D'une vocation précoce, il travaille à seize ans comme caméraman sur Frères de Sang de Frank Henenlotter. Étudiant à l'École d'Arts visuels de New York, il devient un spécialiste de la steadycam, caméra articulée irremplaçable pour les films d'horreur (Elmer le remue-méninges) ou les scènes de combat (La loi criminelle). Il signe à tout juste 20 ans Street Trash dans l'esprit de la série B d'horreur et du mauvais goût institué par John Waters ou Russ Meyer. Outrancier et rigolard, ce film démontre une virtuosité technique époustouflante, alors que les cadavres de clochards attaqués par un produit toxique s'amoncellent dans des scènes nauséabondes et émétiques. Muro ne récidivera que rarement derrière la caméra, poursuivant sa carrière de spécialiste caméraman dans des classiques comme Abyss, Terminator et Titanic de J. Cameron, Les Doors, JFK et Heat de O. Stone, Predator et True Lies de J. McLachlan. Sous le nom de J. Michael Muro, il semble s'assagir en endossant le rôle de chef-opérateur pour des productions plus classiques comme Open Range de K. Costner ou Collision de P. Haggis. Il revient à la réalisation avec la série Southland en 2010.
FILMOGRAPHIE :
STREET TRASH
(1986)
avec Bill Chepil, Vic Noto, Jane Arakawa, Mike Lackey, Nicole Potter, Mark Sferrazza