Tatsuya NAKADAI | ||
Acteur japonais | ||
Tatsuya Nakadai, de son vrai nom Nakadaï Motohisa est né le 13 décembre 1932 à Tokyo dans le quartier de Meguro. Son père est un ancien agriculteur reconverti comme conducteur de bus. Il est l’aîné de quatre frères et sœurs. Pour des raisons professionnelles, son père installe sa famille à Tsudanuma mais il meurt de tuberculose alors que le jeune Tatsuya n’a que huit ans. Sa mère trouve du travail dans un cabinet d’avoctat de Meguro. Il passe la guerre dans un temple et en 1945, entre à l'école technique métropolitaine de Tokyo mais abandonne ses études après la réforme du système éducatif. Il fait des boulots comme vendeur de billets sur un hippodrome afin de se payer sa formation au métier d’acteur. Grande carrière théâtrale En 1952, Tatsuya Nakadai intègre école de formation Haiyuza. Il se lie d’amitié avec Kihashi Okamoto et tous deux débutent comme figurants dans Les Sept Samouraïs d’Akira Kurosawa. Nakadai entame une carrière théâtrale éclatante marquée par des œuvres de Shakespeare comme Othello, Richard III, Macbeth mais aussi des classiques scandinaves comme Mademoiselle Julie. Il n’abandonnera jamais les planches jouant à un âge avancé dans Mort d’un commis voyageur ou Miss Daisy et son chauffeur. En 1957, il épouse Kyoko Miyazaki, une actrice affiliée à Haiyuza qui deviendra bientôt réalisatrice et scénariste sous le nom de Takashi Tomoe. Cinq grandes sociétés cinématographiques lui proposent un contrat exclusif mais en raison de son engagement sur scène, il décide de suivre une carrière indépendante. Acteur favori de Kobayashi Tatsuya Nakadai tourne pour la première fois avec Masaki Kobayashi en 1956 dans La Pièce aux murs épais. Il devient l’acteur favori du grand réalisateur qui lui confie en 1959, le personnage principal de La Condition de l’Homme, bouleversant triptyque sur la situation du Japon sur trois décennies. Il y incarne l’idéaliste Kaji et l’intensité de son jeu le propulse parmi les plus grands acteurs japonais de sa génération. Pour Kobayashi, il est l’étudiant de La Rivière noire, l’héritier vénal d’un sordide cercle de famille dans L’Héritage, le ronin ivre de vengeance dans Hara-Kiri, le bucheron dans le sketch La Femme des Neiges de Kwaidan et le garde-frontière de Rebellion auprès de Toshiro Mifune. Kobayashi l'a qualifié de « vrai génie ». Il joue le rôle de méchant dans Le Garde du Corps d’Akira Kurosawa. Réticent après la prestation de l’acteur dans les Sept Samouraïs, Kurosawa prend conscience du talent de son interprète et le reprend dans Entre le Ciel et l’Enfer. Il est dirigé par les grands cinéastes de l'âge d'or du cinéma nippon, avec Kon Ichikawa dans Le Pavillon d’Or et L’étrange Obsession avec Machiko Kyo, avec Mikio Naruse dans de superbes films intimistes face à Hideko Takamine dans Une Femme indomptable, Quand une femme monte l’escalier, Filles épouse et mère, Comme épouse et comme femme et L’Histoire de la Femme, avec Keisuke Kinoshita dans Un Amour éternel, avec Heinosuke Gosho dans Flocons de Nuages et avec Toshiro Mifune pour sa seule réalisation L’Héritage des 500000. Le Samouraï Alors que le cinéma japonais connaît un déclin