Ken UEHARA
 Acteur japonais
Ken Uehara a été avec Toshiro Mifune l’une des deux plus grandes stars du cinéma japonais. Avec son beau physique, sa belle prestance et la richesse de son jeu, Uehara a d’abord représenté l’un des grands jeunes premiers des années trente-quarante avant de se mettre aux services des meilleurs cinéastes nippons comme Hiroshi Shimizu, Kozaburo Yoshimura, Kenji Mizoguchi, Heinosuke Gosho et surtout Mikio Naruse. Une carrière de cinquante années avec plus de 200 films à son actif.
Ken Uehara, de son vrai nom Kiyoaki Ikebata a vu le jour à Tokyo, le 7 novembre 1909. Fils d’un militaire de carrière, le colonel Kiyotake Ikebata, et d’Atsushi Ueno décédée dans un accident ferroviaire, il entre à l’université Rikkyo en 1929 et joue de la trompette dans un orchestre. Il est recruté par les studios Shochiku en 1935 et débute dans L’épanouissement du Printemps d’Hiroshi Shimizu, un maître de la chronique sociale.
Le beau gosse de la Shochiku
Ken Uehara devient la co-vedette avec Michiko Kuwano de quelques chefs d’œuvre du maître comme Monsieur Merci. Il rejoint l’armée à Taichung mais malade, il revient à Tokyo où il épouse l’actrice Yoko Kozakura. D’abord hostile à cette union, la Shochiku doit finir par se plier à sa vedette. Il connaît un grand succès avec Le nouveau Chemin d’Heinosuke Gosho auprès de Toshinobu Saburi et Shuji Sano. Mais c’est Les trois Prétendants de Yasujiro Shimazu qui le consacre au premier rang des acteurs japonais. Malgré les succès de Lumière sur Asakusa où il interprète un chanteur d’opéra, Au moins ce soir, Hommes contre femmes et Zhyu et Midori, l’acteur se plaint auprès de la Shochiku du privilège donné à l’interprétation féminine. Après le film de guerre La Légende d’un commandant de Char de Yoshimura, sa brillante participation dans L’Armée de Kinoshita et l’incarnation plus légère de l’escroc Hanasaki Minato, il quitte la Shochiku au lendemain de la fin de la guerre.
Uehara et Naruse
Devenue indépendante, sa carrière n’en est pas moins performante. Il se montre brillant dans le mélodrame Modèle humain de Kon Ichikawa et devient en 1949, l’acteur le mieux payé des studios nippons. Il rencontre pour la première fois l’exceptionnel Mikio Naruse pour Le Repas dans lequel il incarne un couple d’âge moyen avec Setsuko Hara. Devenu l’acteur fétiche du cinéaste, il devient le petit salarié en quête d’un logement dans Un Couple, le mari adultère de L’Épouse, l’ancien amant d’une geisha dans Derniers Chrysanthèmes, le salarié oppressé par son environnement familial dans Le Grondement de la Montagne, son film le plus connu, le mari d’Hideko Takamine dans Une Femme indomptable et le joli cœur de Filles, épouses et une mère.
Au sommet de la Toho
Ken Uehara ne se limite pas aux chroniques familiales et sociales. Il tourne le film fantastique Le Fantôme de Yotsuya de Keisuke Kinoshita, Le Destin de Madame Yuki de Kenji Mizoguchi avec Michiyo Kogure, le superbe drame d’anticipation Là d’où on voit les cheminées d’Heinosuke Gosho, Rivière de Nuit de Kozaburo Yoshimura où il incarne un pathétique professeur, Le Chant de la brume d’Hiroshi Shimizu, Le Précipice glacé de Yasuo Masumuro. Dans les années 60, il apparaît dans des films de science-fiction post-nucléaires comme Mothra et Ataragon d’Ishiro Honda ou La dernière Guerre de l’Apocalypse de Shuei Matsubayashi.
