Toshiro MIFUNE | ||
Acteur et réalisateur japonais | ||
Sa stature imposante, sa panoplie d'acteur, son aisance avec les langues étrangères et sa longue collaboration avec le célèbre réalisateur Akira Kurosawa font de Toshiro Mifune l'acteur japonais le plus célèbre de son époque, et certainement le plus connu dans le monde occidental. Il joue souvent le rôle d'un samouraï ou d'un ronin, souvent grossier et bourru, allant à l'encontre de l'image traditionnelle de ces personnages. Toshiro Mifune est né le 1er avril 1920 à Seito, dans le Shandong, région chinoise occupée par les Japonais. Son père Tokuzo dirige une entreprise de photographie et sa mère Sen est la descendante de samouraï. Après la fin de l’occupation du Shandong, il grandit avec ses parents et ses deux frères et sœurs plus jeunes à Dalian. Il travaille dans le studio photo de son père et est enrôle dans l’unité de photographie aérienne de l’armée impériale japonaise. La fructueuse collaboration avec Kurosawa En 1947, Toshiro Mifune est repéré parmi les nouveaux visages de la récente Shin Toho. Il obtient son premier rôle dans Au-delà des sommets enneigés de Senkichi Taniguchi. Il rencontre pour la première fois Akira Kurosawa dans L’Ange ivre où il se signale par sa violente frénésie. L’acteur se perfectionne par une intense formation de six mois et étudie le théâtre. Passant du film de sabre Le Duel silencieux au polar Le Chien enragé, il démontre une sauvagerie accentuée par une voix rugueuse. Outre ses films Akira Kurosawa, il s’illustre dans des films d’époques d’Hiroshi Inagaki (Kojiro Sasaki, Les Vagabonds guerriers), Kenji Mizoguchi (La Vie d’O’Haru femme galante) ou Masahiro Makino (L’étreinte). Pour Kurosawa, il incarne des personnages souvent de manières comiques, remplis de sagesse et d'expérience pratiques, d'une noblesse discrète et, dans le cas de Yojimbo, de prouesses au combat inégalées. Il triomphe dans Rashomon auprès de Masayuki Mori et Machiko Kyo et Les Sept Samouraïs qui le font connaître dans le monde entier. Avec Sanjuro, il oppose l’esprit guerrier au confort inutile des samouraïs de la cour. Très à l’aise dans les langues étrangères, il incarne un peon plus vrai que nature dans Animas Trujano. Il devient l’archétype du guerrier itinérant et du ronin avec La Légende Musashi et L’Homme au pousse-pousse d’Inagaki, Vivre dans la peur, Le Château de l’Araignée et La Forteresse cachée de Kurosawa. Il retrouve le maître pour de solides films à suspense comme Les Salauds dorment en paix ou Entre le Ciel et l’Enfer. Star internationale multilingue Toshiro Mifune et Kurosawa, après seize films qui comptent parmi les plus belles réussites du cinéma nippon des années cinquante se séparent après Barberousse. Toshiro Mifune continue à connaître du succès avec une série de films sur le thème des samouraïs et de la guerre comme Rebellion de Masaki Kobayashi, L’Empereur et le Général de’Hihachi Okamoto. Il s’essaie à la réalisation avec L’Héritage des 500 000 qui n’obtient qu’un semi-succès. En 1980, l’idole japonaise fait une percée dans le cinéma américain avec le terrifiant face-à-face avec Lee Marvin dans Duel dans le Pacifique de John Boorman, Toranaga dans la mini-série télévisée Shogun, le samouraï de Soleil Rouge de Terence Young auprès d’Alain Delon et Charles Bronson et l’amiral de la Bataille de Midway de Jack Smight. Malgré son statut de star international, l’acteur se signale par son humilité, sa générosité sur un plateau et son humour capable d'auto-dérision. En 1979, Mifune rejoint le casting de la