Faten HAMAMA | ||
Actrice égyptienne | ||
Icône du cinéma égyptien et légende du cinéma arabe, Faten Hamama a passé toute sa vie devant les caméras. Célèbre en Occident pour avoir été l’épouse et la partenaire d’Omar Sharif, elle a agrémenté une bonne centaine de films de grands réalisateurs égyptiens comme Ezzel Dine Zulficar, son premier mari, Salah Abou Seif, Youssef Chahine et Henri Barakat. Faten Hamama voit le jour à Mansourah 27 mai 1931. Fille d’un professeur de mathématiques, elle grandit aux côtés de ses deux frères, Mounir et Mazhar et sa sœur Layla. Elle fait sa première apparition au cinéma à l’âge de sept ans et remporte un concours de beauté réservé aux enfants. Avec Wahbi et Zulficar Après son rôle dans Un Jour heureux de Mohamed Abdel Wahab, Faten Hamama tourne dans Une Balle dans le Cœur et Dunya son premier film remarquable en 1946. Sa famille s’installe au Caire et la jeune Faten s’inscrit à l’Institut supérieur d’art dramatique à quinze ans. Elle est engagée par l’acteur et réalisateur Youssef Wahbi dans plusieurs mélodrames comme L’Ange de Miséricorde, Monsieur Bayoumi et Le Secret de la Confession. Elle est dirigée en 1948 par le spécialiste du mélo égyptien Ezzel Dine Zulficar dans Des Anges en Enfer et Immortalité. Malgré la grande différence d’âge (Ezzel Dine a 28 ans, elle 17) et contre l’avis des parents de la jeune fille, ils se marient en 1947 et de cette union naît l’année suivante Nadia Zulfalkar. Déjà une très grande star dans son pays, Faten tourne pour la première fois avec Youssef Chahine dans Le Fils du Nil en 1951 où elle incarne une villageoise qui suit son mari, un jeune agriculteur au Caire où il tombe entre les mains d’un gang cairote. Spécialiste du mélo lacrymal, la star profite de son statut pour aborder des thèmes sociaux qui aborde souvent les problèmes de la femme dans la société égyptienne (Je suis le passé, Maître Fatima, Rendez-vous avec la vie). Avec Youssef Chahine et Omar Sharif Faten Hamama retrouve Youssef Chahine pour le saisissant Ciel d’Enfer sur fond de vengeance, de lutte des classes et de problèmes communautaires. Fille d’un Pacha, elle s’éprend d’un agronome interprété par un certain Michel Chalhoub. Les deux acteurs tombent éperdument amoureux et se marient en 1955. Pour épouser Faten, Michel, chrétien de rite grec-catholique, se convertit à l'Islam et prend le nom d'Omar Sharif. Ils ont un fils, Tarek Sharif et jouent dans plusieurs films ensemble, notamment Les Eaux noires de Youssef Chahine, Terre de Paix et La Dame du Château de Kamal El-Shaikh, Le Fleuve de l’Amour d'Ezzel Dine Zulficar, adaptation libre d’Anna Karénine de Léon Tolstoï. Tandis que la carrière d’Omar Sharif s’internationalise avec plusieurs gros succès à Hollywood, Faten Hamama reste en Égypte où elle est considérée comme une super-star. Avec Barakat et Abou Seif La carrière de Faten Hamama, connaît son apogée entre les années 1950 et 1960. Elle joue dans des comédies romantiques d’Henri Barakat comme L’Appel du Courlis (son meilleur film où elle venge le déshonneur de sa sœur), Le Péché ou Sorcière, des comédies musicales avec le renommé Abdel Halim Hafez (Nos plus beaux jours, Rendez-vous d’amour) mais aussi dans des films engagés, dénonçant les inégalités sociales ou défendant les droits des femmes. Dans Je veux une solution, elle incarne une femme égyptienne qui se bat pour obtenir le divorce. Le film va influer sur la législation. Elle soutient plusieurs films du grand cinéaste ignoré Salah Abou Seif comme Ton Jour va venir, Je ne dors point, L’impasse, Le Soleil ne s’éteint