Arturo DE CORDOVA | ||
Acteur mexicain | ||
Possesseur d’une belle voix grave, de nuances sonores et d’un accent légèrement argentin qui l’accompagne dans toutes ses prestations, Arturo De Cordova a marqué l’âge d’or du cinéma mexicain. La grandeur de ses interprétations réside dans sa manière particulière d’incarner des héros anonymes, dominés par un sens fataliste, qui donnent au personnage une dimension épique. De son vrai nom Arturo García Rodríguez, il voit le jour à Mérida, capitale de l’état du Yucatan. Sa famille fuit la révolution pour s’installer en Argentine. Arturo suit sa scolarité à Buenos Aires puis en Suisse. Il débute comme journaliste et devient directeur adjoint de l'agence de presse United Press à Santiago, au Chili avant de revenir comme présentateur de radio à Mexico. Il épouse Emma Arana Dominguez en 1933. Le bel hidalgo Remarqué pour sa beauté et son élégance raffinée, il débute au cinéma en 1935 dans Celos de l’émigrant russe Arcady Boytler qui obtient un beau succès au box-office. Il participe à d'autres films de moindre importance dans les années suivantes, parmi lesquels La Zandunga de Fernando de Fuentes, aux côtés de Lupe Vélez, et d'autres titres inégaux réalisés par Gabriel Soria ou Miguel Contreras Torres. Sous la direction de Chano Urueta, il joue le rôle principal dans La noche de los Mayas dont la photographie est de Gabriel Figueroa. Dans les dernières années de la décennie, son image s'est consolidée auprès du public. L’expansion du cinéma mexicain dans toute l’Amérique latine favorise le succès de certains visages qui commencent à émerger dans les années 1940. Ainsi, après quelques comédies d'Alfonso Patiño et de Rolando Aguilar, vient le succès populaire de Ay, quelle époque, Señor Don Simón ! de Julio Bracho. Il joue le rôle d'Edmundo Dantés dans Le Comte de Montecristo, une adaptation du roman d'Alexandre Dumas par Roberto Gavaldón et Chano Urueta, puis il est appelé à Hollywood. Escale à Hollywood À partir de ce moment, Arturo De Cordova alterne son travail au Mexique avec des productions Paramount aux États-Unis. Il partage avec Gary Cooper et Ingrid Bergman le casting de Pour qui sonne le glas tiré du roman d'Hemingway par Sam Wood. Il apparaît dans, Les Otages de la Moldau de Frank Tuttle avec Luise Rainer, L’Aventure vient de la mer de Mitchell Leisen avec Joan Fontaine, A Medal for Benny d’Irving Pichel avec Dorothy Lamour et La Blonde incendiaire de George Marshall avec Betty Hutton. Après avoir incarné le psychopathe dans Twilight de Julio Bracho, il se spécialise dans des personnages tourmentés qui sombrent souvent dans la folie. Dans la seconde moitié des années quarante, il participe à des comédies et mélodrames de toutes sortes, signés par Fernando de Fuentes, Gilberto Martínez Solares et Roberto Gavaldón, en plus d'apparaître dans plusieurs films argentins comme Le Mendiant de minuit de Luis César Amadori, ou Je n'ai pas choisi ma vie d'Antonio Momplet, et une Vénézuélienne, L’Escale du Désir de Carlos Hugo Christensen. Il est entouré de jolies partenaires et devient un redoutable séducteur aux tempes grises. Robert Gavaldon lui offre ses rôles les plus sombres et les plus profonds dans La Déesse agenouillée avec Maria Félix et Rosario Granados, Le Règne de la terreur où il campe Casanova, Mains