Libertad LAMARQUE
 Actrice et chanteuse argentine
Libertad Lamarque est devenue célèbre dans toute l'Amérique latine dans les années 30 sous le nom de La Novia d’América (La chérie des Amériques). Star emblématique de l’âge d’or en Argentine et au Mexique, elle a tourné 65 films et six telenovelas et a enregistré plus de 800 chansons.
Libertad Lamarque Bouza est née à Rosario, dans la province de Santa Fe, en Argentine, le 24 novembre 1908. Son père Gaudencio Lamarque est un artiste libertaire d'origine française et sa mère Josefa Bouza est une veuve d’origine espagnole qui avait déjà six enfants d’un précédent mariage. Au moment de sa naissance, son père était emprisonné pour activité anarchiste et a donc choisi le nom de Libertad pour sa fille.
La reine du tango
À l'âge de 7 ans, Libertad Lamarque remporte le premier prix d'un concours de scène et participe à des tournées dans un groupe de chanteurs spécialisés dans des rengaines à la mode. Sa famille s’installe à Buenos Aires et la jeune fille connaît le succès au Théâtre national. Elle débute dans L’Immeuble de la Colombe d’Alberto Vaccarezza où elle interprète une jeune immigrante. Après deux ans et mille représentations, elle décide de se consacrer à sa carrière musicale. Elle interprète des classiques du tango comme La cumparsita et Tocaneando et se produit dans Trois Valses d’Oscar Straus. Accompagnée d'un trio de musiciens dont le pianiste Alfredo Malerba, elle brille dans un répertoire réaliste et douloureux avec des chansons comme En esta tarde gris, Sombras, nada más, Tristezas de la calle Corrientes, Canción desesperada ou Sin palabras. Beaucoup de ses meilleures chansons sont composées par Enrique Santos Discepolo.
De l'Argentine à Mexico
Libertad Lamarque tourne son premier film muet Adiós, Argentina en 1929 et tourne dans le premier film sonore argentin Tango de Luis Moglia Barth. Ses films sont basés sur des chansons où elle fait admirer sa tessiture de soprano légère. Elle tourne avec de talentueux réalisateurs comme José A. Ferreyra (Ayudame a vivir, Besos brujos), Luis César Amadori (Madreselva, Caminito de Gloria), Luis Saslavsky (Sacrifice d’une mère, La Maison du Souvenir, Éclipse du Soleil), Mario Soffici (Ville frontière, La Cabalgata del circo). Pour ce dernier film, elle est accompagnée par Eva Duarte qui deviendra Evita Peron. Certains prétendront que l’artiste a été placée sur liste noire en raison de conflits avec Eva Duarte qu’elle aurait giflée mais Libertad a toujours démenti ces faits, y compris dans son autobiographie tardive. Après la guerre, elle fait une tournée triomphale à Cuba et à l’issue de son spectacle d’adieu devant 20 000 spectateurs, elle est surnommée par la presse la chérie de l’Amérique. Elle s’installe au Mexique où le cinéma est en meilleure santé qu’en Argentine. Elle tourne avec Miguel Zacarias (Soledad, La marquesa del barrio, La loca), Alfredo B. Crevenna (La dama del velo, Otra primavera), Luis Buñuel (Gran Casino) et surtout Tito Davison (Je t’attends toujours, Il n’est jamais trop tard pour aime, Quand je pars, Mariage doré, La Femme qui n’avait pas d'enfants).
Active jusqu'à un âge avancé
À la fin des années 1950, Libertad Lamarque fait une tournée de concerts avec le chanteur portoricain Jesús Quiñones Ledesma. Elle sillonne toute l’Amérique latine au Chili, à Porto Rico, au Venezuela, en République dominicaine, au Guatemala, au Salvador, au Honduras et revient enregistrer plusieurs albums à Cuba. De retour en Argentine après la mort d’Evita, elle se produit dans une version latino d’Hello Dolly. Elle vient chanter avec le jeune prodige espagnol Josélito dans Mon ami Josélito d’Antonio del Amo. Elle tourne des telenovelas mexicaines dont Soledad et incarne à 91 ans, une mère supérieure dans Carita d’Angel. Elle tourne son dernier rôle de grand-mère dans L’'Usurpatrice en 1998. Elle s’est installée à Miami pour les dernières années de sa vie.
De graves crises personnelles
En 1926, Libertad Lamarque met au monde une fille, Mirtha et épouse le père Emilio Romero, un modeste employé de théâtre dont elle se sépare rapidement. Le divorce n'étant pas possible en Argentine, elle doit attendre 12 ans avant que son union soit officiellement dissous. En 1935, elle traverse plusieurs crises personnelles qui la conduisent à une tentative de suicide au Chili. Peu après, son ex-mari enlève leur fille Mirtha et l'emmène en Uruguay. Un groupe d'amis, dont son pianiste Alfredo Malerba et son avocat lui permettent de récupérer la garde de leur fille. Elle se remarie avec Alfredo Malerba et cette union dure pendant près de 50 ans jusqu’à la fin de sa vie. Souffrant de difficultés respiratoires, elle est hospitalisée à Mexico où elle décède d’une pneumonie le 12 décembre 2000 à 92 ans.


