Fils du compositeur Alain Jolivet, il monte une compagnie de théâtre. Ses films seront le reflet de ses goûts théâtraux pour la violence des sentiments, le scabreux et le sadomasochisme. Il tourne une version très personnelle de Bérénice de Racine, puis adapte Le Grand Cérémonial de Francisco Arrabal, curieuse histoire de serial killer, dominé par sa mère possessive. Son œuvre la plus connue est La Punition, où une jeune prostituée interprétée par Karin Schubert subit les pires sévices de pervers en tous genres sous les yeux de son protecteur. Inscrit dans la lignée d'un cinéma érotique à prétention intellectuelle comme Le Sauveur de Michel Mardore, L'Éden et après d'Alain Robbe-Grillet ou Le Petit Matin de Jean-Gabriel Albicocco ou plus commercial comme Histoire d'O de Just Jaekin, le film connaîtra de nombreux démélés avec la censure. Jolivet revient au théâtre, signe une adaptation de Genet avec Haute Surveillance, où le saphisme remplace les relations masculines et tente de porter à l'écran (semble-t-il sans succès) la pièce d'Arrabal Fando et Lys. Assez mystérieux, ce réalisateur est un symbole d'une certaine époque du cinéma français.
FILMOGRAPHIE :
LA PUNITION
(1973)
1969 :
1971 :
1973 :
1981 :
avec Anna Gaël, Bernard Verley, Josée Destoop, Jean Lescot, Jean-Daniel Ehrmann
LE GRAND CÉRÉMONIAL
avec Michel Tureau, Marcella Saint-Amant, Jean-Daniel Ehrmann, Ginette Leclerc, F. Arrabal
ÇA
avec Louis Valentin, Nathalie Vernier
LA PUNITION
avec Karin Schubert, Amidou, Georges Géret, Anne Jolivet, Jean Lescot
HAUTE SURVEILLANCE
avec Louise Marleau, Alberta Watson, Lenore Zann, Carolyn Maxwell, Françoise Dorner