Ayako WAKAO
 Actrice japonaise
Issue de l'école de la Daiei, Ayako Wakao est remarquée pour sa beauté dans les films de Kenji Mizoguchi comme Les Musiciens de Gion ou La Rue de la honte. Yasuzo Masumura en fait à partir de Jeune fille sous le ciel bleu le modèle de la nouvelle femme japonaise et de la femme éternelle. Elle a tourné près de 160 films entre 1952 et 1987.
Née le 18 novembre 1933 à Tokyo, Ayako Wakao est la soeur cadette d'une fratrie de quatre enfants. Fuyant les bombardements américains de 1945 sur Tokyo, elle part avec sa famille se réfugier à Sendai, une commune très rurale du Nord du Japon. Renfermée et ténébreuse, elle revient en 1950 à Tokyo pour rejoindre la troupe de Kabuki dirigée par Kazuo Hasegawa.
Pur produit de la Daei
L'année suivante la troupe cesse ses activités, mais grâce à la recommandation d’Hasegawa, Wakao entre à la Daiei à 18 ans pour y suivre une formation élémentaire jusqu'en mars 1952. Elle obtient son premier rôle dans Fuir la Ville du Mort d’Eiichi Koishi, histoire d'une japonaise restée en Chine après la guerre. Son physique d’une grande beauté, son jeu sobre et naturel en font rapidement une actrice très appréciée par le public. En 1953, elle devient une star avec la série Manuel sexuel pour jeunes filles qui traite de la sexualité des adolescents. Elle obient son premier grand rôle dans Les Musiciens de Gion de Kenji MIzoguchi où elle est Eiko qui reprend le métier de geisha de sa mère. Elle enchaîne mélodrames et drames historiques pendant toutes les années cinquante avec Affection de Kozo Saeki, Nuit sur Asakusa de Koji Shima, La Lumière des Lucioles de Kazuo Mori, Le Cheval et l’Enfant de Koji Shima et Chaque femme endormie de Keigo Kimura. Kenji Mizoguchi lui confie le rôle de la prostituée Yasumi dans son dernier film La rue de la honte, un rôle qui fait d'elle une actrice à part entière aux côtés de Machiko Kyo et Aiko Mimasu.
Le symbole de la femme japonaise
En 1957, Jeune fille sous le ciel bleu imaugure une longue et féconde collaboration avec l'auteur pré-nouvelle vague japonaise Yasuzo Masumura. Symbole de la femme japonaise, fraîche et respectueuse, elle trouve ses meilleurs rôles dans Femmes de Champion, Débordements, Beauté coupable, Testament de Femmes, Le Gars des Vents froids, Le Faux Étudiant, L’Homme qui ne vécut que pour aimer et Confesssions d’une Épouse. Elle rejoint Machiko Kyo dans Herbes flottantes de Yasujiro Ozu où elle est Kayo chargée de séduire un jeune acteur de théâtre. Mais lucide, elle est consciente qu'elle est victime de son rang de star et que tous les scénarios sont taillés sur mesure. Aussi elle pressent le déclin de sa carrière et choisit de nouvelles rencontres pour donner toute la mesure de son talent. Elle obtient cette reconnaissance avec Une Femme naît deux fois et Le Temple des Oies sauvages. L'ange rouge, Tatouage et surtout La femme de Seisaku, tous réalisés par Yasuzo Masumura, complètent sa palette d'actrice protéiforme.
Fin de carrière à la télévision
À partir des années 70, la crise des studios nippons oblige Ayako Wakao, comme tous les autres acteurs, à s'orienter vers la télévision où les téléfilms dans lesquels elle joue battent des records d'audience. Restée célibataire et sans enfants, elle épouse en 1980 l'architecte mondialement connu Kisho Kurokawa, fondateur du mouvement dit du métabolisme. Il la laisse veuve le 12 octobre 2007 alors qu’il était âgé de 73 ans. Ayako Wakao rend hommage à Kenji Mizoguchi dans le documentaire Kenji Mizoguchi ou la vie d’un artiste signé par Kaneto Shindo en 1975. Elle fait quelques sporadiques apparitions au théâtre. Elle fait sa dernière apparition au cinéma dans La Princesse de la Lune de Kon Ichikawa, un conte fantastique aux côtés de Toshiro Mifune en 1987.


