Fils d'un anarchiste piémontais et d'une ouvrière, il ne quittera guère la haute Provence dont il se fait le chantre. Mobilisé pendant la première guerre mondiale, il en sort profondément marqué et déclare son pacifisme dans ses premières oeuvres panthéistes comme Colline ou Le Chant du Monde. "Voyageur immobile" comme il aime à se décrire lui-même, il publie des romans où l'humanisme est confronté au totalitarisme. L'amour de la nature et la révolte contre le monde sont les thèmes de sa première période (Regain). L'avénement imminent de la guerre lui inspire des essais comme Les Vraies Richesses, Refus d'Obéissance, Lettres aux Paysans sur la Pauvreté et la Paix. Giono connaît une mise à l'écart injuste à la fin de la guerre. Sa deuxième période est marquée par des aventures picaresques comme Le Hussard sur le Toit. Jean Giono s'est intéressé au cinéma dès les années 30, à la suite de l'appropriation de certaines de ses œuvres par Marcel Pagnol, Un de Baumugnes qui devient Angèle, Regain, La Femme du Boulanger et Joffroi. Il crée sa propre maison de production après guerre, adapte Le Chant du Monde, écrit et co-signe Le Foulard de Smyrne, adapte et dialogue L'Eau vive de François Villiers et Un Roi sans Divertissement de François Leterrier, puis produit Les Grands Chemins de Christian Marquand. Son unique réalisation, Crésus, interprétée par Fernandel, est une allégorie provençale sur le thème de la richesse mais souffre d'une technique sommaire et d'une réalisation assez pauvre. Son dernier roman L'Iris de Suse paraît l'année de sa mort survenue d'une crise cardiaque. Ces romans, devenus de grands classiques de la littérature française, ont inspiré des cinéastes comme Gérard Vergez (Les Cavaliers de l'Orage), Marcel Camus (Le Chant du Monde), Jean-Paul Rappeneau (Le Hussard sur le Toit) et Raoul Ruiz (Les Âmes fortes).
Jean Giono est décédé à Manosque, le 8 octobre 1970.
FILMOGRAPHIE :
CRÉSUS
(1960)
1960 :
CRÉSUS
avec Fernandel, Rellys, Marcelle Ranson, Sylvie, Paul Préboist, Michel Gamy, Jeanne Pérez