comédie de guerre 1941 de Steven Spielberg en tant que commandant d'un sous-marin perdu. Une vie privée discrète et stable À ses débuts, Toshiro Mifune tombe amoureux de sa partenaire Sachiko Yoshimine, sa cadette de huit ans et l’épouse en février 1950. De cette union naissent deux fils Shiro en 19540 et T akeshi en 1955. L’acteur a une fille Mika en 1982 avec sa maîtresse l’actrice Mika Kitagawa. Il achève sa carrière de près de 150 films en 1995 avec Rivière profonde de Kei Kumai. De santé fragile, il se retire de la vie publique et reste en grande partie confiné chez lui, pris en charge par son ex-épouse Sachiko Yoshimine qui décède en 1995. Le 24 décembre 1997, Toshiro Mifune est décédé à Mitaka, d' une défaillance multiviscérale suite à un cancer du pancréas à l'âge de 77 ans. Il demeure l’icône du cinéma japonais dans des registres finalement très divers. FILMOGRAPHIE : | ||
Avec Akira Kurosawa |
1947 : Au-delà des sommets enneigés (Ginrei no hate) de Senkichi Taniguchi 1947 : La nouvelle génération idiote (Shin baka jidai) de Kajuro Yamamoto 1947 : La nouvelle génération idiote II (Shin baka jidai [) de Kajuro Yamamoto 1948 : L’ange ivre (Yoidore tenshi) d’Akira Kurosawa 1948 : Le duel silencieux (Shizukanaru ketto) d’Akira Kurosawa 1949 : Le chien enragé (Nora inu) d’Akira Kurosawa 1949 : Jakoman et Tetsu (Jokoman to Tetsu) de Senkichi Taniguchi 1950 : La conduite du professeur Ishinaka (Ishinaka sensei gyoyoki) de Mikio Naruse 1950 : Évasion (Datsuyoku) de Kajiro Yamamoto 1950 : Le scandale (Shubun) d’Akira Kurosawa 1950 : Une bague de fiançailles (Konyaku yubiwa) de Keisuke Kinoshita 1950 : Rashomon (Rashômon) d’Akira Kurosawa 1950 : Au-delà de la haine et de l’amour (Ai to nikushimi no kanata e) de Senkichi Taniguchi 1950 : Le corsaire (Kaizoku-sen) d’Hiroshi Inagaki 1951 : Elégie (Aika) de Kajiro Yamamoto 1951 : Kojiro Sasaki (Kanketsu Sasaki Kojiro) d’Hiroshi Inagaki 1951 : L’idiot (Hakuchi) d’Akira Kurosawa 1951 : La vie d’un marchand de chevaux (Baku rou ichidai) de Keigo Kimura 1951 : Qui connaît le cœur d’une femme ? (Onnagokoro dare ka shiru ) de Kajiro Yamamoto 1951 : Rencontre avec le fantôme de l’après-guerre (Sengoha abake taikai) de Kiyoshi Saeki 1951 : Œuf d’or (Kin no tamago: Golden girl) d’Yasuki Chiba 1951 : Corne de brume (Muteki) de Senkichi Taniguchi 1952 : La vie d’O’Haru femme galante (Saikaku ichidai onna) de Kenji Mizoguchi 1952 : Duel au carrefour de Kagiya (Araki sauemon) de Kazuo Mori 1952 : Les vagabonds guerriers (Sengoku burai) d’Hiroshi Inagaki 1952 : Les amoureux de Tokyo (Tokyo no koibito) d’Yasuki Chiba 1952 : Courant violent (Gekiryu) de Senkichi Taniguchi 1952 : L’homme qui est venu au port (Minato e kita otoko) d’Ishirô Honda 1952 : Souffle, vent de printemps (Fukeyo haru kaze) de Senkichi Taniguchi 1953 : L’étreinte (Hoyo) de Masahiro Makino 1953 : La fille Tournesol (Himawari musume) d’Yasuki Chiba 1953 : L’aigle du Pacifique (Taikeiyo no washi) d’Ishirô Honda 1953 : Les sept samouraïs (Shichinin no samourai) d’Akira Kurosawa 1954 : La légende de Musashi (Miyamoto musashi) d’Hiroshi Inagaki 1954 : Le tumulte des flots (Shiosai) de Senkichi Taniguchi 1954 : Le bateau de contrebande (Mitsuyu-sen) de Toshio Sugie 1954 : L’homme numéro un (Dansei No. 1) de Kajiro Yamamoto 1955 : La paix règne sur tout le pays (Tenka taihei) de Toshio Sugie 1955 : La paix règne sur tout le pays 2 (Tenka taikei II) de Toshio Sugie 1955 : Il y a un homme (Otoko arite) de Seiji Maruyama 1955 : Samouraï II, le duel continue (Zoku miyamoto mushashi : Ichijôji no