Des difficultés personnelles
Célèbre pour avoir construit le Pacific Park Hotel en 1965 avec son beau-frère Tomomi Iwakura dans la ville de Chigasaki, il doit affronter sa faillite cinq ans plus tard. Son fils Kayama devenu acteur accumule d’énormes dettes. Il quitte la Toho avec laquelle il était sous contrat depuis 1957 et épouse l’ancienne chanteuse Masami Obayashi de 38 ans sa cadette. Sa fille Meeiko Masami, fait ses débuts sous le nom de Ryo Uehara avant de changer son nom en Ryo Hitomi. La fin de carrière est moins glorieuse. Il est surtout célébré pour sa publicité pour les transports ferroviaires où il partage la vedette avec Mieko Takamine, autre star de l’ère Shochiku et plus cocasse, pour un spot pour les perruques pour hommes. Après son divorce, Ken Uehara aménage chez Kayama et voyage à New York en 1991. Le 23 novembre de cette même année, une femme de ménage le découvre dans la salle de bain et alerte les secours. Ken est transporté à l’hôpital universitaire de Kyorin mais, victime d’insuffisance cardiaque, il succombe à l’âge de 82 ans. Lui qui rêvait d’une vieillesse tranquille


FILMOGRAPHIE :

Avec Michiko Kuwano
1935 : L'Épanouissement du printemps (Wakadanna haruranman) d’Hiroshi Shimizu
1935 : Lui, elle et les jeunes gens (Kare to kanojo to shonentachi) d’Hiroshi Shimizu
1935 : Cœur double (Soshinzo) d’Hiroshi Shimizu
1935 : Reijin shakoba d’Hiromasa Nomura
1935 : L’Amour éternel (Eikyu no ai/ Kyo saigo wa showa) de Yoshinobu Ikeda
1935 : Sendo Kawaiya d’Hideo Munemoto
1935 : Au moins ce soir (Semete koyoi) de Yasujiro Shimazu
1935 : Amour, version luxe (Renai gokaban) d’Hiroshi Shimizu
1936 : Le Nouveau Chemin Akemi (Shindo: Zenpen Akemi no maki) d’Heinosuke Gosho
1936 : Le Nouveau Chemin Ryota (Shindo: Kohen Ryota no maki) d’Heinosuke Gosho
1936 : Monsieur Merci (Arigato-san) d’Hiroshi Shimizu
1936 : Le mariage de Tsubaki (Hitozuma Tsubaki) de Masajiro Kojima
1936 : Homme contre femme (Danseitai josei) de Yasujiro Shimazu
1937 : Karuta, femme mariée (Hanayome karuta) de Yasujiro Shimazu
1937 : Qu'est-ce que la dame a oublié ? (Shukujo wa nani o wasureta ka) de Yasujiro Ozu
1937 : Les Lumières d’Asakusa (Asakusa no hi) de Yasujiro Shimazu
1937 : Les Trois Prétendants (Konyaku sanbagarasu) de Yasujiro Shimazu
1938 : Katsura, l'arbre de l'amour (Aizen katsura) d’Hiromasa Nomura
1938 : Madame Junjou (Junjo fujin) d’Hiroko Kawasaki
1938 : Journal d’une famille (Katei nikki) d’Hiroshi Shimizu
1939 : Zoku aizen (Zoku aizen katsura) d’Hiromasa Nomura
1939 : De nos jours (Aizen katsura : Kanketsu-hen) d’Hiromasa Nomura
1939 : La Détermination d’Okayo (Okayo no kakugo) de Yasujiro Shimazu
1939 : Nizuma mondo d’Hiromasa Nomura
1940 : Le commandant de chars Nishizumi (Nishizumi senshacho-den) de Kozaburo Yoshimura
1941 : Sakura no Kuni de Minoru Shibuya
1941 : Notes d’une chanteuse ambulante (Utajo oboegaki) d’Hiroshi Shimizu
1942 : Kanchô imada shisezu de Kozaburo Yoshimura
1943 : Raid d’avion ennemi (Di ji kongxi) de Noboru Nakamura
1942 : La Rivière Sumida (Sumidagawa) de Kintaro Inoue
1943 : Kaisen no zenya de Kozaburo Yoshimura
1943 : Le Port aux Fleurs (Hana saku minato) de Keisuke Kinoshita
1944 : Fanfare militaire de campagne (Yasen gungakutai) de Masahiro Makino
1944 : La Ville en liesse (Kanko no machi) de Keisuke Kinoshita
1944 : L'Armée (Rikugun) de Keisuke Kinoshita
1945 : Soyokaze de Yasushi Sasaki
1945 : Le Chant de la victoire (Hissho ka) de Kenji Mizoguchi
1947 : Le Mariage (Kekkon) de Keisuke Kinoshita
