Initié très tôt comme opérateur, il participe dès 1934 à Itto de Jean-Benoît Lévy. Il signe la lumière des grands classiques de Marcel Carné (Le jour se lève, Les Portes de la nuit) et de Robert Bresson (Les Anges du péché, Les Dames du bois de Boulogne). Chef opérateur très réputé, il travaille avec Claude Autant-Lara, Marcel Pagnol, Max Ophüls. Parmi les réussites, on peut noter Le Plaisir de Max Ophüls, Du rififi chez les hommes de Jules Dassin, L'Amour d'une Femme de Jean Grémillon, Paris Palace Hôtel d'Henri Verneuil et Si Paris nous était conté de Sacha Guitry. Il mérite grandement le triomphe du Monde du Silence de Louis Malle et Jacques-Yves Cousteau, palme d'or 1956 à Cannes. Il signe son premier film en 1958 mais la réussite n'est pas au rendez-vous. L'adaptation du Naïf aux quarante enfants de Paul Guth souffre de clacissisme glacé, Rencontres est un polar confus. Quant à son film le plus célèbre, Le Dialogue des Carmélites, histoire de religieuses qui vont monter sur l'échafaud pendant la Révolution de 1789, il se résume à un pensum lourdement signifiant par des dialogues ampoulés. Après l'échec de La Soupe aux Poulets, il se tourne vers la télévision où il signe plusieurs dramatiques (L'Âge en Fleur). Ce grand opérateur n'aura pas été un bon directeur d'acteurs ce qui explique en partie son échec comme réalisateur.
Philippe Agostini est décédé à Paris, le 20 octobre 2001.
FILMOGRAPHIE :
LE DIALOGUE DES CARMÉLITES
(1960)
1960 :
1960 :
1961 :
1963 :
1971 :
1975 :
avec Henri Crémieux, Jean Poiret, Sylva Koscina, Michel Serrault, Darry Cowl
TU ES PIERRE, documentaire
LE DIALOGUE DES CARMÉLITES
avec Jeanne Moreau, Alida Valli, Pierre Brasseur, Madeleine Renaud, Pascale Audret
RENCONTRES
avec Michèle Morgan, Pierre Brasseur, Danny Robin, Gabriele Ferzetti, M. Mélinand
LA SOUPE AUX POULETS
avec Jean Servais, Claude Brasseur, Gérard Blain, Maurice Biraud, Guy Bedos
LA PETITE FILLE À LA RECHERCHE DU PRINTEMPS
L'ÂGE EN FLEUR, pour la TV