FILMOGRAPHIE :

Avec Kenji Mizoguchi
1952 : Fuir la ville de mort (Shino machi o nogarete) d’Eiichi Koishi
1952 : Fille d'une bête sauvage (Moju tsukai no shojo) de Kozo Saeki
1952 : Mère et enfant (Hahakoduru) d’Eiichi Koishi
1952 : Les Mariés de Chanbara Bushi (Hanayome hanamuko chanbara fushi) de Kozo Saeki
1952 : Demain c’est dimanche (Asu ha nichiyobi) de Kozo Saeki
1952 : Secret (Himitsu) de Seiji Hisamatsu
1952 : Machi no ko tengu de Ren Yoshimura
1952 : La Premier Ministre et le Photographe (Soridaijin to onna kameraman) de Shigeo Nakaki
1953 : Manuel sexuel pour jeunes filles (Judai no seiten) de Koji Shima
1953 : La Colère de Sanpei (Ikare sanpei) de Seiji Hisamatsu
1953 : Mrs Chatterley au Japon (Chatare fujin ha Nippon nimoita) de Koji Shima
1953 : Manuel sexuel pour jeunes filles II (Zoku judai no seiten) de Kozo Saeki
1953 : Les Musiciens de Gion (Gion bayashi) de Kenji Mizoguchi
1953 : Aux portes des neiges du printemps (Haru yuki no mon) de Kozo Saeki
1953 : Manuel sexuel pour jeunes filles III (Zoku Zoku Judai no seiten) d’Eiichi Koishi
1953 : Hors-la-loi (Muhomono) de Kozo Saeki
1953 : Tentation adolescente (Judai no yuwaku) de Seiji Hisamatsu
1954 : Lune du cœur (Kokoro no nichigetsu) de Keigo Kimura
1954 : Une Femme (Aru onna) de Shiro Toyoda
1954 : Yoidore nitoryu de Kazuo Mori
1954 : L’Histoire de Maiko (Maiko monogatari) de Kimiyoshi Yasuda
1954 : Affection (Bojo) de Kozo Saeki
1954 : Nuit sur Asakusa (Asakusa no yoru) de Koji Shima
1954 : Amis verts (Midori no nakama) de Kazuo Mori
1954 : Messager de la Lune (Tsuki yori no shisha) de Shigeo Tanaka
1954 : La Lune du château en ruine (Kojo no tsuki) d’Hiroshi Edagawa
1954 : Victoire ou défaite (Shohai) de Kozo Saeki
1955 : La Lumière des Lucioles (Hotaru no hikari) de Kazuo Mori
1955 : La Fille qui apporte le bonheur (Kofuku o haitatsusuru musume) de Takashi Mita
1955 : L’Adieu à l’Innocence (Tsuki ni tobu kari) de Shuei Matsubayashi
1955 : Combien de fois, les roses (Bara ikutabika) de Teinosuke Kinugasa
1955 : Le Mariage de la fille (Musume no endan) de Keigo Kimura
1955 : Le Cheval et l'Enfant (Maboroshi no uma) de Koji Shima
1955 : Nuit sur Nagasaki (Nagasaki no yoru) de Kazuo Mori
1955 : Les Perles ne sont pas cassées (Tama wa kudakezu) de Shigeo Tanaka
1955 : Sept Frères aînés (Shichinin no ani imoto) de Kozo Saeki
1955 : Ville trouée par balle (Dankongai) de Kazuhiko Saimura
1956 : Bara no kodokan de Kozo Saeki
1956 : Le Soupir de la Mariée (Hanayome no tameiki) de Keigo Kimura
1956 : Chaque femme endormie (Niizuma no negoto) de Keigo Kimura
1956 : L’Arc-en-ciel (Niji ikutabi) de Koji Shima
1956 : La Rue de la honte (Akasen chitai) de Kenji Mizoguchi
1956 : Journal des nouveaux mariés (Shinkon nikki: Hazukashii yume) de Shigeo Tanaka
1956 : Journal des nouveaux mariés 2 (Shinkon nikki: Ureshii asa) de Shigeo Tanaka
1956 : La Chambre des exécutions (Shokei no heya) de Kon Ichikawa
1956 : La Cascade Shiraito (Taki no shiraito) de Koji Shima
1956 : Asa shio yu shio de Kozo Saeki
1956 : Le Bruit du studio (Sutajio wa osawagi) de Ko Mizuno
1956 : Larmes (Namida) de Yoshiro Kawazu
1956 : Le Pont du Japon (Nihonbashi) de Kon Ichikawa
1956 : Résistance à 48 ans (Yonjuhassai no teiko) de Kozaburo Yoshimura
1956 : Pour t'aimer (Kimi o aisu) de Shigeo Tanaka
1957 : Galaxy Capital (Ginga no miyako) de Mitsuo Murayama
