Il interrompt ses études pour s'engager à 17 ans comme tirailleur en Indochine où il passe deux ans. Il travaille comme docker à Abidjan lorsqu'il rencontre Jean Rouch qui en fait son conseiller et lui confie un petit rôle dans Zazouman de Treichville puis le rôle principal de Moi, un Noir en 1959. Il réalise des documentaires éducatifs puis le moyen métrage Cabascabo, qui s'inspire de sa propre expérience en Extrême-Orient. Il va dès lors poser un regard critique sur les traditions africaines et les gens de pouvoir en s'inspirant de contes africains. Wazzou traite de la polygamie et du mariage forcé. Saïtane décrit un petit village sous l'emprise d'un marabout qui facilite la liaison entre une femme adultère et son riche amant. Après le documentaire Cock, Cock, Cock sur un chanteur populaire nigérien, il signe L'Exilé qui évoque le défi de deux sujets à un roi en épousant les deux sœurs du monarque au risque de périr décapités. Il entreprend un documentaire qu'il ne peut tourner, succombant à une crise cardiaque pendant la préparation. Ganda qui est régulièrement l'interprète de ses films, reste un grand pionnier du cinéma africain récemment indépendant.
Oumarou Ganda est décédé à Niamey, le 1er janvier 1981.
FILMOGRAPHIE :
LE WAZZOU
POLYGAME
(1970)
1970 :
1972 :
1977 :
1980 :
1980 :
avec Zalika Souley, Balarabi, Issa Gombokoye, Kaka
LE WAZZOU POLYGAME (Wazzou)
avec Issa Gombokoye, Zalika Zouley, Lam Ibrahima Dia, Joseph Salamatou, Garba Mamane
SAITANE
avec Zalika Souley, Moussa Alzouma, Damouré Zika, Oumarou Ganda, Amadou Souley
COCK, COCK, COCK, documentaire
LE NIGER AU FESTIVAL DE CARTHAGE, documentaire
L'EXILÉ
avec Zalika Souley, Damouré Zika, Ousseini Bédari, Oumarou Ganda