Jean GEHRET et P. Renoir
dans La Nuit du Carrefour
Il se rend à Paris à la fin des années vingt et se lie d'amitié avec Jean Renoir et Michel Simon. Il apparaît dans La Chienne, La Nuit du Carrefour, Boudu sauvé des Eaux (dont il assure la production) et Madame Bovary. Il poursuit une carrière de producteur avec Dernier Atout et Falbalas de Jacques Becker ou Adieu Léonard des frères Prévert. Il passe à la réalisation en 1947 avec Le Café du Cadran, une chronique intimiste avec Bernard Blier et Blanchette Brunoy qui obtient un grand succès. Il semble cependant, et les témoignages notamment de Bernard Blier dans La Revue du Cinéma le confirment, que Gehret n'a servi que de prête-nom à Henri Decoin, interdit d'activité au lendemain de la guerre. Gehret n'en a pas pour autant un réel talent d'écriture et signe avec Tabusse une intéressante étude des mœurs dans les milieux populaires, puis adapte Le Crime des Justes, le drame rural d'André Chamson. Son meilleur film demeure Orage d'été, plein de fraîcheur et de sentimentalisme où un bellâtre anglais fait chavirer les cours de jeunes filles en fleurs, parmi lesquelles la famille Baidar-Poliakoff au complet (O. Versois, M. Vlady, etc.). Retiré pour raison de santé précaire après La Loterie du Bonheur, une pochade avec le couple Raymond Bussières, Annette Poivre, il disparaît à l'âge de 56 ans.
Jean Gehret est décédé à Paris, le 25 mai 1956.
FILMOGRAPHIE :
ORAGE D'ÉTÉ
(1949)
1948 :
1949 :
1949 :
1952 :
avec Bernard Blier, Blanchette Brunoy, Aimé Clariond, Félix Oudart, Nane Germon
LE CRIME DES JUSTES
avec Claudine Dupuis, Jean Debucourt, Nane Germon, Frédérique Hébrard, Daniel Mendaille
TABUSSE
avec Rellys, Marcel Lévesque, Paulette Andrieux, Yvonne Yma, Robert Seller, Georges Paulais
ORAGE D'ÉTÉ
avec Gaby Morlay, Odette Joyeux, Peter Trent, Odile Versois, Antoine Balpêtré, M. Vlady
LA LOTERIE DU BONHEUR
avec Raymond Bussières, Annette Poivre, Suzanne Dehelly, Yves Deniaud, J.-Marc Tennberg