kettô) d’H. Inagaki 1955 : Vivre dans la peur (Ikimono no kiroku) d’Akira Kurosawa 1955 : Règlement de compte de l’amour (Aijô no kessan) de Shin Saburi 1956 : La voie de la lumière (Miyamoto musashi konketsuhen : Kettô ganryû hima) d’H. Inagaki 1956 : Le milieu louche (Ankokugai) de Kajiro Yamamoto 1956 : Sangokushi ceinture noire (Kuro-obi Sangokushi) de Senkichi Taniguchi 1956 : Le cœur de la femme (Tsuma no kokoro) de Mikio Naruse 1956 : Le vaurien (Narazu-mono) de Nobuo Aoyagi 1956 : Le bateau des détenus (Shujinsen / syryin sen) d’Hiroshi Inagaki 1957 : Le château de l’araignée (Kumonosu jo) d’Akira Kurosawa 1957 : Quartier populaire (Shitamachi) d’Yasuki Chiba 1957 : Les bas-fonds (Donzoko) d’Akira Kurosawa 1957 : L’homme dans la tempête (Arashi no naka no otoko) de Senkichi Taniguchi 1957 : Que le bonheur soit sur ces 2 personnes (Kono futari ni sachi ore) d’Ishirô Honda 1957 : Carnet des arts martiaux Yagyu (Yagyu bugeicho) d’Hiroshi Inagaki 1957 : Les héros dangereux (Kiken na eiyu) d’Hideo Suzuki 1958 : Vacances à Tokyo (Tokyo no kyujitsu) de Kajiro Yamamoto 1958 : Carnet de voyage d’Yajikita (Yajikita dochu-ki) d’Yasuki Chiba 1958 : La forteresse cachée / (Kakushi toride no san akunin) d’Akira Kurosawa 1958 : Carnet des arts martiaux Yagyu II (Ninjitsu II) d’Hiroshi Inagaki 1958 : Le théâtre de la vie (Jinsei gekijo seishunhen) de Toshio Sugie 1958 : L’homme au pousse-pousse (Muhomatsu no issho) d’Hiroshi Inagaki 1959 : Les trois trésors (Nippon tanjo) d’Hiroshi Inagaki 1959 : Le boss des bas-fonds (Ankokugai no kaoyaku) de Kihachi Okamoto 1959 : Histoire d’une bande de brigands pendant la guerre (Sengoku-gunto-den) de T. Sugie 1959 : Le gang indépendant (Dokuritsu gurentai) de Kihachi Okamoto 1959 : Samouraï saga (Aru kengo no shogai) d’Hiroshi Inagaki 1960 : Règlements de compte des bas-fonds (Ankokugai no taiketsu) de Kihachi Okamoto 1960 : Homme contre homme (Otoko tai otoko) de Senkichi Taniguchi 1960 : Tempête sur le Pacifique (Hawai Middouei daikaikusen) de Shûe Matsubayashi 1960 : Les salauds dorment en paix (Warui yatsu hodo yoku nemuru) d’A Kurosawa 1960 : Kumisada Chuji (Chuji Kumisada) de Senkichi Taniguchi 1960 : Les quarante-sept ronins (Sarariiman chushingura) de Toshio Sugie 1960 : Les quarante-sept ronins II (Zoku sarariiman chushingura) de Toshio Sugie 1961 : Yojimbo, le garde du corps (Yojimbo) d’Akira Kurasawa 1961 : L’homme important (Ánimas Trujano) d’Ismael Rodríguez 1961 : Le conte du château d’Osaka (Osaka jo monogatari) d’Hiroshi Inagaki 1961 : Gen et Fudomyoo (Gen to Fudomyo-o) d’Hiroshi Inagaki 1962 : Sanjuro (Tsubaki sanjûrô) d’Akira Kurosawa 1962 : Fleur des neiges (Chushingura : Hana no maki, yuki no maki) d’Hiroshi Inagaki 1962 : Tatsu le soûlard (Doburoku no tatsu) d’Hiroshi Inagaki 1963 : Entre le ciel et l’enfer (Tengoku to jigoku) d’Akira Kurosawa 1963 : Le grand bandit (Daitozoku) de Senkichi Taniguchi 1963 : Les ailes du Pacifique (Taiheiyo no tsubasa) de Shuei Matsubayashi 1963 : L’héritage des 500 000 (Gojuman-nin no isan) de Toshiro Mifune 1964 : Barberousse (Akahige) d’Akira Kurosawa 1964 : La grande tombe (Shikonmado) d’Hiroshi Inagaki 1964 : Samouraï (Samurai) de Kihachi Okamoto 1964 : Terre et sable (Chi to suna) de Kihachi Okamoto 1965 : La légende du grand Judo (Sanshira sugata) de Seiichiro Uchikawa 1965 : Kiska (Taiheiyo kiseki no sakusen) de Seiji Maruyama 1966 : Grand Prix (Grand Prix) de John Frankenheimer 1966 : Aventures du château Kigan (Kigan jô no boken) de Senkichi Taniguchi 1966 : Goemon le violent (Abare Goemon) d’Hiroshi