De son vrai nom Kurt Suckert, de père allemand et de mère toscane, il adopte très jeune le pseudonyme de Curzio Malaparte, négatif de Bonaparte. Homme de tous les paradoxes et de toutes les contradictions, il connaît un parcours cahotique et surprenant. Il quitte ses études de littérature au collège pour s'engager en 1914 dans l'armée française. Sympathisant mussolinien, il publie un pamphlet contre Hitler, Technique du Coup d'état, interdit en Italie et en Allemagne. Après un séjour en Roumanie, on le retrouve sur le front russe où il écrit des articles (La Volga naît en Europe) qui lui valent d'être arrêté par les Allemands. En 1943, il publie Kaputt, sorte de rédemption de son passé fasciste. Il devient officier de liaison avec les Alliés et participe à la libération de l'Italie. La Peau, publié juste après la guerre connaît un succès retentissant. Romancier puissant et lyrique, il s'intéresse au cinéma et signe en 1951 son unique film, Le Christ Interdit, dont il est scénariste, dialoguiste et même compositeur. Cette tragédie, largement autobiographique, raconte la vengeance d'un homme dont le frère a été fusillé par les Allemands. L'auteur génial poursuit sa carrière d'écrivain, se convertit au catholicisme et au communisme sur son lit de mort.
Curzio Malaparte est décédé à Rome, le 19 juillet 1957.
FILMOGRAPHIE :
LE CHRIST INTERDIT
(1951)
avec Raf Vallone, Elena Varzi, Alain Cuny, Philippe Lemaire, Gino Cervi