Elle débute comme danseuse et sa sculpturale beauté est rapidement remarquée. Engagée par Arnold Fanck pour des films de montagne, elle débute au cinéma dans La Montagne sacrée puis Prisonniers de la Montagne, Tempête sur le Mont Blanc et SOS Iceberg. Elle fait ses premiers pas de réalisatrice dans le domaine alpestre avec La Lumière bleue qu'elle interprète. C'est cependant dans un tout autre registre que Leni Riefenstahl va graver à jamais son nom dans l'histoire du cinéma. Ralliée de la première heure à la cause nazie, elle signe Victoire du Destin sur l'avènement d'Hitler. En 1935, elle donne un témoignage édifiant et terrible du congrès de Nuremberg avec Le Triomphe de la Volonté. L'ombre de l'aigle qui plane au-dessus des participants, les discours dans leur intégralité du Fuhrer sont aujourd'hui des documents uniques sur la folie dévastatrice qui va saccager l'Europe et le monde entier. Elle obtient des moyens considérables pour filmer les jeux olympiques de 1936 à Berlin. Les Dieux du Stade est avant tout un objet de propagande mais surprend encore par le faste de la réalisation (utilisation de grues et de téléobjectifs) transformant les olympiades en sinistre jeux du cirque. Riefenstahl se retire du cinéma après la chute du Reich. Internée de 1945 à 1948, elle tente un come-back avec Tiefland et après l'échec du film, part en Afrique réaliser des documentaires animaliers. La fascination qu'exerce encore la belle Allemande, malgré l'infamie est un mystère.
Leni Riefenstahl est décédée à Berlin, en 2003.
FILMOGRAPHIE :
LA LUMIÈRE BLEUE
(1932)
1933 :
1935 :
1936 :
1938 :
1954 :
avec Leni Riefenstahl, Mathias Wieman, Beni Fuhrer
VICTOIRE DU DESTIN (Sieg des Glaubens), documentaire
LE TRIOMPHE DE LA VOLONTÉ (Triumph des Willems)
LE JOUR DE LA LIBERTÉ (Tag der Freiheit), moyen métrage
LES DIEUX DU STADE (Olympiad), documentaire
TIEFLAND (Tiefland)
avec Leni Riefenstahl, Franz Eichberger, Bernard Minetti, M. Koppenhofer, Luise Rainer