Né Fernand Contandin, fils d'un comptable qui aspira un temps à être chanteur sous le nom de Sined, il débute très jeune sur ls planches avec ses deux frères. Il accumule les petits boulots avant de tenter sa chance dans les café-concerts de Marseille. Il devient rapidement très populaire et fait sa première apparition au cinéma dans Le Blanc et le Noir de Sacha Guitry réalisé par Robert Florey. Sa silhouette dégingandée et sa machoire chevaline en font le comique préféré des Français pendant quarante années. Le cinéma qu'il affectionne est souvent d'un comique assez bas et vulgaire comme en attestent les films troupiers de Maurice Cammage ou Max de Vaucorbeil (Ignace, La Garnison amoureuse), les comédies boulevardières d'Albert Valentin et Jean Boyer. Deux cinéastes vont cependant lui permettre de s'éloigner de ses comédies standardisées. Christian-Jaque d'une part lui apporte des films comiques mieux écrits et plus nuancés (Un de la Légion, François Ier, Raphaël le Tatoué). Marcel Pagnol va illustrer sa verve provençale en lui offrant des rôles pathétiques dans Angèle, Regain, Le Schpountz, La Fille du Puisatier, Naïs. Il passe derrière la caméra pendant la guerre avec Simplet, une charmante comédie poétique (coréalisée par son ami Carlo Rim), puis Adrien, comédie où il incarne un employé modeste mais génial inventeur. Juste après Tu m'as sauvé la vie, il remplace son ami et partenaire Sacha Guitry malade sur le plateau d'Adhémar ou le jouet de la Fatalité. Mécontent, Guitry se brouille avec lui. Ici se termine sa carrière de réalisateur, un domaine dans lequel il n'a jamais eu aucune prétention. Fernandel va connaître son apogée dans les années 40-50 avec L'Auberge rouge d'Autant-Lara, Ali Baba et les 40 voleurs de Jacques Becker, Meurtres de Richard Pottier, La Table aux crevés, La Vache et le Prisonnier ou Le Fruit défendu d'Henri Verneuil et bien sûr l'inoubliable série des Don Camillo où il est opposé à Gino Cervi. La fin de sa carrière verra des comédies lourdes et un peu dépassée comme les films de Grangier (L'âge ingrat, La cuisine au beurre). Mais ses derniers triomphes sur scène, dans la chanson (sa reprise de Félicie aussi), ses productions de la Gafer (société créée avec Gabin) et ses derniers succès populaires de l'écran (Heureux qui comme Ulysse d'Henri Colpi) n'avaient plus rien à apporter à sa gloire.
Fernandel est décédé à Paris, le 26 février 1971.
FILMOGRAPHIE :
ADRIEN
(1943)
1943 :
1951 :
avec Fernandel, Andrex, Colette Fleuriot, Milly Mathis, Maximilienne, Édouard Delmont
ADRIEN
avec Fernandel, Paulette Dubost, Jane Marken, Huguette Vivier, Gabriello, Jean Tissier
ADHÉMAR ou LE JOUET DE LA FATALITÉ
avec Fernandel, Jacqueline Pagnol, Bernadette Lange, Andrex, Duvaleix, Arnaudy