Cet acteur qui fait ses premières armes au Chili, s'installe en Argentine au début des années cinquante. Avec son physique de beau ténébreux et sa présence puissante, il participe au renouveau du cinéma argentin sous la direction de réalisateurs comme Leopoldo Torre-Nilsson (Graciela, La Maison de l'Ange, La Chute, Fin de Fiesta), Lucas Demare (Detrus de un largo muro) ou Fernando Ayala (Paula cautiva). Passé derrière la caméra en 1960 avec Shunko, il s'attache à évoquer des thèmes sociaux (l'enfer du jeu évoqué dans Un Guapo del 900 remake d'un film de Torre-Nisson, la vie d'une aspirante actrice habillée en garçon dans La Raulito) qui en font un des chefs de file de ce que l'on surnommera le Nuevo Cine en correspondance avec le Cinema Nuovo brésilien contemporain. Il s'exile en Espagne pour des raisons politiques dans les années soixante-dix et y travaille dans des productions assez anodines, exceptés La Boutique de Berlanga et Invasion de Santiago. Il revient en Argentine tourner Cuarteles de Invierno en 1984 avant de retourner en Europe où il termine sa carrière en Espagne (Soldados d'Ungria) et en France (Tangos l'exil de Gardel de Solanas) jusqu'à sa mort d'un cancer du poumon. Murua, plus connu pour ses interprétations est progressivement redécouvert comme cinéaste dans plusieurs festivals comme en France ceux de La Rochelle et de Nantes.
Lautaro Murua est décédé à Madrid, le 3 décembre 1995.
FILMOGRAPHIE :
LA RAULITO
(1974)
1961 :
1971 :
1974 :
1975 :
1984 :
avec Carlos Garay, Graciela Rueda, Lautaro Murua, Angel Greco, Fanny Olivera
ALIAS GARDELITO
avec Alberto Argibay, Nora Palmer, Lautaro Murua, Walter Vidarte, Tonia Carrero
UN GUAPO DEL 900
avec Jorge Salcedo, Lautaro Murua, Erika Wallner, Jorge Villalba, China Zorrilla
LA RAULITO (La Raulito)
avec Marilina Ross, Luis Poletti, Maria Vaner, Juanita Lara, Jorge Martinez
LA RAULITO EN LIBERTAD
avec Marilina Ross, Charo Lopez, Maria Asquerino, Pape Perez, Luis Ciges
CUARTELES DE INVIERNO
avec Adriana Ferrer, Ulises Dumont, Enrique Almada, Eduardo Pavlovsky, Oscar Ferrigno