Née à Oran en 1979 ou 1982, selon certaines sources, elle grandit à Béjaia avant de venir faire des études de langues étrangères à Alger et de s'y installer. Elle débute dans la publicité et publie des nouvelles (Un verre de trop, La chèvre feuille étoilée, Trop de bouazizi tue bouazizi). L'une d'entre elle, Mollement un samedi matin qui évoque avec ironie l'histoire d'un violeur en panne d'érection deviendra le sujet de son premier court métrage. Femme courageuse et engagée, elle signe le court métrage Les Cent Pas de Monsieur X d'inspiration surréaliste où un inconnu enquête sur la preuve de son existence dès lors qu'il constate qu'il ne laisse aucune trace sur le sol à son passage. La réalisatrice se distingue en 2015 en soutenant une étudiante renvoyée de l'université en raison d'une jupe jugée trop courte. Elle écrit : Ma dignité n'est pas dans la longueur de ma jupe qui fait écho dans les réseaux sociaux. C'est dans cet esprit féministe qu'elle écrit et réalise Les Bienheureux qui évoque un couple constitué d'un médecin avorteur, de sa femme enseignante à l'université et de leur fils, bobo indécis, après la fin de la guerre civile en 2008. S'il comporte d'évidence des situations autobiographiques, elle s'en échappe pour décrire la société algérienne post guerre civile entre le rêve de laïcité et le poids de la religion toujours omniprésente. Seule réalisatrice africaine présente à Venise, elle amorce une brillante carrière, éminemment salutaire.
FILMOGRAPHIE :
LES BIENHEUREUX
(2017)
2012 :
2017 :
avec Yanis Koussim, Kader Fares Affak, Samir El Hakim, Laëtitia Eïdo, Medhi Ramdani
LES CENT PAS DE MONSIEUR X
avec Joe Okitawonya, Clémence Roman, Mehdi Ramdani
LES BIENHEUREUX
avec Salima Abada, Faouzi Bensaïdi, Sami Bouajila, Nadia Kaci, Lyna Khoudri