Jorge NEGRETE
 Acteur et chanteur mexicain
Jorge Negrete, véritable légende mexicaine était le plus jeune des trois Gallos Mexicanos du cinéma avec Pedro Infante et Javier Solis. Entouré de mariachis, il a fait entendre une des plus belles voix du cinéma qui en fait le Carlos Gardel mexicain. Il a personnifié le Charro, caballero moustachu sous son grand sombrero et dans des costumes somptueusement décorés.
Jorge Alberto Negrete voit le jour le 30 novembre 1911, à Guanajuato au nord-ouest de Mexico. Deuxième des six enfants de David Negrete Fernandez, officier supérieur et d’Emilia Moreno Anaya, il déménage souvent au gré des affectations de son père. Celui-ci l’encourage à devenir militaire mais le jeune Negrete préfère la vie artistique. Des son plus jeune âge, il développe un vrai talent vocal et étudie la musique dans l’académie militaire où l’a placée son père.
Vedette de la scène américaine
Il se produit sous le nom d’Alberto Moreno, composé de son deuxième prénom et du nom de sa mère. Il se rend aux États-Unis et enregistre en 1932 plusieurs opéras. Il se produit dans des clubs latinos où il rencontre la danseuse Elisa Christy qu’il épouse en 1940. De leur union, naît Diana, son unique enfant en 1942. Il a fait ses débuts au cinéma en 1937 et connaît de beaux succès en raison des chansons en vogue qu’il interprète dans La Marraine du Diable, La Valentina, Le Fanfaron ou Parjure. Il a pour partenaire privilégiée Gloria Marín qui devient sa compagne à l’écran comme à la ville (après son divorce avec Elisa Christy en 1942), pendant presque dix ans. On peut admirer le couple dans des films musicaux comme Ay Jalisco no te rajes de Joselito Rodriguez, Gallo en corral ajeno de Julian Soler et Hay un niño en su futuro de Fernando Cortés mais également dans des adaptations romanesques ou historiques comme Le Bossu de Jaime Salvador d’après Paul Feval ou Une Lettre d’amour de Miguel Zacarias d’après Pedro Antonio de Alarcon.
Président du syndicat des acteurs
En 1947, Luis Buñuel le dirige dans la première œuvre de sa période mexicaine Gran Casino avec Libertad Lamarque qui évoque la quête de l’or noir au Mexique. Il se rend en Espagne pour tourner Jalisco canta en Sevilla de Fernando de Fuentes avec Carmen Sevilla et Teatro Apolo de Rafael Gil avec Maria de Los Angeles. Il se produit sur scène devant des milliers d’admiratrices. Proche du président mexicain Miguel Aleman Vales, il devient président du syndicat des acteurs mexicains malgré l’opposition de Cantinflas et Leticia Palma. Il alterne les films chantants et les drames. Il est associé à Pedro Armendariz dans Les Trois Joyeux Compères et joue un saisissant colonel Montero qui déclenche des événements tragiques en 1923 après avoir assassiné un homme dans Pluie rouge.
Avec l'Indien et Maria Felix
Emilio Fernandez que l'on surnomme l'Indien le dirige à trois reprises dans Siempre Tuya, son dernier film avec Gloria Marin, puis Reportage et Le Rapt avec Maria Felix. L’actrice qui vient de divorcer du chef d’orchestre Augustin Lara devient la deuxième épouse de Jorge Negrete en 1952. En 1953, lors d’un voyage d’affaires à Los Angeles, Jorge Negrete est hospitalisé pour une hépatite dont il souffre depuis 1937. Il décède des complications de la maladie, le 5 décembre 1953, à l’âge de quarante deux ans. Véritable institution de la culture mexicaine, il a eu cinq petits-enfants de sa fille Diana et tous sont devenus des chanteurs professionnels en utilisant le patronyme de Negrete. Plusieurs concerts et hommages ont lieu pour le centenaire de sa naissance en 2011 à travers tout le Mexique.


FILMOGRAPHIE :

Avec Maria Felix
1937 : La Marraine du Diable (La madrina del diablo) de Ramón Peón
1938 : La Valentina (La Valentina) de Martín de Lucenay
1938 : Le Fanfaron (Aquí llegó el valentón) de Fernando A. Rivero
1938 : Parjure (Perjura) de Raphael J. Sevilla
1939 : Juan sin miedo de Juan José Segura
1939 : Le Cimetière des Aigles (El cementerio de las águilas) de Luis Lezama
1939 : Juntos, pero no revueltos de Fernando A. Rivero
1939 : Une Lumière sur mon Chemin (Una luz en mi camino) de José Bohr
1941 : Diego Banderas (Tierra de pasiones) de José Benavides Jr
1941 : Ay jalisco, no te rajes ! de Joselito Rodríguez
1941 : Fiesta (Gaiety) de LeRoy Prinz
1941 : Soie, Sang et Soleil (Seda, sangre y sol) de Fernando A. Rivero
1942 : Histoire d’un grand amour (Historia de un gran amor) de Julio Bracho
1942 : Quand les Étoiles voyagent (Cuando viajan las estrellas) d’Alberto Gout
1942 : Así se quiere en Jalisco ! de Fernando de Fuentes
1943 : Le Rocher des Âmes (El peñón de las animas) de Miguel Zacarías
1943 : Le Rebelle (El rebelde, romance de antaño) de Jaime Salvador
1943 : Une Lettre d’amour (Una carta de amor) de Miguel Zacarías
1943 : Le Bossu (El jorobado, Enrique de Lagardere) de Jaime Salvador
1944 : Cuando quiere un mexicano de Juan Bustillo Oro
1945 : La Route de Sacramento (Camino de Sacramento) de Chano Urueta
1945 : Amours mexicaines (Me he de comer esa tuna) de Miguel Zacarías
1945 : Hasta que perdió Jalisco de Fernando de Fuentes
1945 : Les Dieux du Mal (Canaima) de Juan Bustillo Oro
1946 : No basta ser charro de Juan Bustillo Oro
1946 : Au temps de l’inquisition (En tiempos de la inquisición) de Juan Bustillo Oro
1946 : El ahijado de la muerte de Norman Foster
1947 : Tampico (Gran Casino) de Luis Buñuel
1948 : Si Adelita se fuera con otro de Chano Urueta
1948 : Allá en el Rancho Grande de Fernando de Fuentes
1949 : Jalisco canta en Sevilla de Fernando de Fuentes
1949 : Pluie rouge (Lluvia roja) de René Cardona
1949 : Una gallega en México de Julián Soler
1949 : La Possession (La posesión) de Julio Bracho
1950 : Teatro Apolo de Rafael Gil
1951 : Siempre tuya d’Emilio Fernández
1951 : Hay un niño en su futuro de Fernando Cortés
1952 : Les trois joyeux Compères (Los tres alegres compadres) de Julián Soler
1952 : Un Gallo en corral ajeno de Julián Soler
1953 : Dos tipos de ciudado de Ismael Rodríguez
1953 : Tal para cual de Rogelio A. González
1953 : Reportage (Reportaje) d’Emilio Fernández
1953 : Le Rapt (El rapto) d’Emilio Fernández


Filmographie de Jorge NEGRETE
 
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