Curieux destin que celui de ce cinéaste oublié. Ouvrier, il fait quelques apparitions au cinéma pendant le muet pour arrondir ses fins de mois. En 1930, il joue un rôle secondaire dans La Servante de Jean Choux. Après le moyen métrage L'Homme à la Barbiche où on rencontre Robert Le Vigan et Fernand Ledoux, il entreprend son premier long métrage La Belle de Nuit avec Véra Korène. Proche par son thème et son esthétique des Dames du Bois de Boulogne de Robert Bresson, il justifie le jugement postérieur de Paul Vecchiali qui le considère comme un précurseur de la nouvelle vague. En 1935, il tourne un nouveau mélodrame, Escale qui surprend par sa modernité et sa liberté dans les moyens d'expression. Malheureusement, ses deux films sont de gros échecs publics et critiques en leur temps et précipite la fin de la carrière du cinéaste. Abandonnant les plateaux, il travaille dans des usines de Péchiney. Dans son dictionnaire, Claude Beylie réhabilite la mémoire du réalisateur. Peut-être son jugement dythirambique est-il exagéré. Il n'en demeure pas moins que les deux œuvres attachantes de Valray surprennent encore aujourd'hui.
Louis Valray est décédé à Chatou, le 3 mai 1972.
FILMOGRAPHIE :
ESCALE
(1935)
1933 :
1935 :
avec Robert Le Vigan, Fernand Ledoux, Anna Reval, Pierre Abraham
LA BELLE DE NUIT
avec Véra Korène, Paul Bernard, Jacques Dumesnil, Aimé Clariond, Germaine Brière
ESCALE
avec Colette Darfeuil, Samson Fainsilber, Serge Arola, Simone Renant, Pierre Nay, F. Mariotti