1948 : Les Fleurs s’épanouissent (Hana Hiraku) de Kon Ichikawa
1948 : Les dents de la dame (Shi hitome no shukujo) de Minoru Shibuya
1948 : La deuxième Jeune fille (Niji o idaku otome) de Kiyoshi Saeki
1949 : J’ai aussi rêvé une nuit (Yume yo mo ichido) d’Hiromasa Nomura
1949 : Le Fantôme de Yotsuya (Shinshaku Yotsuya kaidan: Zenpen) de Keisuke Kinoshita
1949 : Le Fantôme de Yotsuya II (Shinshaku Yotsuya kaidan: Kohen) de Keisuke Kinoshita
1949 : Colline étrangère (Ikoku no oka) de Kunio Watanabre
1949 : La Mort de Tsukiyoshi (Tsuki Yori no shisha) de Bin Kato
1949 : Kekkon sanjushi d’Hiromasa Nomura
1949 : Désir dans l’Ombre (Kage o Shitaite) d’Hiromasa Nomura
1949 : Les Escaliers de Yotsuya (Yotsuya kaidan) de Keisuke Kinoshita
1949 : Modèle humain (Ningen moyo) de Kon Ichikawa
1950 : Le Destin de madame Yuki ( Yuki fujin ezu) de Kenji Mizoguchi
1950 : Les Sœurs Munakata (Munekata kyodai) de Yasujiro Ozu
1950 : La salle ’attente d’une femme médecin (Joi no shinsatsushitsu) de Ren Yoshimura
1950 : Les trois vierges (Shojoho) de Keigo Kimura
1951 : Yeraishan (Ieraishan) de Kon Ichikawa
1951 : Aika de Kajiro Yamamoto
1951 : Voiture apatride (Mukokuseki-sha) de Kon Ichikawa
1951 : Dents de Tigre (Tora no kiba) de Shunkai Mizuho
1951 : Sept Constellations (Nanatsu no seiza) de Shigeo Tanaka
1951 : Élégie ou Chanson triste(Hika ere ji) de Kajiro Yamamoto
1951 : Utau yakyu kozo de Kunio Watanabe
1951 : La Mère de Tsukiyori (Tsukiyori no haha) de Yutaka Abe
1951 : Falaise escarpée (Shi no dangai) de Senkichi Taniguchi
1951 : Le Repas (Meshi) de Mikio Naruse
1951 : La Marche nuptiale (Kekkon koshinkyoku) de Kon Ichikawa
1952 : Près du Ciel (Ôzora no chikai) de Yutaka Abe
1952 : Le Printemps (Sekishun) de Keigo Kimura
1952 : Ondulations du matin (Asa no hamon) d’Heinosuke Gosho
1952 : Valse d’azur (Mizuiro no waltz) de Nobuo Aoyagi
1952 : Les Fossettes de Tokyo (Tokyo no ekubo) de Shue Matsubayashi
1952 : Le Vent de Midori (Midori no kaze) de Kenkichi Hara
1952 : Le Journaliste pleurnchard (Nakimushi kisha) de Masahisa Sunohara
1952 : Muntinlupa no yo wa fukete de Nobuo Aoyagi
1952 : Fleurs japonaises des collines (Oka wa hanazakari) de Yasuki Chiba
1953 : Onna to iu shiro, Mari no Maki de Yukatak Abe
1953 : Un couple (Fufu) de Mikio Naruse
1953 : Onna to iu shiro, Yuko no Maki de Yukatak Abe
1953 : Épouse ( Tsuma) de Mikio Naruse
1953 : Là d’où l'on voit les cheminées (Entotsu no mieru basho) d’Heinosuke Gosho
1953 : Sono imôto de Kenkichi Hara
1953 : La Tragédie du Japon (Nihon no Higeki) de Keisuke Kinoshita
1953 : Le poisson blanc (Shirauo) d’Hisatora Kumagai
1954 : Le premier amour d’une mère (Haha no hatsukoi) de Seiji Hisamatsu
1954 : Le Grondement de la montagne (Yama no oto) de Mikio Naruse
1954 : Le Vent se lève (Kazetachinu) de Koji Shima
1954 : Belle Personne (Utsukushii hito) de Mitsuo Wakasugi
1954 : Tout de moi (Watashi no subete o) de Kon Ichikawa
1954 : Derniers Chrysanthèmes (Bangiku) de Mikio Naruse
1954 : Josei ni kansuru jûni shô de Kon Ichikawa
1955 : Les Baisers, « Chez les femmes » (Kuchizuke, 3 Onna doshi) de Mikio Naruse
1955 : La Maison au kaki (Kakinoki no aru ie) de Sakae Tsuboi
1955 : Femme ensemble (Onna no issho) de Noboru Nakamura
1955 : Le Ventre de Demain (Ashita no kôfuku) de Shunkai Mizuho
1955 : Seishun kaidan de Yutaka Abe
1955 : Procès pour ivresse (Nonki saiban) de Kunio Watanabe
1955 : Atsukama-shi to oyakamashi de Yasuki Chiba
1955 : Les Baisers (Kuchizuke) de Mikio Naruse
1955 : Certaines des opportunités suivantes (Kaki no ki no aru ie) de Koga Masato
