Issu du conservatoire, il débute presque parallèlement au théâtre et au cinéma. Personnage humain, intellectuel et romantique, il se complaît dans des rôles habités avec un jeu un peu forcé mais une grande intensité et une belle présence. Il cotoie ainsi les meilleurs metteurs en scène : Léon Poirier (Jocelyn), Raymond Bernard (Le Joueur d'échecs), Alberto Cavalcanti (Le Capitaine Fracasse), Marcel L'Herbier (L'Homme du large), Henry-Roussell (La Terre promise), George-Wilhelm Pabst (L'Atlantide), Jacques Feyder (Le Grand Jeu), Pierre Chenal (Crime et Châtiment), Julien Duvivier (Un Carnet de Bal), Jean Grémillon (L'étrange Monsieur Victor), Claude Autant-Lara (L'affaire du courrier de Lyon). Pendant l'occupation, il tourne surtout avec Jean Delannoy (Pontcarral, colonel d'Empire, Le Bossu) et met en scène ses deux seules réalisations qu'il reniera. Pourtant Secrets d'après Tourgueniev et Un seul amour d'après Balzac ne manquent pas de charme. Le premier se permet même quelques scènes oniriques et un climat quasi surréaliste qui le rend très singulier. Le second démontre une rigueur et un souci du détail qui fait généralement les grands metteurs en scène. Redevenu acteur, il se veut un agent épurateur, tournant Le Bataillon du Ciel, à la gloire de la résistance, retrouvant Delannoy pour La Symphonie Pastorale, puis disparaissant peu à peu pour ne revenir au cinéma que pour s'autoparodier dans Le Monocle Noir de Georges Lautner. Il disparaît, presque oublié, à l'âge de 67 ans.
Pierre Blanchar est décédé à Suresnes, le 21 novembre 1963.
FILMOGRAPHIE :
SECRETS
(1942)
1943 :
avec Pierre Blanchar, Marie Déa, Suzy Carrier, Gilbert Gil, Jacques Dumesnil
UN SEUL AMOUR
avec Micheline Presle, Pierre Blanchar, Gabrielle Fontan, Gaby Andrieu, Robert Vattier