cinéaste maudit lui qui affirmait pourtant qu'il était "aussi vulgaire de travailler pour la postérité que pour de l'argent". Cocteau en avait donné ce portrait (rapporté par Sadoul) : "Il est une manière de géant au regard enfantin, un paresseux actif, un fou sage, une solitude entourée de monde, un étudiant qui dort en classe, un stratège qui fait semblant d'être ivre quant il veut qu'on lui foute la paix, il semble avoir employé mieux que personne cet air d'épave qu'il affecte parfois et d'ours émerveillé".
Orson Welles est décédé à Hollywood, le 10 octobre 1985.


FILMOGRAPHIE :

CITIZEN KANE
(1941)


















LA DAME DE SHANGHAI
(1946)



















LA SOIF DU MAL
(1958)
1934 :


1938 :


1941 :


1942 :


1942 :


1943 :


1946 :


1946 :


1948 :


1951 :


1955 :


1955 :


1958 :


1962 :


1965 :


1968 :

1968 :


1969 :


1969 :

1970 :

1970 :


1971 :

1973 :


1974 :
THE HEARTS OF AGE, court métrage
avec Orson Welles, Virginia Nicholson, WilliamVance, Paul Edgerton

TOO MUCH JOHNSON, court métrage
avec Joseph Cotten, Virginia Nicholson, Edgar Barrier, Ruth Ford, Arlene Francis

CITIZEN KANE (Citizen Kane)
avec Orson Welles, Joseph Cotten, Agnes Moorehead, Everett Sloane, G. Coulouris

LA SPLENDEUR DES AMBERSON (The magnificent Amberson)
avec Joseph Cotten, Dolores Costello, Ann Baxter, Agnes Moorehead, Tim Holt

IT'S ALL TRUE, inachevé, remonté en 1993
avec M.J. O Meira, R. Correira Lima, F. Moreira da Silva

VOYAGE AU PAYS DE LA PEUR (Journey into Fear), terminé par Norman Foster
avec Orson Welles, Joseph Cotten, Everett Sloane, Ruth Warrick, Agnes Moorehead

LE CRIMINEL (The Stranger)
avec Edward G. Robinson, Orson Welles, Loretta Young, Richard Long, Byron Keith

LA DAME DE SHANGHAI (the Lady from Shanghai)
avec Orson Welles, Rita Hayworth, Everett Sloane, Glenn Anders, Ted de Corsia

MACBETH (Macbeth)
avec Orson Welles, Randy McDowall, J. Nolan, Dan O'Herlihy, E. Barrier, A. Napier

OTHELLO (Othello)
avec O. Welles, Suzanne Cloutier, Michael McLeonor, Fay Compton, Nigel Bruce

DON QUICHOTTE, inachevé
avec Francisco Reiguera, Akim Tamiroff, Orson Welles, José Mediavilla, F. Rey

DOSSIER SECRET (Confidential Report / Mr Arkadin)
avec Orson Welles, Michael Redgrave, Patricia Medina, Akim Tamiroff

LA SOIF DU MAL (Touch of Evil)
avec Charlton Heston, Orson Welles, Akim Tamiroff, Janet Leigh, Marlene Dietrich

LE PROCÈS (Trial)
avec Anthony Perkins, Romy Schneider, J. Moreau, O. Welles, E. Martinelli, S. Flon

FALSTAFF (Campanadasa a Medianoche)
avec Orson Welles, Jeanne Moreau, Margaret Rutherford, Keith Baxter, John Gielgud

VIENNE (Vienna), court métrage

UNE HISTOIRE IMMORTELLE
avec Jeanne Moreau, Orson Welles, Norman Eshley, Roger Coggio

LE MARCHAND DE VENISE (The Merchant of Venetia), pour la TV
avec Orson Welles, Oja Kodar, Irina Maleeva, Charles Gray

L'ÉTOILE DU SUD (The Souther Star), coréalisation Sidney Hayers

LUNE DE MIEL DOREE (The Golden Honeymoon), court métrage

THE DEEP / DEAD RECKONING commencé en 1967
avec Orson Welles, Jeanne Moreau, Oja Kodar, Laurence Harvey, Michael Bryant

LONDRES (London), court métrage

VÉRITÉS ET MENSONGES (Nothing but the Truth / F. for Fake)
avec Orson Welles, Joseph Cotten, François Reichenbach, Paul Stewart

THE OTHER SIDE OF THE WIND, commencé en 1970
avec Howard Grossman, Peter Bogdanovich, Stéphane Audran, Lilli Palmer
 
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