Inagaki 1966 : Le sabre du mal (Dai-bosatu tôge) de Kihachi Okamoto 1966 : Mer houleuse, dix mille miles (Doto ichiman kairi) de Jun Fukuda 1967 : Rébellion (Joî-uchi : Hairyô tsuma shimatsu) de Masaki Kobayashi 1967 : L’empereur et le général (Nihon no ichiban nagai hi) d’Hihachi Okamoto 1967 : Le soleil de Kurobe (Chikadoo no taiyoo made) de Kei Kumai 1968 : Amiral Yamamoto (Yamamoto isoroku) de Seiji Maruyama 1968 : La fête de Gion (Gion matsuri) de Tetsuya Yamamushi & D Itô 1968 : Duel dans la Pacifique (Hell in the Pacific) de John Boorman 1969 : Sous la bannière du samouraï (Furin kazan) d’Hiroshi Inagaki 1969 : 5000 kilomètres vers la gloire (Eiko eno 5000 kiro) de Koreyoshi Kurahara 1969 : Grand combat naval sur la mer du Japon (Nikonkai daikaisen) de Seiji Maruyama 1969 : Les cheveux roux (Akage) de Kihachi Okamoto 1969 : Le clan Shinsen (Shinsengumi) de Tadashi Sawashima 1970 : La fin du Shogun (Bakumatsu) de Daisuke Itô 1970 : Le pari d’un soldat (Aru keishi no kake) de Keith Larsen, Koji Senno & Nobuaki Shirai 1970 : Histoire de Showa : Clan militaire (Gekido no showashi gunbatsu) d’Hiromichi Horikawa 1970 : Zatoichi et Yojimbo (Zatôichi to Yôjimbô) de Kihachi Okamoto 1970 : L’embuscade (Machibuse) d’Hiroshi Inagaki 1971 : Soleil rouge (Red sun) de Terence Young 1973 : Le Tigre de papier (Paper Tiger) de Ken Annakin 1976 : La Bataille de Midway (The Battle of Midway) de Jack Smight 1977 : La preuve d’un homme (Ningen no shômei) de Junya Sato 1977 : Le Parrain du Japon (Nippon no don : Yabohen) de Sadao Nakajima 1977 : Le samourai et le shogun (Yagyû ichizoku no inbô) de Kinji Fukasaku 1977 : Qui a tué le président ? (Winter kills) de William Richert 1978 : Sifflet de chien (Inubue) de Sadao Nakajima 1978 : Ogin, amour et foi (Ogin-sama) de Kei Kumai 1978 : La fin du parrain du Japon (Nihon no don : Kanketsuhen) de Sadao Nakajima 1978 : L’extinction du clan Ako (Ako-jo danzetsu) de Kinji Fukazaku 1978 : Lord Incogniuto (Tono Eijirô no Mito Kômon) de Tetsuya Yamauchi 1979 : La dernière av. de Kysoyuke Kindaichi (Kindaichi Kyosuke no boken) de N. Obayashi 1979 : Bushido, le sabre de Shogun (The Bushido blade) de Tom Kotani 1979 : 1941 de Steven Spielberg 1979 : Onmitsu dôshin: Ôedo sôsamô d’Akinori Matsuo 1980 : Shogun de Jerry London 1980 : Deux cent trois plateaux (Nikyaku san kochi) de Toshio Masuda 1981 : Inchon ! de Terence Young 1982 : La Conquête (Seiha) de Sadao Nakajima 1982 : À armes égales (The Challenge) de John Frankenheimer 1983 : La grande bataille de la mer du Japon (Umi yukaba) de Toshio Masuda 1983 : Le théâtre de la vie (Jinsei gekijo) de Kinji Fukazaku 1984 : Le miracle de Jo la mouette (Umitsubame Joe no kiseki) de Toshiya Fujita 1985 : Le sang du dragon (Seijo densetsu) de Toru Murakawa 1986 : La chanson de Genkai Tsurezure (Genkai Tsurezure-bushi) de Masanobu Deme 1986 : Le conte de Taketori (Taketori monogatari) de Kon Ichikawa 1986 : Le Casseur (Sicilian connection) de Tonino Valerii 1987 : Tora San, il est difficile d’être un homme (Otoko wa tsurai yo) d’Yôji Yamada 1989 : La mort d’un maître de thé (Sen no rikyu) de Kei Kumai 1989 : Démons de printemps (Haru kuru oni) d’Akira Kobayashi 1991 : Strawberry Road (Sutoroberi Rodo) de Koreyoshi Kurahara 1991 : Kabuto (Journey of Honor) de Gordon Hessler 1992 : Agaguk (Shadow of the Wolf) de Jacques Dorfmann & Pierre Magny 1994 : Picture bride (Bijo photo) de Kayo Hatta 1995 : Rivière profonde (Fukai kawa) de Kei Kumai Filmographie de Toshiro MIFUNE | |
Sommaire Acteurs > Sommaire Acteurs Mondiaux > Contact |