1957 : Le Studio en folie (Sutajio wa ten'ya wan'ya) de Nobuhiko Hamano
1957 : Galaxy Capital 2 (Zoku ginga no miyako) de Mitsuo Murayama
1957 : La Rivière de l'Amour (Bojo no kawa) de Koji Shima
1957 : Suzakumon (Suzakumon) de Kazuo Mori
1957 : Le printemps était trop jeune Nagasugita haru) de Shigeo Tanaka
1957 : Ma Femme est ma vie (Tsuma koso waga inochi) de Kozo Saeki
1957 : Échapper à la tentation (Yuwaku karano dasshutsu) de Koji Shima
1957 : Calme du soir (Yunagi) de Shiro Toyoda
1957 : Jeune fille sous le ciel bleu (Aozora musume) de Yasuzo Masumura
1958 : Élève de Tokyo (Tokyo no hitomi) de Shigeo Tanaka
1958 : Sept lunes de miel (Shinkon nanatsu no tanoshimi) d’Hiroshi Edagawa
1958 : Mère (Haha) de Shigeo Tanaka
1958 : La Lumière des lucioles (Hotarubi) d’Heinosuke Gosho
1958 : La Vengeance des loyaux serviteurs (Chushingura) de Kunio Watanab
1958 : La Rivière de l’Amour (Ai kawa) de Shigeo Tanaka
1958 : Le Chant des oiseaux migrateurs (Kuchibue wo fuku wataridori) de Katsuhiko Tasaka
1958 : Le Mariage du fils (Musuko no kekkon) de Koji Shima
1958 : Arashi no kodokan d’Hiroshi Edagawa
1958 : Un Grain de blé (Hitotsubu no mugi) de Kozaburo Yoshimura
1958 : Le vrai Visage de la nuit (Yoru no sugao) de Kozaburo Yoshimura
1958 : L'Aventure de la fille (Musume no boken) de Koji Shima
1959 : Au revoir, bonjour (Anata to watashi no aikotoba: Sayonara, konnichiwa) de Kon Ichikawa
1959 : Femmes de champion (Saiko shukun fujin) de Yasuzo Masumura
1959 : Les roses éclosent sur le rosier (Bara no ki ni bara no hanasaku) d’Hiroshi Edagawa
1959 : Le Gaijin (Yamada Nagamasa: Oja no ken) de Bin Kado
1959 : Débordements (Hanran) de Yasuzo Masumura
1959 : Jirocho Fuji de Kazuo Mori
1959 : La grande Obstruction des Fleurs (Hana no daichogai) de Koji Shima
1959 : Beauté coupable (Bibo ni tsumi ari) de Yasuzo Masumura
1959 : Mi wa jukushitari de Shigeo Tanaka
1959 : Herbes flottantes (Ukigusa) de Yasujiro Ozu
1959 : La Princesse enchantée (Hatsuharu tanuki goten) de Keigo Kimura
1960 : Testament de Femmes (Jokyo, Mimi o kamitagaru onna) de Yasuzo Masumura
1960 : Les Femmes résistent (Onna wa teikou suru) de Taro Yuge
1960 : Le Gars des vents froids ou La peur de mourir (Karakkaze yaro) de Yasuzo Masumura
1960 : Le Fils de famille (Bonchi) de Kon Ichikawa
1960 : Victoire et Défaite (Shori to haiboku) d’Umetsugu Inoue
1960 : Un bon gars (Suteki na yaro) de Sokichi Tomimoto
1960 : Le Prêtre et la Beauté (Anchin to kiyohime) de Koji Shima
1960 : Le Faux Étudiant (Nise daigakusei) de Yasuzo Masumura
1960 : Festival Chinhana (Chin hanamatsuri) de Shunkai Mizuho
1961 : Hanakurabe tanuki dochu de Tokuzo Tanaka
1961 : La Fille de Ginza (Ginza-kko monogatari) d’Umetsugu Inoue
1961 : L'Âge du mariage (Konki) de Kozaburo Yoshimura
1961 : Fille (Ojosan) de Taro Yuge
1961 : L'Homme qui ne vécut que pour aimer (Koshoku ichidai otoko) de Yasuzo Masumura
1961 : La Fille de Tokyo (Tokyo onigiri musume) de Shigeo Tanaka
1961 : Médaille féminine (Onna no kunsho) de Kozaburo Yoshimura
1961 : Les femmes naissent deux fois (Onna wa nido umareru) de Yuzo Kawashima
1961 : Ginza no bonbon de Shunkai Mizuho
1961 : Le Nouveau Dit du Genji (Shin Genji monogatari) de Kazuo Mori
1961 : Confessions d'une épouse (Tsuma wa kokuhaku suru) de Yasuzo Masumura
1962 : Raisons personnelles (Katei no jijo) de Kozaburo Yoshimura