FILMOGRAPHIE :

Avec Alfredo Malerba
1929 : Adiós Argentina de Mario Parpagnoli
1933 : Tango de Luis Moglia Barth
1935 : El Alma de bandoneón de Mario Soffici
1936 : Ayúdame a vivir de José A. Ferreyra
1937 : Besos brujos de José A. Ferreyra
1938 : Madreselva de Luis César Amadori
1938 : La ley que olvidaron de José A. Ferreyra
1939 : Sacrifice d’une Mère (Puerta cerrada) de Luis Saslavsky
1939 : Caminito de Gloria de Luis César Amadori
1940 : La Maison du Souvenir (La casa del recuerdo) de Luis Saslavsky
1940 : Ville frontière (Cita en la frontera) de Mario Soffici
1941 : J’ai rencontré cette Femme (Yo conocí a esa mujer) de Carlos F. Borcosque
1941 : Une fois dans sa vie (Una vez en la vida) de Carlos F. Borcosque
1941 : En el viejo Buenos Aires d’Antonio Momplet
1942 : Éclipse de soleil (Eclipse de sol) de Luis Saslavsky
1944 : La Fin de la Nuit (El fin de la noche) d’Alberto de Zavalia
1945 : La cabalgata del circo de Mario Soffici
1946 : Soledad de Miguel Zacarías
1947 : Romance musical d’Ernesto Arancibia
1947 : Tampico (Gran Casino) de Luis Buñuel
1948 : La dama del velo d’Alfredo B. Crevenna
1949 : Otra primavera d’Alfredo B. Crevenna
1950 : Huellas del pasado d’Alfredo B. Crevenna
1950 : La marquesa del barrio de Miguel Zacarías
1951 : La mujer sin lágrimas d’Alfredo B. Crevenna
1951 : Je t’attends toujours (Te sigo esperando) de Tito Davison
1951 : Mi campeón de Chano Urueta
1951 : La loca de Miguel Zacarías
1952 : Rostros olvidados de Julio Bracho
1952 : Il n’est jamais trop tard pour l’Amour (Nunca es tarde para amar) de Tito Davison
1952 : Acuérdate de vivir de Roberto Gavaldón
1953 : Reportage (Reportaje) d’Emilio Fernández
1953 : Anxiété (Ansiedad) de Miguel Zacarías
1953 : Si volvieras a mi d’Alfredo B. Crevenna
1953 : La infame de Miguel Zacarías
1954 : Quand je pars (Cuando me vaya) de Tito Davison
1954 : La mujer X de Julián Soler
1955 : Historia de un amor de Roberto Gavaldón
1955 : École de musique (Escuela de música) de Miguel Zacarías
1955 : Mariage doré (Bodas d’Oro) de Tito Davison
1956 : Musique de toujours (Música de siempre) de Tito Davison
1957 : Bambalinas de Tulio Demicheli
1957 : La Femme qui n’avait pas d’enfants (La mujer que no tuvo infancia) de Tito Davison
1958 : Cuatro copas de Tulio Demicheli
1958 : Tu sauras que je t’aime (Sabrás que te quiero) de Tito Davison
1958 : Mis padres se divorcian de Julián Soler
1959 : La cigüeña dijo sí de Rafael Baledón
1960 : Moi, pécheur (Yo pecador) d’Alfonso Carona Blake
1960 : Amor en la sombra de Tito Davison
1960 : Creo Creo en ti d’Alfonso Corona Blake
1960 : El pecado de una madre d’Alfonso Corona Blake
1961 : Mon ami Josélito (Bello recuerdo) d’Antonio Del Amo
1962 : Le Ciel et la Terre (El cielo y la tierra) d’Alfonso Corona Blake
1963 : Canción del alma de Tito Davison
1964 : Les Enfants que j’ai rêvés (Los hijos que yo soñé) de Roberto Gavaldón
1964 : Canta mi corazón d’Emilio Gómez Muriel
1965 : Arrullo de Dios d’Alfonso Corona Blake
1968 : Le Fils prodigue (El hijo pródigo) de Servando González
1970 : Rosas blancas para mi hermana negra d’Abel Salazar
1971 : Hoy he soñado con Dios de Julián Soler
1972 : Le Sourire de Maman (La sonrisa de mamá) d’Enrique Carreras
1973 : La loca de los milagros de José María Fernández Unzáin
1974 : Le Noir est une belle couleur (Negro es un bello color) de Julián Soler
1978 : La mamá de la novia d’Enrique Carreras


Filmographie de Libertad LAMARQUE
 
Sommaire Acteurs > Sommaire Acteurs Mondiaux > Contact