Il entre adolescent dans les laboratoires LTC et fait des stages de montage sur des films de Claude Autant-Lara, Henri-Georges Clouzot et Ralph Habib. Il devient assistant-monteur sur Marguerite de la Nuit de Claude Autant-Lara. À noter que sa mère était la scripte d'Autant-Lara pendant 14 ans. Son nom sera durablement associé à celui de Claude Chabrol dont il sera le monteur attitré pendant une quinzaine d'années sur notamment Le Beau Serge, Les Cousins, Landru, Le Scandale, Les Biches, La Femme infidèle, Que la Bête meure et Le Boucher. C'est ce même Chabrol qui lui permet de passer à la réalisation en produisant son unique réalisation La Ligne droite, d'après un roman d'Yves Gibeau. Ouvertement en réaction à la Nouvelle Vague, ce mélodrame met en présence un athlète amputé d'une main et son entraîneur incarné par Daniel Ivernel dans son meilleur rôle à la fois autoritaire et très humain. La faillite d'Ajym Films n'autorise pas la sortie du film en salles et sa version télévisée est amputée d'une dizaine de minutes. Gaillard retourne au montage toujours pour Chabrol (La Décade prodigieuse) mais aussi Yves Allégret (Mords pas, on t'aime) ou Mahmoud Zemmouri (L'Honneur de la Tribu). Retiré du monde du cinéma, c'est son épouse et collaboratrice Monique Fardoulis qui lui succède auprès de Claude Chabrol.
FILMOGRAPHIE :
LA LIGNE DROITE
(1961)
avec Daniel Ivernel, Jean-Claude Massoulier, Janine Darcey, Guy Decomble, Albert Rémy