dans les années soixante, Tatsuya Nakadai s’illustre surtout au théâtre. Il assure la relève de Toshiro Mifune dans des chambaras de Kihachi Okamoto (Sang et Sable, Le Sabre du mal, L’âge d’or des Assassins, Le Jour le plus long du Japon ou Kill la Forteresse des Samouraïs), Hiroshi Inagaki (Sasaki Kojiro), Hideo Gosha (Goyokin l’or du Shogun, Le Sang du Damné, Puni par le Ciel, Les Loups), Kei Kumai (La Chanson de l’Aube), Kenji Misumi (La Légende de Zatoichi) Hiroshi Teshigahara (Princesse Go). Il visite le fantastique avec Le Visage d’un autre d’Hiroshi Teshigahara, le drame familial avec La Porte de la Jeunesse de Kirio Urayama, le policier avec La Reine des Abeilles de Kon Ichikawa. Il tourne aussi à l'étreanger dans le western Cinq Gâchettes d’or de Tonino Cervi en Italie et le film de guerre Retour de la Rivière Kwai d’Andrew V. McLaglen aux USA. Ses dernières années sont marquées par deux chefs d’œuvre d’Akira Kurosawa, en Shingen Takeda dans Kagemusha l’ombre du guerrier et seigneur Hidetora Ichimonji dans Ran. Il fait une dernière apparition dans le téléfilm Le Retour à l’âge de 86 ans. Tatsuya Nakadai a fondé en 1975 avec son épouse Kyoko MIyazaki (décédée en 1996), une école d'art dramatique. Sur les planches comme à l'écran, la marque de fabrique de Tatsuya Nakadai est de ne pas en avoir, autrement dit, une capacité inouïe de transformation. FILMOGRAPHIE : | ||
Avec Toshiro Mifune |
1954 : Les Sept Samouraïs (Shichinin no samurai) d'Akira Kurosawa 1956 : Oiseau de Feu (Hi no tori) d'Umetsugu Inoue 1956 : Jeunesse aux pieds nus (Hadachi no seishun) de Senkichi Taniguchi 1956 : Sazae-san (Sazae-san) de Nobuo Aoyagi 1956 : Oshidori no mon de Keigo Kimura 1956 : La Pièce aux murs épais (Kabe atsuki heya) de Masaki Kobayashi 1957 : La Rivière noire (Kuroi kawa) de Masaki Kobayashi 1957 : Oban (Oban) de Yasuki Chiba 1957 : Une femme indomptable (Arakure) de Mikio Naruse 1957 : La Fille d’Hikage (Hikage no musume) de Shuei Matsubayashi 1957 : Zoku Oban de Yasuki Chiba 1957 : Héros dangereux (Kiken na eiyu) d’Hideo Suzuki 1957 : Zokuzoku Oban d’Yasuki Chiba 1957 : La Jeunesse de Sazae-san (Sazae-san no seishun) de Nobuo Aoyagi 1958 : Trois Mères (Haha sannin) de Seiji Hisamatsu 1958 : Tout sur le mariage (Kekkon no subete) de Kihachi Okamoto 1958 : Buttsuke honban de Kozo Saeki 1958 : Le Pavillon d'or (Enjo) de Kon Ichikawa 1958 : Soleil Nu (Hadaka no taiyo) de Miyoji Ieki 1959 : La Condition de l'homme, il n’ya pas de plus grand amour (Ningen no joken I) Kobayashi 1959 : La Bête va mourir (Yaju shisubeshi) d’Eizo Sugawa 1959 : L'Étrange Obsession (Kagi) de Kon Ichikawa 1959 : Ginza no onechan de Toshio Sugie 1959 : Pèlerinage nocturne (An'ya koro) de Shiro Toyoda 1959 : La Condition de l'homme: Le chemin de l'éternité (Ningen no joken II) de M. Kobayashi 1960 : Quand une femme monte l'escalier (Onna ga kaidan wo agaru toki) de Mikio Naruse 1960 : Filles, épouses et une mère (Musume tsuma haha) de Mikio Naruse 1960 : La Bête bleue (Aoi yaju) d’Hiromichi Horikawa 1960 : Minagoroshi no uta yori: Kenju yo saraba d’Eizo Sugawa 1961 : Comme épouse et comme femme (Tsuma to shite onna to shite) de Mikio Naruse 1961 : Un