pas ou Pas de temps pour l’amour. Elle prend position en faveur de l’indépendance algérienne. Madame Faten Abdel Wahab En 1968, malgré leurs sentiments réciproques, Omar Shafif et Faten Hamama se séparent d'un commun accord pour « incompatibilité de la vie de couple avec la vie d'acteur international » et divorcent en 1974. Après son divorce, elle se remarie avec un médecin, Mohamed Abdel Wahab. Dans les dernières années de sa carrière, elle incarne des femmes réalistes et fortes. Après plusieurs années de retrait, elle termine son parcours à la télévision dans la mini-série La Conscience de Madame Hekmat. Après une courte maladie, Faten Hamama est décédée au Carie, le 17 janvier 2015 à l’âge de 83 ans. Des milliers de personnes ont assisté à ses funérailles mais pas Omar Sharif qui souffrant d’Alzheimer la rejoindra six mois plus tard. FILMOGRAPHIE : | ||
Avec Omar Sharif |
1940 : Jour heureux (Yom said) de Mohammed Karim 1944 : Une balle dans le cœur (Russassa fil kalb) de Mohammed Karim 1945 : Le Début du mois (Awal el shahir) d’Abdel Fattah Hassan 1946 : Dunia (Dunia) de Muhammad Karim 1946 : Le Masque rouge (Al-kena al-ahmar) de Youssef Wahby 1946 : L'Ange de miséricorde (Malak al Rhama) de Youssef Wahby 1946 : La Dame (Al-Hanim) d’Henri Bakarat 1947 : Abu Zeid el Hilali d’Ezzel Dine Zulficar 1947 : Les Anges de l'Enfer (Malika fi gehennam) d’Ezzel Dine Zulficar 1947 : La Lumière du Paradis (Nour minel samaa) d’Hassan Hilmy 1948 : Les Deux Orphelines (El yatimatain) d’Hasan El-Emam & Raymond Nassour 1948 : La Vie est folle (Hayat haira) d’Ahmed Salem 1948 : La Punition (Al iqab) d’Henri Barakat 1948 : C’était un Ange (Kanat malakan) d’Abbas Kamel 1948 : Immortalité (Khulud) d’ Ezzel Dine Zulficar 1948 : La Millionnaire du Sahara (El millionaira el saghira) de Kamal Barakat 1948 : Vers la Gloire (Nahwal majd) d’Husain Sidqi 1949 : La Maîtresse de maison (Sitt el beit) d’Ahmed Kamel Morsi 1949 : Monsieur Bayoumi (Bayumi effendi) de Youssef Wahbi 1949 : Le Secret de la Confession (Kursi el iteraf) de Youssef Wahbi 1949 : Le Chaînon manquant (El halaka el mafkuda) d’Ibrahim Lama 1949 : La Maîtresse de Maison (Kul beit illa rajul) d’Ahmad Kamel Mursi 1950 : Je suis le Passé (Ana el-Madhi) d’Ezzel Dine Zulficar 1950 : Papa Amin (Baba Amin) de Youssef Chahine 1950 : Vertu à vendre (Akhlaq lei-Bai) de Mahmoud Zulfikar 1950 : Victime des Gens (Zalamuni el nass) d’Hassan El-Emam 1951 : Le Fils du Nil (Ibn el Nil) de Youssef Chahine 1951 : À qui dois-je me plaindre ? (Ahski limin ?) d’Ibrahmim Emarah 1951 : Je suis une fille de bonne famille (Ana bint nass) d’Hasan El-Emam 1951 : Fils d’Halal (Ibn el halal) de Saifuddin Shawkat 1951 : Adieu, Mon Amour (Widaan ya gharami) d’Omar Gomai 1951 : Les Secrets du Peuple (Asrar el naas) d’Hasan El-Emam 1951 : Ton Jour va venir (Laka yom ya zalem) de Salah Abou-Seif 1951 : Mon père m'a trompé (Khadaini abi) de Mahmoud Zulfikar 1952 : Maître Fatma (El-Ustazah Fatmah) de Fatin Abdulwahhab 1952 : Au numéro 13 (El manzel rakam tletash) de Kamal El-Shaikh 1952 : La Chanson éternelle (Lahn al khouloud) d’Henri Barakat 1952 : Le Grand bouffon (Al-muharrij al-Kabir) de Youssef Chahine 1952 : Les Biens des Orphelins (Amwal el yatama) de Gamal Madkoor 1952 : L’Amour n’a pas de remède (Amal-el hawa malush) d’Henri Barakat 1952 : Tourment (Cass el azab) d’Hasan El-Emam 1952 : Demande à mon Cœur (Isalu kalbi) d’Ezzel Dine Zulficar 1952 : À la Sueur de notre Front (Min ara’a jabini) de Gianni Vernuccio 1952 : Il est temps de répondre (Zaman el ajab) d’Hasan El-Emam 1952 : Fleurs de Charme (El zhuhur