Passionné de cinéma depuis l'enfance, il doit cependant se résoudre à occuper des fonctions d'instituteur. Il enseigne pendant dix ans et occupe ses loisirs par l'écriture de pièces de théâtre (Massa, Le Trésor de l'Askia, Pouvoir de Pagne, L'eau de Dieu tombera), et par la peinture. Reçu par concours au CNPC du Mali, il devient l'assistant de Cheick Oumar Sissoko pour Nyamanton et Finzan, Il signe Nieba, un moyen métrage en 1986 et réalise son premier long métrage, Ta dona, sur la vie d'un village bambara, présenté à Cannes en 1991. Son film suivant, Trafe Fanga est également présent à Cannes mais ne connaît pas d'exploitation commerciale immédiate. Ce beau film est une fable où une femme à la suite la découverte provoque une inversion du pouvoir dans un village dogon. Après une longue absence, il co-réalise avec Ladji Diakité une nouvelle fable Fantan Fanga (qui signifie Le Pouvoir des Pauvres), une nouvelle dénonciation politique des rituels traditionnels oppressants, ici à l'encontre des albinos et des handicapés. Adama Drabo fait toutefois partie des meilleurs réalisateurs africains. Trop tôt disparu à l'âge de 50 ans, Drabo est un des plus beaux créateurs africains.
Adama Drabo est décédé à Bamako, le 15 juillet 2009.
FILMOGRAPHIE :
TA DONA
(1991)
1991 :
1996 :
2008 :
TA DONA (Al fuoco !)
avec Fili Traore, Pjemeba Diawara, Belamoussa Keita, Diarrah Sanogo
TAAFE FANGA (Taafe Fanga)
avec Fanta Berete, Ramata Drabo, Ibrahim Koïta, Kani Coulibaly, Dumu Berté
FANTAN FANGA, LE POUVOIR DES PAUVRES (Fantan Fanga), coréalisation Ladji Diakité
avec Souleymane Diakité, Djenebou Koné, Modibo Traoré