criminelles, Le Révolté de Santa Cruz, Trois Femmes parfaites ou Mercredi des Cendres. Anti-héros buñuelien Acteur régulier des drames de Tulio de Micheli et des mélodrames de Julio Bracho, il obtient la consécration internationale en incarnant Francisco Galván de Montemayor dans El (Tourments), anti-héros buñuelien rongé par la jalousie. Le sémillant acteur tourne en Argentine dans Pasaporte a Rio de Daniel Tinayre, au Brésil dans Mãos Sangrentas et Leonora dos sete mares de Carlos Hugo Christensen, en Espagne dans Los Pescas Rojos de José Antonio Nieves Conde avec Emma Penella. Il obtient son plus gros succès populaire dans le film d’horreur culte El Esqueleto de la Señora Morales de Rogelio A. Gonzalez avec Amparo Rivelles. Marié à l’actrice d’origine argentine Marga Lopez depuis 1964, il lui donne la réplique dans Feliz año amor mio de Tulio Demicheli pour lequel il obtient son troisième Ariel d’argent. Si son activité se réduit dans les années suivantes, il interprète son 102e film dans El Profe de Miguel M. Delgado avec Canfintlas en 1970. Arturo de Cordova succombe à une crise cardiaque le 3 novembre 1973 à Mexico à l’âge de 65 ans. FILMOGRAPHIE : | ||
Avec Marga Lopez |
1936 : Celos d’Arcady Boytler 1936 : Cielito lindo de Robert Quigley & Roberto Gavaldón 1937 : Esos hombres ! de Rolando Aguilar 1937 : Ave sin rumbo de Robert Quigley 1937 : La paloma de Miguel Contreras Torres 1938 : La zandunga de Fernando de Fuentes 1938 : Réfugiés à Madrid (Refugiados en Madrid) d’Alejandro Galindo 1938 : Hombres de mar de Chano Urueta 1938 : Mientras México duerme d’Alejandro Galindo 1938 : Los hijos mandan de Gabriel Soria 1939 : La casa del ogro de Fernando de Fuentes 1939 : La bestia negra de Gabriel Soria 1939 : El milagro de la Calle Mayor de Steve Sekely & N.A. Cuyas 1939 : La noche de los Mayas de Chano Urueta 1939 : Haine (Odio) de William Rowland 1940 : Que viene mi marido ! de Chano Urueta 1940 : Mala yerba de Gabriel Soria 1940 : Hombre o demonio de Miguel Contreras Torres 1940 : El milagro de Cristo de Francisco Elías 1940 : El secreto del sacerdote de Joselito Rodríguez 1941 : Quand la Terre tremblera (¡ Cuando la tierra tembló !) d’Antonio Helú 1941 : Ay, qué tiempos señor don Simón ! de Julio Bracho 1941 : Cinco minutos d’Amor d’Alfonso Patiño Gómez 1942 : Quién te quiere a tí ? de Rolando Aguilar 1942 : Le Comte de Monte-Cristo (El conde de Montecristo) de Roberto Gavaldón 1942 : Alejandra de José Benavides hijo 1943 : Pour qui sonne le glas (For whom the Bell tolls) de Sam Wood 1943 : Les Otages de la Moldau (Hostages) de Frank Tuttle 1944 : L’Aventure vient de la mer (Frenchman’s Creek) de Mitchell Leisen 1944 : Crépuscule (Crepúsculo) de Julio Bracho 1945 : A medal for Benny d’Irving Pichel 1945 : La Blonde incendiaire (Incendiary Blonde) de George Marshall 1945 : Mascarade à Mexico (Masquerade in Mexico) de Mitchell Leisen 1945 : La Jungle en feu (La selva de fuego) de Fernando de Fuentes 1946 : Su última aventura (El concello de paradiso) de Gilberto Martínez Solares 1946 : La Déesse agenouillée (La diosa arrodillada) de Roberto Gavaldón 1946 : Nouvelle Orléans (New Orleans) d’Arthur Lubin 1947 : Algo flota sobre el agua d’Alfredo B. Crevenna 1947 : Cinco rostros de mujer de Gilberto Martínez Solares 1947 : Le Règne de la terreur (Casanova