Cinéphile dès son plus jeune âge, il va devenir un des membres influents des cercles de cinéma de Paris dans les années cinquante. Il fonde le cercle MacMahon qui contribue à réhabiliter les cinéastes américains blacklistés et analyser les œuvres de grands réalisateurs comme John Ford, Raoul Walsh, Michael Powell ou Howard Hawks. Pour beaucoup d'entre eux, Rissient recueille de précieuses confidences. Lié à la nouvelle vague, il est l'assistant de Jean-Luc Godard sur À bout de souffle, puis de Michel Deville sur À cause, à cause d'elle. Son premier film, Alibis, un polar-hommage au cinéma noir américain, est encensé par la critique mais demeure inédit dans les salles. Cinq et la Peau suit les traces d'un écrivain aux Philippines, montrant les différents aspects sociaux de Manille. Malgré d'évidentes qualités, ses films ne restent visibles que par une chapelle restreinte. Cela n'empêche pas Rissient d'exercer une grande influence, par ses écrits, ses fonctions d'attaché de presse (aux côtés de Bertrand Tavernier) ou de producteur (Boesman et Lena de John Berry, L'Anglaise et le duc de Rohmer) et de communiquer une passion de cinéphile qui ne s'éteint jamais. Le documentaire Pierre Rissient, homme de cinéma de Todd McCarthy retrace avec passion son parcours.
Pierre Rissient est décédé à Paris, le 8 mai 2018.
FILMOGRAPHIE :
CINQ ET LA PEAU
(1982)
1982 :
avec Richard Jordan, Marie Daëms, Betty Ting Pei, Tsang Kong, Ken Wayne
CINQ ET LA PEAU
avec Féodor Atkine, Roger Blin, Eiko Matsuda, Phillip Salador, Bembol Roco, Gloria Diaz