el fatina) de Gamal Madkoor 1953 : Mauvais Temps (Baad al wedah) d’Ahmed Dia El DIn 1953 : Esclaves de l’Argent (Abid el mal) deFatin Abdul Wahhab 1953 : Rendez-vous avec la vie (Moawad ma al hayat) d’Ezzel Dine Zulficar 1953 : Fille d’Amour (Bint al hawa) de Youssef Wahbi 1953 : Aisha (Aisha) de Gamal Madkoor 1953 : Amour dans les Ténèbres (Hub fil zalam) d’Hasan El-Emam 1954 : Ciel d'enfer (Siraa Fil-Waadi) de Youssef Chahine 1954 : Pitié pour mes larmes (Irham demoui) d’Henri Barakat 1954 : Avec toi pour toujours (Daiman maak) d’Henri Barakat 1954 : Traces dans le sable (Athar fi el-Remal) de Gamal Madkoor 1954 : Rendez-vous avec le bonheur (Mawad ma al saada) d’Ezzel Dine Zulficar 1954 : Cœurs du Peuple (Kuloub el naas) d’Hasan El-Emam 1954 : L’Ange d’Injustice (El malak el zalem) d’Hasan El-Emam 1955 : Nos plus beaux jours (Ayyampna el-Hilwah) d’Helmy Halim 1955 : Dieu est avec nous (Allah maana) d’Ahmed Badrakhan 1955 : Amour et Larmes (Hub wa demoue) de Kamal El-Shaikh 1956 : Les Eaux noires (Siraa Fil-Mina) de Youssef Chahine 1956 : Rendez-vous d'amour (Mawad gharam) d’Henri Barakat 1956 : Le Cœur a ses Raisons (El kalb loh ahkam) d’Hilmi Halim 1957 : La Route de l’Espoir (Tarik el amal) d’Ezzel Dine Zulficar 1957 : Je ne dors point (La anam) de Salah Abou Seif 1957 : Terre de paix (Ard el salam) de Kamal El-Shaikh 1957 : Je ne pleurerai jamais (Lan abki abadan) d’Hasan El-Emam 1958 : L’Impasse (El Tarik el masdud) de Salah Abou Seif 1958 : La Dame du Château (Sayedat el kasr) de Kamal El-Shaikh 1958 : Je te verrai (Hatta naltaki) d’Henri Barakat 1958 : L'épouse vierge (El zoja el azraa) d’El Sayed Bedeir 1959 : L'Appel du courlis (Douaa al-kawrawan) d’Henri Barakat 1959 : Parmi les ruines (Bain al-atlal) d'Ezzel Dine Zulficar 1960 : Le Fleuve de l'amour (Nahr el hub) d'Ezzel Dine Zulficar 1961 : Le Soleil ne s'éteint pas (La tutfi el shams) de Salah Abou Seif 1961 : Je n’avouerai pas (Lan aataref) de Kamal El-Shaikh 1962 : Le Miracle (El muageza) d’Hasan el-Emam 1963 : Les Bijoux du pharaon (Cairo) de Wolf Rilla 1963 : Pas de Temps pour l’Amour (La Wakta lil hub) de Salah Abou Seif 1964 : La Porte ouverte (El Bab el maftuh) d’Henri Barakat 1964 : La Dernière Nuit (El-Lailah el-Akhirah) de Kamal El-Shaikh 1964 : L’Ombre de la Trahison (Shadow of Treason) de George P. Breakston 1965 : Le Péché (El Haram) d’Henri Barakat 1965 : L’Histoire de toute une vie (Hikayet el omr kulluh) d’Hilmi Halim 1965 : La Lettre (El letraf) de Saad Arafa 1966 : Quelque chose dans ma Vie (Shaia fi hayati) d’Henri Barakat 1969 : Grand Amour (El-Hubb el-Kabir) d’Henri Barakat 1971 : Sables d’Or (Riman min dhahab) de Youssef Chahine 1971 : Le Fil fin (Al khait al rafi) d’Henri Barakat 1971 : Sorcière (Sahira) de Henri Barakat (tv) 1972 : L'Empire M (Imberaturiyyat Mim) d’Hussein Kamal 1974 : Mon bien-aimé (Habibati) d’Henri Barakat 1975 : Je veux une solution (Orid hallan) de Said Marzouk 1977 : Des Bouches et des Lapins (Afwah wa araneb) d’Henri Barakat 1979 : Pas de Sursis pour les Femmes (Walla aza lel sayedat) d’Henri Barakat 1979 : Une Histoire derrière chaque porte (Hekaya wara kol bab) de Said Marzouk 1984 : La Nuit de l’Arrestation de Fatima (Laylat al-Quabd ala Fatmah) d’Henri Barakat 1988 : Jour doux, jour amer (Yom Murr Yom Hulw) de Khairy Beshara 1993 : Terre de Rêves (Ard el ahlam) de Daoud Abdel Sayed 1994 : Nos plus beaux jours (Dameer abla Hekmat) d'Inaam Mohmed Ali (tv) 2000 : Visage lunaire (Wagh el qamar) d'Adel El Aassar (tv) Filmographie de Faten HAMAMA | |
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