1962 : Le Temple des oies sauvages (Gan no tera) de Yuzo Kawashima
1962 : Démangeaisons (Tadare) de Yasuzo Masumura
1962 : Heure de Fermeture (Heiten jikan) d’Umetsugu Inoue
1962 : Nakayoshi ondo Nippon'ichi dayo d’Yoshio Inoue
1962 : Yaccha ba no onna de Keigo Kimura
1962 : Une nuit inoubliable (Sonoyo wa wasurenai) de Kozaburo Yoshimura
1962 : Le Journal d'un vieux fou (Futen rojin nikki) de Keigo Kimura
1962 : La Grande Muraille (Shin shikotei) de Shigeo Tanaka
1962 : La Bête élégante (Shitoyakana kedamono) de Yuzo Kawashima
1963 : La Vengeance d'un acteur (Yukinojo henge) de Kon Ichikawa
1963 : La Femme d'août (Hachigatsu umare no onna) de Shigeo Tanaka
1963 : La Famille matrilinéaire (Nyokei kazoku) de Kenji Misumi
1963 : Enterre-moi profondément (Watashi o fukaku umete) d’Umetsugu Inoue
1963 : Quand une femme aime et déteste (Onna ga aishite nikumu toki) de Sokichi Tomimoto
1963 : La Poupée brisée (Echizen take-ningyo) de Kozaburo Yoshimura
1963 : Resurrection (Shin Shinobi no mono 3) de Kazuo Mori
1964 : La Fille du bain chaud (Onsen joi) de Keigo Kimura
1964 : Le mari était là (Otto ga mita 'Onna no kobako' yori) de Yasuzo Masumura
1964 : Montagnes et Rivières (Kizudarake no sanga) de Satsuo Yamamoto
1964 : Le Sport des bêtes (Kemono no tawamure) de Sokichi Tomimoto
1964 : Passion (Manji) de Yasuzo Masumura
1964 : Agonie ( Modae) d’Umetsugu Inoue
1964 : Si vous êtes heureux, tapez dans vos mains (Shiawasa nara te o tatake) de N. Yuasa
1965 : Forêts sans fleurs ni fruits (Kajitsu no nai mori) de Sokichi Tomimoto
1965 : Vague d'ombre (Nami kage) de Shiro Toyoda
1965 : Histoire d'une aveugle (Onna mekura monogatari) de Koji Shima
1965 : Obi o toku Natsuko de Shigeo Tanaka
1965 : La Femme de Seisaku (Seisaku no tsuma) de Yasuzo Masumura
1965 : Liaison (Furin) de Shigeo Tanaka
1965 : Pour l’amour de sa femme (Tsuma no nichi no ai nokatamini) de Sokichi Tomimoto
1966 : Tatouage (Irezumi) de Yasuzo Masumura
1966 : Vision de la vierge (Shojo ga mita) de Kenji Misumi
1966 : Point de congélation (Hyoten) de Satsuo Yamamoto
1966 : Oies sauvages (Gan) de Kazuo Ikehiro
1966 : L'Ange rouge (Akai tenshi) de Yasuzo Masumura
1966 : La Vision de la Vierge (Shojo jutai) de Koji Shima
1967 : Brassard noir dans la neige (Yuki no mosho) de Kenji Misumi
1967 : Le Piège de la nuit (Yoru no wana) de Sokichi Tomimoto
1967 : Deux épouses (Tsuma futari) de Yasuzo Masumura
1967 : Quand le gâteau de sucre s'effondre (Satogashi ga kowareru toki) de Tadashi Imai
1967 : La Femme du docteur Hanaoka (Hanaoka Seishu no tsuma) de Yasuzo Masumura
1968 : Teppo denraiki de Kazuo Mori
1968 : Quand le doute s'immisce (Fushin no toki) de Tadashi Imai
1968 : La Boîte à cubes (Tsumiki no hako) de Yasuzo Masumura
1968 : Le Couple humide (Nureta futari) de Yasuzo Masumura
1969 : Mille grues (Senba zuru) de Yasuzo Masumura
1969 : Le Parti du Tengu (Tengu-to) de Satsuo Yamamoto
1969 : Zatoïchi contre Yojimbo (Zatoichi to Yojinbo) de Kihachi Okamoto
1970 : Suparuta kyoiku: Kutabare oyaji de Toshio Masuda
1971 : C'est dur d'être un homme (Otoko wa tsurai yo: Junjo hen) de Yoji Yamada
1971 : Intention meurtrière (Maboroshi no satsui) de Tadashi Sawashima
1975 : Kenji Mizoguchi ou la vie d'un artiste de Kaneto Shindo
1987 : La Princesse de la lune (Taketori monogatari) de Kon Ichikawa


Filmographie d'Ayako WAKAO
 
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