Maria FELIX | ||
Actrice mexicaine | ||
Avec sa chevelure noire et abondante, son regard perçant, Maria Felix a toujours fait penser à un superbe fauve prêt à bondir sur les hommes, son menu préféré. Même ronronnant comme une chatte amoureuse, elle gardait un caractère inquiétant. Elle a su donner une âme à ces Mexicaines aux passions exacerbées et au plaisir charnel triomphant à travers tout le globe. María de los Ángeles Félix Güereña voit le jour dans la ville mexicaine de Alamos, le 8 avril 1914. Fille de Bernardo Félix Flores, un militaire et homme politique et de Josefina Güereña Rosas, Elle grandit au sein d’une famille très nombreuse (Maria a quinze frères et sœurs) en Californie puis la famille s’installe à Guadalajara. À 17 ans, Maria possède déjà une beauté éclatante et un fort tempérament. Elle obtient des prix de reine de beauté et épouse Enrique Alvarez Alatorre, un vendeur de cosmétique père de son fils Enrique Alvarez Felix, surnommé Quique en 1935. La Doña Après son divorce en 1937, Maria Félix déménage à Mexico avec son fils. Mais le père enlève l’enfant qu’elle ne récupère que par un stratagème mis au point avec son deuxième mari Agustin Lara. Elle se voit proposer un travail d’actrice par Fernando Palacios qui devient son Pygmalion et la fait débuter dans Le Rocher des Âmes réalisé par Miguel Zacarias. Elle joue aux côtés de l'acteur et chanteur mexicain populaire Jorge Negrete mais les relations entre les acteurs sont tendues. Cette confrontation contribue à consolider la réputation de Maria Félix comme une femme dure et arrogante. Elle joue les jeunes premières capricieuses dans María Eugenia et La China problana, deux films où elle apparaît en maillot de bain. Elle qualifie les deux films de « péché de débutant ». Elle tourne son premier grand succès Doña Barbara qui lui vaut le surnom de La Doña et marque le début de ses grandes collaborations avec le réalisateur mexicain Fernando de Fuentes prolongée par La Femme sans cœur et La Devoradora. Elle devient le stéréotype de la femme fatale venimeuse et sophistiquée dans Le moine blanc et La Femme de tout le monde de Julio Bracho, Amour défendu d’Antonio Momplet et La Déesse agenouillée de Roberto Galvadon où elle démontre toute l’intensité de son jeu dramatique. Sous la direction d'Emilio Fernández , María Félix enchaîne trois films à succès Enamorada, Río Escondido Maclovia où elle trouve son partenaire de cinéma idéal, l'acteur Pedro Armendáriz. Grâce à ces films, la renommée de María Félix traverse l'Atlantique. Une grande carrière sur le vieux contient Maria Félix fait ses débuts dans le cinéma européen en Espagne avec trois films de Rafael Gil, Mare Nostrum, Une Femme comme tant d’autres et La noche del sábado. Elle enchaîne avec La Couronne Noire de Luis Saslavsky d'après une histoire de Jean Cocteau et se rend en Italie tourner Messalina de Carmine Gallone. Pendant le tournage de ce film, le père de Maria décède d'une crise cardiaque à Navojoa. La belle actrice est présente dans les pays hispanophones aussi bien pour Le calvaire d’une courtisane de l’argentin Luis César Amadori, Passion sauvage de Roberto Gavaldon et Reportaje d’Emilio Fernandez au Mexique. Après lui avoir donné la réplique dans El Rapto, elle épouse Jorge Negrete en 1952 mais l’acteur meurt le 5 décembre 1953. Maria Félix retourne en Europe où elle incarne La belle Otero pour Richard Pottier et se joint aux prestigieuses distributions de French Cancan de Jean Renoir et Les Héros sont Fatigués d’Yves Ciampi. Au Mexique, elle accomplit de belles performances dans des pièces d'époque inspirées de la Révolution mexicaine comme La Escondida, Canasta de cuentos mexicanos, Flor de Mayo, La Cucaracha et Café Colón. En 1959, elle joue dans