amour éternel (Eien no hito) de Keisuke Kinoshita 1961 : La Condition de l'homme: La prière du soldat (Ningen no joken III) de Masaki Kobayashi 1961 : Le Garde du corps (Yojinbo) d'Akira Kurosawa 1961 : Flocons de nuages (Kumo ga chigireru toki) d’Heinosuke Gosho 1962 : L'Héritage (Karami-ai) de Masaki Kobayashi 1962 : Mademoiselle Ogin (Ogin-sama) de Kinuyo Tanaka 1962 : Sanjuro (Tsubaki Sanjuro) d'Akira Kurosawa 1962 : Hara-kiri (Seppuku) de Masaki Kobayashi 1963 : Madame Aki (Yushu heiya) de Shiro Toyoda 1963 : Entre le ciel et l'enfer (Tengoku to jigoku) d'Akira Kurosawa 1963 : Blanc et Noir (Shiro to kuro) d’Hiromichi Horikawa 1963 : L’Héritage des 500 000 (Gojuman-nin no isan) de Toshiro Mifune 1963 : Miren d’Yasuki Chiba 1963 : L'Histoire de la femme (Onna no rekishi) de Mikio Naruse 1964 : Opération Ant-Hell (Ari jigoku sakusen) de Takashi Tsuboshima 1964 : Kwaïdan (Kaidan), «Yuki-onna» de Masaki Kobayashi 1965 : Trois Yakusas voyageurs (Matatabi san-nin yakuza) de Tadashi Sawashima 1965 : Le Jugement dernier (Saigo no shinpan) d’Hiromichi Horikawa 1965 : Sang et Sable (Chi to suna) de Kihachi Okamoto 1965 : Fantômes japonais (Yotsuya Kaidan) de Shiro Toyoda 1966 : Le Sang du damné (Gohiki no shinshi) d’Hideo Gosha 1966 : Le Sabre du mal (Dai-bosatsu toge) de Kihachi Okamoto 1966 : Le Visage d'un autre (Tanin no kao) d’Hiroshi Teshigahara 1966 : Jincho-ge d’Yasuki Chiba 1967 : L'Âge d'or des assassins (Satsujinkyo jidai) de Kihachi Okamoto 1967 : Sasaki Kojiro (Kojiro Sasaki) d’Hiroshi Inagaki 1967 : Le Jour le plus long du Japon (Nippon no ichiban nagai hi) de Kihachi Okamoto 1967 : Rébellion (Joi uchi Hairyo Tsuma Shimatsu) de Masaki Kobayashi 1967 : Tabiji (Tabiji) de Shinji Murayama 1968 : Cinq Gâchettes d'or (Oggi a me… Domani a te !) de Tonino Cervi 1968 : Kill, la Forteresse des samouraïs (Kiru) de Kihachi Okamoto 1969 : Goyokin, l'or du shogun (Goyokin) d’Hideo Gosha 1969 : Eiko e no 5,000 kiro de Koreyoshi Kurahara 1969 : Nihonkai daikaisen de Seiji Maruyama 1969 : Puni par le ciel (Hitokiri) d’Hideo Gosha 1969 : Le Parti du Tengu (Tengu-to) de Satsuo Yamamoto 1969 : Figures infernales (Jigoku-hen) de Shiro Toyoda 1970 : Ezo yakata no ketto de Kengo Furusawa 1970 : La Fin du Bakufu (Bakumatsu) de Daisuke Ito 1970 : Les Aventures de Buraikan (Buraikan) de Masahiro Shinoda 1970 : La Légende de Zatoïchi, Le Shogun de l'ombre (Zatoichi abare-himatsuri) de Kenji Misumi 1970 : Tenka no abarenbo de Seiji Maruyama 1971 : La Bataille d'Okinawa (Gekido no showashi: Okinawa kessen) de Kihachi Okamoto 1971 : L’Auberge du mal (Inochi bo ni furo) de Masaki Kobayashi 1971 : Les Loups (Shussho iwai) d’Hideo Gosha 1973 : Osho (Osho) d’Hiromichi Horikawa 1973 : Ningen kakumei de Toshio Masuda 1973 : La Chanson de l'aube (Asayake no uta) de Kei Kumai 1974 : Une famille splendide (Karei naru ichizoku) de Satsuo Yamamoto 1975 : La Porte de la jeunesse (Seishun no mon) de Kirio Urayama 1975 : Tokkan (Tokkan) de Kihachi Okamoto 1975 : Je suis un chat (Wagahai wa neko de aru) de Kon Ichikawa 1975 : Éclipse solaire (Kinkanshoku) de Satsuo Yamamoto 1976 : Banka (Banka) d’Yoshisuke Kawasaki 1976 : Zoku ningen kakumei de Toshio Masuda 