Fils d'enseignant, il fait des études brillantes de lettres et se consacre à ses débuts au roman (Martinique reçoit un prix en 1950). Il devient critique cinématographique à France Soir puis à l'Express et enfin au Nouvel Observateur dès sa création en 1964. Hermétiques et virulentes, ses critiques sont diversement accueillies. Surtout homme de lettres (Les Enfants de la Justice), il s'essaie au documentaire en suivant Clouzot sur le tournage des Espions et en tire le film Le premier Spectateur, puis écrit le scénario de Vingt Mille Lieues sur la Terre de Marcel Pagliero. En 1968, poussé par un courant qui sanctifie le cinéma d'auteur, Cournot se lance dans la réalisation de son seul film, Les Gauloises bleues. Prétentieux, maladroit, nombrilique et ésotérique, cet essai autobiographique est loin d'être transformé même si on doit se garder d'un excès de sévérité. Fustigé par la critique et ridiculisé par ceux qu'il villipendait naguère, il juge préférable de ne pas reproduire l'expérience. Il s'oriente vers la critique de théâtre mais comme le souligne malicieusement Jean Tulard, se gardera bien d'en écrire des pièces.
Michel Cournot est décédé à Paris, le 8 février 2007.
FILMOGRAPHIE :
LES GAULOISES BLEUES
(1968)
1968 :
LES GAULOISES BLEUES
avec Annie Girardot, Jean-Pierre Kalfon, Nella Bielski, Bruno Crémer, André Ancel