Il vient en France dans les années cinquante pour débuter une carrière d'acteur au théâtre et au cinéma. Il fait sa première apparition dans La Rue des Bouches peintes de Robert Vernay en 1955 et trouve son premier grand rôle dans On n'enterre pas le dimanche de Michel Drach quatre ans plus tard. Il écrit plusieurs films dont La Cage de Robert Darène, premier film tourné au Gabon. En 1964, il est emprisonné pour sa participation au coup d'état contre Léon Mba. Trois ans plus tard, il reprend ses activités artistiques. Il passe à la réalisation en 1971 avec Les Tam-tams se sont tus. C'est l''histoire d'un jeune sculpteur tombé amoureux d'une des femmes de son oncle qu'il enlève et installe en ville. En 1973, il livre une première version d'Obali, portrait de femme africainse, resté inachevé et exploité sous la forme d'un court métrage de 35 minutes. Après le documentaire OUA sur l'organisation internationale de l'Unité Africaine, il signe en 1978 Un Enfant du Village, un récit nostalgique du retour sur les lieux de son enfance du cinéaste et en 1980 le documentaire Dix ans de Rénovation sur les transformations socio-culturelles et économiques du Gabon. Considéré comme le père du cinéma gabonais, il joue dans de nombreux films comme Le Grand Blanc de Lambaréné de Bassek Ba Kobhio, Oréga de Marcel Sandja, Dolé d'Imunga Ivanga ou Les Couilles de l'Éléphant de Henri Koumba Bididi. Il participe à la création du CENACI, centre national du cinéma gabonais et étend son influence sur tout le cinéma d'Afrique noire. Il se suicide dans sa résidence de Libreville à l'âge de 84 ans.
Philippe Mory est décédé à Libreville, le 7 juin 2016.
FILMOGRAPHIE :
LES TAM-TAMS
SE SONT TUS
(1972)
1976 :
1977 :
1978 :
1980 :
avec Philippe Mory, Amélie Joktane, Gisèle Revignet, Marcel James, Jeanette Tchandi
OBALI, inachevé
OUA, court métrage documentaire
UN ENFANT DU VILLAGE, court métrage
DIX ANS DE RÉNOVATION, court métrage documentaire