1976 : Zone stérile (Fumo chitai) de Satsuo Yamamoto 1977 : Sugata Sanshiro de Kihachi Okamoto 1978 : Buru Kurisumasu (Buru kurisumasu) de Kihachi Okamoto 1978 : La Reine des abeilles (Joobachi) de Kon Ichikawa 1978 : Bandit contre samouraï (Kumokiri Nizaemon) d’Hideo Gosha 1978 : Le Phénix (Hi no tori) de Kon Ichikawa 1979 : Chasseurs des ténèbres (Yami no karyudo) d’Hideo Gosha 1980 : Kagemusha, l'ombre du guerrier (Kagemusha) d'Akira Kurosawa 1980 : 203 kochi de Toshio Masuda 1981 : Kinagashi bugyo de Kihachi Okamoto (tv) 1981 : L'Affaire Shimoyama (Nihon no atsui hibi bosatsu: Shimoyama jiken) de Kei Kumai 1982 : Tange Sazen (Tange Sazen ken-fu! Hyaku man ryo no tsubo) d’Hideo Gosha (tv) 1982 : Dans l'ombre du loup (Kiryuin Hanako no shogai) d’Hideo Gosha 1984 : Fireflies in the North (Kita no hotaru) d’Hideo Gosha 1985 : Ran (Ran) d'Akira Kurosawa 1985 : La Table vide (Shokutaku no nai ie) de Masaki Kobayashi 1986 : L'Affaire du meurtre d'Atami (Atami satsujin jiken) de Kazuo Takahashi 1986 : La Route ou Des gens sans importance (Michi) de Koreyoshi Kurahara 1987 : Hachiko (Hachiko Monogatari) de Seijiro Koyama 1988 : Yushun de Shigemichi Sugita 1989 : Retour de la rivière Kwaï (Return from the River Kwai) d’Andrew V. McLaglen 1989 : Four Days of Snow and Blood (226, Ni ni roku) d’Hideo Gosha 1991 : Kagero (Kagero) d’Hideo Gosha 1992 : 13 Assassins (Yiu sau dou si) de Takuji Tominaga 1992 : La Princesse Go (Go-hime) d’Hiroshi Teshigahara 1992 : Coucher de Soleil lointain (Toki rakujitsu) de Seijiro Koyama 1992 : The Wicked City (Yao shou du shi) de Peter Mak 1993 : Été au Clair de Lune (Gekko no natsu) de Seijiro Koyama 1993 : Kozure Okami: Sono chiisaki te ni d’Akira Inoue 1995 : L’Est rencontre l’Ouest (East Meets West) de Kihachi Okamoto 1996 : Miyazawa Kenji sono ai de Seijiro Koyama 1999 : Après la pluie (Ame agaru) de Takashi Koizumi 1999 : Kin'yu fushoku retto: Jubaku de Masato Harada 2002 : Vengeance à vendre (Sukedachi-ya Sukeroku) de Kihachi Okamoto 2002 : Valse avec le Chien blanc (Shiroi inu to warutsu wo) de Takashi Tsukinoki 2002 : Le Soleil se lève aussi (Hi wa mata noboru) de Kiyoshi Sasabe 2003 : Ashura no gotoku dYoshimitsu Morita 2005 : Les Hommes du Yamato (Otokotachi no Yamato) de Junya Sato 2006 : Les Inugamis (Inugami-ke no ichizoku) de Kon Ichikawa 2009 : Lettres d’amour dans un tiroir (Hikidashi no naka no rabu reta) de Shinichi Miki 2010 : Voyage avec Haru (Haru tono tabi) de Masahiro Kobayashi 2010 : Zatoichi: le dernier (Zatoichi the last) de Junji Sakamoto 2012 : Tsunagu (Tsunagu) de Yuichiro Hirakawa 2012 : La Tragédie du Japon (Nihon no higeki) de Masahiro Kobayashi 2013 : Yakusoku: Nabari dokubudoshu jiken shikeishu no shogai de Jun'ichi Saito 2013 : Jinrui shikin de Junji Sakamoto 2014 : Gun Woman (Nyotai ju gan uman) de Kurando Mitsutake 2015 : Norin Ten: Gonjiro Inazuka monogatari d’Hidetaka Inazuka 2017 : Rivière côtière (Umibe no ria) de Masahiro Kobayashi 2019 : Le Retour (Kikyo) de Shigemichi Sugita (tv) 2020 : The Pass, Last Days of the Samurai (Toge saigo no samurai) de Takashi Koizumi Filmographie de Tatsuya NAKADAI | |
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