Sonatas de Juan Antonio Bardem et dans la coproduction franco-mexicaine La Fièvre Monte à El Pao, réalisée par Luis Buñuel aux côtés de Gérard Philipe. La bombe sexuelle Dans les années 1960, sa présence à l’écran se fait plus rare en dépit de nombreuses propositions d’Hollywood. De la fin des années 1950 au printemps 1954, Maria Félix a également une liaison homosexuelle passionnée avec Suzanne Baulé, plus connue sous le nom de Frede. Elle convole cependant avec le banquier français d'origine roumaine Alexander Berger avec qui elle vit pendant 18 ans. Sa dernière relation amoureuse est avec le peintre franco-russe Antoine Tzapoff. D’ailleurs au cours de sa vie, Maria Félix fut un modèle pour de nombreux peintres de renom. María Félix est décédée dans son sommeil le 8 avril 2002, jour de son 88e anniversaire à Mexico Elle repose dans le mausolée de sa famille aux côtés de son fils Enrique et de ses parents au Panteón Francés situé à Mexico. FILMOGRAPHIE : | ||
Avec Yves Ciampi et Yves Montand |
1942 : Le Rocher des âmes (El peñón de las animas) de Miguel Zacarías 1942 : María Eugenia (Maria Eugenia) de Felipe Gregorio Castillo 1943 : La Femme sans cœur (La mujer sin alma) de Fernando de Fuentes 1943 : La China poblana de Fernando Palacios 1943 : Doña Barbara (Dnña Bárbara) de Fernando de Fuentes & Miguel M. Delgado 1944 : La monja Alférez d’Emilio Gómez Muriel 1944 : Amok (Amok) d’Antonio Momplet 1945 : Le Moine blanc (El monje blanco) de Julio Bracho 1945 : La Devoradora de Fernando de Fuentes 1945 : Amour défendu (Vértigo) d’Antonio Momplet 1945 : La Femme de tout le monde (La mujer de todos) de Julio Bracho 1946 : La Déesse agenouillée (La diosa arrodillada) de Roberto Gavaldón 1946 : Enamorada (Enamorada) d’Emilio Fernández 1947 : Rio Escondido, ville d’enfer (Rio Escondido) d’Emilio Fernández 1947 : Pardonnez-moi (Que dios me perdonne) de Tito Davison 1948 : Maclovia d’Emilio Fernández 1948 : Du sang à l’aube (Mare nostrum) de Rafael Gil 1949 : Une Femme comme tant d’autres (Una mujer cualquiera) de Rafael Gil 1949 : La Diablesse (Doña diabla) de Tito Davison 1950 : La noche del sábato de Rafael Gil 1950 : Le Rapt (El rapto) d’Emilio Fernández 1950 : Trésor maudit (Incantesimo tragico) de Mario Sequi 1951 : La Couronne noire (La corona nera) de Luis Saslavsky 1951 : Messaline (Messalina) de Carmine Gallone 1952 : Passion sauvage (Camelia) de Roberto Gavaldón 1953 : Reportage (Reportaje) d’Emilio Fernández 1953 : Le Calvaire d’une courtisane (La pasión desnuda) de Luis Cesar Amadori 1954 : La belle Otero (La bella Otero) de Richard Pottier 1954 : French Cancan de Jean Renoir 1955 : Les héros sont fatigués d’Yves Ciampi 1955 : Celle que l’on cache (La Escondida) de Roberto Gavaldón 1956 : Canasta (Canasta de cuentos mexicanos) de Julio Bracho 1956 : Quand gronde la colère (Tizoc amor indio) d’Ismael Rodríguez 1956 : Faustina (Faustina) de José Luis Saénz de Heredia 1957 : Le Tumulte des sentiments (Flor de Mayo) de Roberto Gavaldón 1957 : Mercredi de Cendres (Miércoles de ceniza) de Roberto Gavaldón 1958 : Fantaisie mexicaine (Café Colón) de Benito Alazraki 1958 : La estrella vacía d’Emilio Gómez Muriel 1959 : Sonatas (Las aventuras del marqués de Bradomin) de Juan Antonio Bardem 1959 : La Cucaracha (La cucaracha) d’Ismael Rodríguez 1959 : La Fièvre monte à El Pao (Los ambiciosos) de Luis Buñuel 1960 : La grande Révolte (Juana Gallo) de Miguel Zacarías 1961 : Si yo fuera millonario de Julián Soler 1962 : La Bandida de Roberto Rodríguez 1963 : Amour et sexe (Amor y sexo ou Safo 1963) de Luis Alcoriza 1964 : La Valentina de Rogelio A. González 1969 : La Générale (La Generala) de Juan Ibáñez Filmographie de Maria FELIX | |
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