Après des études de lettres modernes à l'université d'Abidjan, il poursuit des études de cinéma en France à l'école Louis-Lumière. En 1975, il entre à l'Office national de Promotion rurale et produit des films pédagogiques et des émissions de télévision sur les problèmes liés au développement. Il tourne un premier court-métrage La Fin de la Course en 1974, puis une dizaine de films éducatifs de 1975 à 1981. Son premier long-métrage Djeli, un conte d'aujourd'hui nécessite trois ans avec l'aide d'une équipe de techniciens de télévision. L'amour de deux étudiants ivoiriens est contrarié par un mariage rendu impossible à cause d'une tradition millénaire, un fils de griot (djeli en mandingue) ne peut s'unir avec la descendante directe d'une illustre famille. Cette chronique critique et tendre reçoit un accueil très favorable et plusieurs prix de la critique internationale. Le cinéaste honoré à Tanger comme à Ouagadougou, détenteur de l'Étalon d'or du Fespaco, devra cependant patienter douze ans pour signer un nouveau film. Le gros Lot voit un jeune fonctionnaire de police et sa courageuse épouse gagner le gros lot d'une loterie mais le billet a disparu. Sur ce sujet déjà maintes fois traités (par René Clair ou Jacques Becker), Kramo-Lanciné se démarque en donnant un tableau pertinent d'une ville de banlieue africaine et une belle analyse des comportements.
FILMOGRAPHIE :
DJÉLI
(1981)
1981 :
1993 :
DJÉLI, UN CONTE D'AUJOURD'HUI (Djeli)
avec Fatou Ouatara, Joachim Ouatara Yao, El Hadj Sindou Dembélé, Suzanne Coulibaly
WARIKO, LE GROS LOT (Wariko)
avec Allassane Touré, Abiba Kaboré, Aissatou Traoré, Adama Diarra, Rachel Tehi, Losseni Traoré