Parfait autodidacte, il cumule les fonctions de dessinateur, peintre, marionnettiste et écrivain. Il travaille avec Félix Guattari en milieux hospitaliers. Il réalise son premier court métrage d'animation en ombres chinoises, Les Dents du Singe, avec les patients d'une clinique "anti-psychiatriques". Il entame une fructueuse collaboration avec Roland Topor, en 1964 avec Les escargots, une fable sur l'invasion incongrus de gasteropodes dans un champ de salade. Le tandem se reforme pour Les temps morts et trouve son achèvement avec le superbe La Planète Sauvage, conte de science-fiction violent et audacieux qui obtient le prix spécial au Festival de Cannes en 1973. Laloux s'installe dans un studio à Angers mais ne peut mener à bien son projet suivant. Il se rend à nouveau à Prague (il y a réalisé La Planète sauvage) pour un nouveau conte fantastique Les Maîtres du Temps, d'après L'Orphelin de Perfide de Stefan Wul, dialogué par Manchette et dessiné par Mobius. Après le demi-échec du film, il ne revient au cinéma qu'en 1987 avec Comment Wang Fo fut sauvé, d'après Marguerite Yourcenar et Gandahar, nouvel opus de science-fiction. Il s'installe ensuite à Angoulême pour prendre la direction d'un laboratoire d'images numériques. L'œuvre de René Laloux, grand créateur emblématique, illustre les difficultés de l'animation en France.
René Laloux est décédé à Angoulême, le 14 mars 2004.
FILMOGRAPHIE :
LA PLANÈTE SAUVAGE
(1973)
1964 :
1965 :
1973 :
1983 :
1987 :
1988 :
LES ESCARGOTS, court métrage
LES TEMPS MORTS, court métrage
LA PLANÈTE SAUVAGE
LES MAÎTRES DU TEMPS
avec les voix de Jean Valmont, Michel Elias, Yves-Marie Maurin, Monique Thierry
COMMENT WANG FO FUT SAUVÉ, court métrage
GANDAHAR (Gandahar contre les hommes machines),
avec les voix de Georges Wilson, Anny Duperrey, Pierre-Marie Escourrou