Il débute comme assistant de Pierre Schoendoerffer sur La 317e Section. On le retrouve sur les plateaux de Godard, Chabrol, Rivette, entre autres. Il signe son premier film, Un Choix d'Assassins d'après William McGivern. Film ambitieux et maîtrisé, il suit à Tanger un dessinateur de bandes dessinées, incarné par Bernard Noël, qui devient tueur après le décès de sa femme. Il réussit un joli coup d'éclat avec La Bande à Bonnot, reconstitution minutieuse et romantique des anarchistes braqueurs du début du 20e siècle. Y voyant une allégorie à la destruction des institutions, la censure restreint le film aux moins de 18 ans. Malgré la présence de Bruno Crémer en Bonnot, Jacques Brel en Raymond la science et Annie Girardot, le film est un échec public injuste. La carrière de Fourastié au cinéma s'arrête là. Même son évocation de Mandrin pour la télévision connaît des démélés avec la censure et oblige le cinéaste à tourner en Yougoslavie. Malgré le succès de cette mini-série, il doit se résoudre à des besognes alimentaires pour le petit écran avant de disparaître à l'âge de 42 ans, victime d'une tumeur au cerveau. Une carrière brisée de façon arbitraire et imbécile.
Philippe Fourastié est décédé à Tréguier (Côtes d'Armor), le 6 septembre 1982.
FILMOGRAPHIE :
LA BANDE À BONNOT
(1968)
1968 :
1972 :
avec Bernard Noël, Duda Cavalcanti, Gido Alberti, Mario David, Robert Dalban
LA BANDE À BONNOT
avec Bruno Crémer, Jacques Brel, Annie Girardot, Jean-Pierre Kalfon, Michel Vitold, D. Maurin
MANDRIN, pour la TV
avec Pierre Fabre, Monique Morelli, Armand Mestral, Max Vialle, François Dyrek, Edmond Freess