Il suit des courts d'art dramatique à Rome. Acteur et metteur en scène de théâtre (Ubu Roi, Maïakovsky, Don Quichotte) il devient cinéaste et producteur à la fin des années soixante. Il signe son entrée au cinéma en 1968, de façon fracassante, avec deux films qui sortent presque simultanément : Notre-Dame des Turcs et Capricci. Ambiance baroque, débauches d'images délirantes, sentiments exacerbés, montage brutal sont la marque d'un cinéaste agressif qui livre sans détour ses fantasmes et ses obsessions. Il se met lui-même en scène avec une apparente délectation. Don Giovanni, plus maîtrisé, est une délirante recréation du mythe du conquistador mais reste un défilé d'images outrées. Puis la surprise passée, le spectateur délaisse un cinéma trop hermétique et violent. Carmelo Bene poursuit dès lors une carrière presque confidentielle (Le Ventriloque, Salomé) avant de cesser toute activité. Carmelo Bene est aussi l'auteur de plusieurs romans (Nostra Signora dei Turchi, Credito italiano, L'Oreille manquante).
Carmelo Bene est décédé à Rome, le 16 mars 2002.
FILMOGRAPHIE :
DON GIOVANNI
(1970)
1968 :
1968 :
1968 :
1970 :
1971 :
1972 :
1973 :
IL BAROCCO LECCESE, court métrage
NOTRE-DAME DES TURCS (Nostra signora dei Turchi)
avec Carmelo Bene, Lydia Mancinelli, Salvatore Siniscalchi, Ornella Ferrari, Vincenzo Musso
CAPRICES (Capricci)
avec Carmelo Bene, Anne Wiazewsky, Tonino Caputo, Giovanni Davoli, Ornella Ferrari
DON GIOVANNI (Don Giovanni)
avec Carmelo Bene, Lydia Mancinelli, Vittorio Bodini, Gea Marotta
LE VENTRILOQUE (Il Ventriloquo), court métrage
avec Carmelo Bene, Lydia Mancinelli
SALOMÉ (Salome)
avec Carmelo Bene, Lydia Mancinelli, Alfiero Vincenti, Piero Vida, Donyale Luna
UN HAMLET DE MOINS (Un Amleto di Meno)
avec Carmelo Bene, Lydia Mancinelli, Alciero Vincenti, Isabella Russo, Franco Leo