Il fréquente une école d'art, décroche un diplôme d'architecte et occupe des emplois de décorateur, costumier et superviseur artistique pour des films muets. Associé à Mario Carmerini, il est son assistant pour Les Hommes quels mufles et Le Tricorne. Il réalise son premier film Ragazzo mais la censure de Mussolini retire le film des salles. Ce film lyrique sur un jeune délinquant sera détruit en 1944. Perilli se rattrappe par l'écriture et va écrire plus de cinquante scénarios, abordant tous les genres. Il obtient un succès d'estime avec une commande, Marguerite et ses trois oncles qu'interprète Assia Noris et La première Dame, construit pour mettre en valeur Maria Mercader. Après la guerre, il va se consacrer exclusivement à l'écriture, posant les bases du néo-réalisme avec Riz Amer de Giuseppe De Santis, Europe 51 de Roberto Rossellini, Anna d'Alberto Lattuada et Les Infidèles de Monicelli et Steno. Il reste fidèle à Camerini en travaillant sur Deux lettres anonymes, Le brigand Mussolino ou La Fille du Capitaine. Il s'adapte au péplum avec Ulysse ou Ponce-Pilate, à la superproduction littéraire avec La Tempête de Lattuada ou Guerre et Paix de Vidor et le film politique avec Hommes et Loups de De Santis. Son dernier scénario est la comédie acerbe Mon Dieu, comment suis-je tombé si bas de Luigi Comencini. Une carrière bien fournie mais un réalisateur qui a joué de malchance.
Ivo Perilli est décédé à Rome, le 24 novembre 1994.
FILMOGRAPHIE :
MARGUERITE
ET SES TROIS ONCLES
(1942)
1942 :
1943 :
avec Constantino Frasca, Isa Pola, Giovanna Scotto, Osvaldo Valenti, Anna Vinci
MARGUERITE ET SES TROIS ONCLES (Margherita frai i tre)
avec Assia Noris, Carlo Campanini, Giuseppe Porelli, Enzo Biliotti, Ernesto Almirante
LA PREMIÈRE DAME (La Prima Donna)
avec Maria Mercader, Annelise Uhlig, Marina Berti, Renato Bossi, Romano Calo