aventurero) de Roberto Gavaldón 1948 : Passeport pour Rio (Pasaporte a Río) de Daniel Tinayre 1948 : Le Mendiant de minuit (Dios se lo pague) de Luis César Amadori 1948 : Medianoche de Tito Davison 1949 : Fascination (Fascinación) de Carlos Schlieper 1948 : Yo no elegí mi vida d’Antonio Momplet 1948 : L’Escale du désir (La Balandra Isabel llegó esta tarde) de Carlos Hugo Christensen 1950 : El hombre sin rostro de Juan Bustillo Oro 1950 : Nacha regules de Luis César Amadori 1950 : Fuego sagrado de Ricardo Núñez 1950 : Le dernier Fort (Furia roja) de Steve Sekely & Víctor Urruchúa 1950 : Stronghold de Steve Sekely 1951 : L’absente (La ausente) de Julio Bracho 1951 : María Montecristo de Luis César Amadori 1951 : Mains criminelles (En la palma de tu mano) de Roberto Gavaldón 1951 : Paraíso robado de Julio Bracho 1951 : Te sigo esperando de Tito Davison 1952 : Mi esposa y la otra d’Alfredo B. Crevenna 1952 : Le Révolté de Santa Cruz (El rebozo de soledad) de Roberto Gavaldón 1952 : Trois femmes parfaites (Las tres perfectas casadas) de Roberto Gavaldón 1952 : Désirs interdits (Cuando levanta la niebla) d’Emilio Fernández 1952 : Tourments (El) de Luis Buñuel 1953 : Fruto prohibido d’Alfredo B. Crevenna 1953 : Reportage (Reportaje) d’Emilio Fernández 1953 : El valor de vivir de Tito Davison 1953 : La Entrega de Julián Soler 1954 : Mãos Sangrentas de Carlos Hugo Christensen 1954 : Un Étranger dans l’escalier (Un extraño en la escalera) de Tulio Demicheli 1954 : Los peces rojos de José Antonio Nieves Conde 1954 : Bodas de oro de Tito Davison 1955 : Leonora dos sete mares de Carlos Hugo Christensen 1955 : Amor en cuatro tiempos de Luis Stopa 1955 : La Perverse (La herida luminosa) de Tulio Demicheli 1956 : Canasta (Canasta de cuentos mexicanos) de Julio Bracho 1956 : Feliz año amor mío de Tulio Demicheli 1957 : La Ciudad de los niños de Gilberto Martínez Solares 1957 : A media luz los tres de Julián Soler 1957 : Mercredi de cendres (Miércoles de ceniza) de Roberto Gavaldón 1957 : Ama a tu prójimo de Tulio Demicheli 1957 : El hombre que logró ser invisible d’Alfredo B. Crevenna 1958 : El hombre que me gusta de Tulio Demicheli 1958 : Mis padres se divorcian de Julián Soler 1958 : Mi esposa me comprende de Julián Soler 1958 : Hay alguien detrás de la puerta de Tulio Demicheli 1959 : Isla para dos de Tito Davison 1959 : La cigüeña dijo sí de Rafael Baledón 1959 : L’Amour que je t’ai donné (El amor que yo te di) de Tulio Demicheli 1960 : El Esqueleto de la señora Morales de Rogelio A. González 1961 : Los hermanos del hierro d’Ismael Rodríguez 1961 : Pecado de juventud de Mauricio de la Serna 1962 : Cena de matrimonios d’Alfonso Balcázar 1962 : El amor de los amores de Juan de Orduña 1963 : Cuando acaba la noche de Julián Soler 1964 : El amor no es pecado de Rafael Baledón 1965 : El Pecador de Rafael Baledón 1965 : El Gángster de Luis Alcoriza 1965 : Juventud sin ley de Gilberto Martínez Solares 1965 : La dernière ligne droite (El último empujón) de C Enrique Taboada 1966 : Que haremos con papá ? de Rafael Baledón 1966 : Matar es fácil de Sergio Véjar 1967 : Los perversos de Gilberto Martínez Solares 1969 : La agonía de ser madre de Rogelio A. González 1970 : El profe de Miguel M. Delgado Filmographie d'Arturo de CORDOVA | |
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