1956 : Le Président Shacho ( Herosuki Shacho) de Yasuki Chiba
1956 : Rebellion en mer du Nord (Hokkai no hanran) de Masaki Mori & Kunio Watanabe
1956 : L’Amour et l’Argent (Koi to kin) d’Hiromu Edagawa
1956 : Bonheur et harmonie sous les étoiles (Shiawase wa ano hoshi no shita ni) de T. Sugie
1956 : Deux heures (Niji ikutabi) de Koji Shima
1956 : Zoku hesokuri shacho de Yasuki Chiba
1956 : Fiançailles à trois (Konyaku sanbagarasu) de Toshio Sugie
1956 : Shiroi magyo de Noboru Nakamura
1956 : La Jeunesse aux pieds nus (Hadashi no seishun) de Senkichi Taniguchi
1956 : La Porte d’Oshidori (Oshidori no mon) de Keigo Kimura
1956 : Rivière de nuit (Yoru no kawa) de Kimisaburo Yoshimura
1956 : Le Chant de la brume (Kiri no oto) d’Hiroshi Shimizu
1957 : Shizuka et Yoshitsune (Shizuka to Yoshitsune) de Koji Shima
1957 : Fleurs et harmonie (Hana wa nagekazu) de Tsuneo Tabata
1957 : Une femme indomptable (Arakure) de Mikio Naruse
1957 : Waga mune ni niji wa kiezu d’Ishiro Honda
1957 : La Main fermée (Chikaiteshi) d’Hiromu Edagawa
1957 : Le Roi Démon (Yojaso no maou) de Morihei Magatani
1958 : Le Précipice glacé (Hyoheki) de Yasuzo Masumura
1958 : Vacances à Tokyo (Tokyo no kyujitsu) de Kajiro Yamamoto
1958 : Tout sur le mariage (Kekkon no subete) de Kihachi Okamoto
1958 : Jeunes Filles (Wakai musumetachi) de Kihachi Okamoto
1959 : La Maternité de ma Fille (Musume no boken) de Koji Shima
1959 : Aruhi watashi wa de Kihachi Okamoto
1959 : Jeunes Amants (Wakai koibitotachi) de Yasuki Chiba
1959 : Le Jeu effrayant avec le feu de Jun Fukuda
1960 : La Sœur du Samouraï (Samurai to oneechan) de Toshio Sugie
1960 : Ginza no onêchan de Toshio Sugie
1960 : Filles, épouses et une mère (Musume tsuma haha) de Mikio Naruse
1960 : Bandits universitaires (Daigaku no sanzoku-tachi) de Kihachi Okamoto
1960 : Tempête sur le Pacifique (Taiheiyo no arashi) de Shue Matsubayashi
1960 : Grande Sœur, je suis en paix (Oneechan wa tsuiteru ze) de Masanori Kakei
1960 : Nuit de Hong-Kong (Honkon no yoru) de Yasuki Chiba
1960 : Daigaku no wakadaishou de Toshio Sugie
1961 : Mothra (Mosura) d’Ishiro Honda
1961 : Mer de Pourpre (Kurenai no umi) de Senkichi Taniguchi
1961 : Onna wa yoru kesshô suru de Yoshio Inoue
1961 : La Dernière Guerre de l'Apocalypse (Sekai daisenso) de Shuei Matsubayashi
1962 : Jeune Général de Ginza (Ginza no wakadaisho) de Toshio Sugie
1962 : Astronaut 1980 ou Le Choc des Planètes (Yosei Gorasu) d’Ishiro Honda
1962 : Opération Rat brun (Dobunezumi sakusen) de Kihachi Okamoto
1962 : Jeune Général du Japon (Nihon ichi no wxakadaisho) de Jun Fukuda
1962 : Chushingura (Chushingura) d’Hiroshi Inagaki
1963 : Atragon (Kaitei Gunkan) d’Ishiro Honda
1963 : Opération Crazy (Kureji sakusen) de Takashi Tsuboshima
1963 : La Victoire des Aigles (Taiheiyo no tsubasa) de Shue Matsubayashi
1963 : Jeune Général d’Hawaii (Hawaii no wakadaishou) de Jun Fukuda
1963 : Kureji sakusen (Kureji sakusen : Kudabare ! Musekinin) de Takashi Tsuboshima
1963 : Hong-Kong Tokyo (Xiang gang dong Jing xia wei yi) de Yasuki Chiba
1965 : Ereki no wakadaishô de Katsumi Iwauchi
1966 : Une Nuit à Bangkok (Bangkok no yoru) de Yasuki Chiba
1966 : Beaucoup de jeunes filles (Wakai musume ga ippai) de Masanori Kakei
1983 : La Fille qui a traversé le temps (Toki o kakeru shojo) de Nobuhiko Obayashi
1987 : L'Actrice de cinéma (Eiga joy joyu) de Kon Ichikawa
1990 : La Saison des Fleurs (Hana no kisetsu) de Shinichi Nakada


Filmographie de Ken UEHARA
 
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