Après des études aux Beaux-Arts, il s'installe à Montmartre en 1927 et compose ses premières œuvres sous le plaisant sobriquet de Riton-la-Barbouille. Peintre des maisons closes et des cirques, il vit sur une péniche. Il se lie avec le milieu artistique et littéraire comme en témoigne l'abondant échange épistolaire avec Louis-Ferdinand Céline qui en fait un des personnages de Voyage au bout de la Nuit. Il devient décorateur de cinéma et collabore régulièrement avec Abel Gance sur J'Accuse, Louise, Paradis Perdu, Vénus Aveugle et Le Capitaine Fracasse. Il est salué pour son travail remarquable sur Croisières sidérales d'André Zwoboda, un des rares films de science-fiction français. En 1943, il réalise son unique film, Blondine, un conte où la pauvre fille d'un pêcheur aimée d'un nain épouse un mystérieux prince attisant la haine et la jalousie de sa sœur cadette. Mahé innove en créant le procédé Simplifilm qui intègre des personnages réels dans des maquettes réduites. Le film sort dans des conditions particulières en 1945 mais ne rencontre pas le succès. Son amitié avec le sulfureux écrivain collaborationniste le fait exclure des studios de Saint-Maurice. Mahé revient à la peinture en exerçant au Mexique, écrit ses mémoires sous le titre La Brinquebale avec Céline puis publie La Génèse avec Céline et disparaît à l'âge de 68 ans.
Henri Mahé est décédé à New York, le 20 juin 1975.
FILMOGRAPHIE :
BLONDINE
(1943)
avec Georges Marchal, Nicole Maurey, Michèle Philippe, Pierre Piéral, Guita Karen