Pedro ARMENDARIZ
 Acteur mexicain
Véritable légende de l'âge d'or du cinéma mexicain, Pedro Armendariz a symbolisé le peon charmant et humain. Il a eu le privilège d'être un des acteurs fétiches de John Ford qui appréciait son allant et son humanité. Pedro Armendariz voit le jour en pleine guerre civile mexicaine le 9 mai 1912 à Churubusco. Mais loin du soulèvement d'Emiliano Zapata et Pancho Villa, le jeune Pedro séjourne pendant toute son enfance aux États-Unis dont est originaire sa mère. Adolescent, alors qu’il travaille comme employé sur la ligne de chemins de fer, il séduit son premier public de riches touristes en déclamant Shakespeare dans la langue. La légende veut que la scène ait eu lieu dans un bar devant le cinéaste mexicain Miguel Zacarías qui l'engage dans Rosario en 1935.
Virilité, moustache et sombrero
Pedro Armendariz interprète un marin dans María Elena, le premier grand rôle d'une carrière riche de plus de cent films. La plupart du temps, Pedro Armendariz représente l’archétype du Mexicain à la fine moustache et au large sombrero. Sa virilité conquérante est admirée dans La Adelita, El Charro negro, Guadalajara et bien d'autres. D’une sauvagerie primitive, il brutalise des jeunes femmes d’une beauté bouleversante sous un grand châle immaculé et un soleil de plomb. Il est par deux fois en compétition au festival de Cannes pour des œuvres typiques de cette veine populaire, Celle que l’on cache de Roberto Gavaldón et La cucaracha d’Ismael Rodríguez.
Le héros d'Emilio Fernandez
Mais son metteur en scène de prédilection est le mythique Emilio Fernández, dit l'Indien, qui lui procure de très beaux rôles dans L’Ouragan, Bugambilla coiffé d’un bandana, La perle (Ariel d’argent du meilleur acteur au Mexique en 1945), Yo soy un puro mexicano, Les Abandonnées, Enamorada et Maria Candelaria, œuvre lyrique qui reçoit le grand prix du jury à Cannes en 1946. Il a comme partenaire les plus belles actrices mexicaines, Dolores del Rio, Maria Félix et Carmelita Bohr qu’il épouse et lui donne en 1940 un fils, Pedro Jr., futur acteur puis une petite Carmen. Pedro se rapproche parfois de la comédie comme dans Ni sangre, ni arena avec le comique très apprécié Cantinflas et Les trois joyeux compères avec Jorge Negrete en 1952. La même année Luis Buñuel le dirige dans El Bruto rebaptisé L’enjôleuse.
Héros fordien
Pedro Armendáriz acquiert une renommée international qui lui permet de tourner un peu partout dans le monde. Il participe à plusieurs chefs d'œuvre de John Ford. Dans Dieu est mort qui raconte les persécutions religieuses pendant la guerre des Cristeros, il est un policier qui traque le fugitif Henry Fonda. Il est auprès de John Wayne, le sergent Beaufort, ex-officier sudiste face aux Indiens dans Le Massacre de fort Apache et l’un des trois desperados qui sauvent Le fils du désert au péril de leur vie.
Carrière internationale
Pedro Armendariz démontre l'étendue de son talent dans des productions européennes. Il campe le terrible César Borgia, au côté de Martine Carol dans Lucrèce Borgia, l’aventurier Igricheff, dans Fortune carrée, adapté d'un roman de Joseph Kessel par Bernard Borderie, l'assistant du médecin Marcello Mastroianni dans Tam Tam. Il rencontre Yves Montand en Italie dans Homme et loups de Giuseppe De Santis. Pour le cinéma américain, il est un curieux François Ier auprès de Lana Turner dans Diane de Poitiers, suit Errol Flynn à Cuba dans Trafic à La Havane et Robert MItchum au Texas dans L'Aventurier du Rio Grande. Enfin, Pedro Armendariz est connu dans le monde entier comme Ali Kerim Bey, le précieux allié de James Bond, Sean Connery, dans Bons baisers de Russie en 1963 où il campe un honorable correspondant de sa très gracieuse majesté. C’est sa dernière apparition au cinéma. En effet, le 18 juin 1963, Pedro Armendariz préfère se tuer d’une balle tirée à bout portant, plutôt que de mourir d’un cancer, provoqué peut-être par les irradiations, liées aux expérimentations nucléaires nord-américaines, reçues lors du tournage, dans l’Utah, du film Le conquérant avec John Wayne et Susan Hayward. Ce peon indomptable est le symbole même de l’âge d’or du cinéma mexicain.


FILMOGRAPHIE :

Avec Emilio Fernandez
1935 : Rosario de Miguel Zacarias
1936 : María Elena de Raphael J. Sevilla
1936 : Irma la mala de Raphael J. Sevilla
1936 : Coquelicot du chemin (Amapola del camino) de Juan Bustillo Oro
1937 : Jalisco nunca pierde de Chano Urueta
1937 : La Adelita de Guillermo Hernández Gómez & Mario de Lara
1937 : Las cuatro Milpas de Ramón Pereda
1937 : Mon Candidat (Mi candidato) de Chano Urueta
1938 : Une Lumière sur mon chemin (Una luz en mi camino) de José Bohr
1938 : Los milliones de Chaflán de Rolando Aguilar
1938 : Canto a mi tierra de José Bohr
1938 : El Indio d’Armando Vargas de la Maza
1939 : Con los dorados de Villa de Raúl d’Anda
1939 : La China hilaria de Roberto Curwood
1939 : Les Oubliés de Dieu (Los olvidados de dios) de Ramón Pereda
1939 : El Charro negro de Raúl d’Anda
1939 : La Reine de la Rivière (la reina del río) de René Cardona
1940 : Mala yerba de Gabriel Soria
1940 : El jefe máximo de Fernando de Fuentes
1940 : Le Renard de Jalisco (El Zorro de Jalisco) de José Benavides Hijo
1940 : La Vie de Simon Bolivar (Simón Bolivar) de Miguel Contreras Torres
1940 : Pobre diablo de José Benavides Hijo
1940 : El secreto del sacerdote de Joselito Rodríguez
1941 : La epopeya del camino de Francisco Elías
1941 : Ni sangre, ni arena d’Alejandro Galindo
1941 : Du ranch à la capitale (del rancho a la capital) de Raúl d’Anda
1941 : L’Île de la passion (La isla de la pasión) d’Emilio Fernández
1941 : Allá en el bajio de Fernando Méndez
1942 : Les Cavaliers de la Terreur (La cavaleras del terror) de Fernando Méndez
1942 : Je suis un vrai Mexicain (Soy puro mexicano) d’Emilio Fernández
1942 : Tierra de pasiones de José Benavides Hijo
1943 : Une autre Aurore (Distinto amanecer) de Julio Bracho
1943 : Konga roja d’Alejandro Galindo
1943 : Le Corsaire noir (El corsario negro) de Chano Urueta
1943 : Alma de bronce de Dudley Murphy
1943 : Guadalajara de Chano Urueta
1943 : La guerra de los pasteles d’Emilio Gómez Muriel
1943 : El capitán Malacara de Carlos Orellana
1943 : L’Ouragan (Flor Silvestre) d’Emilio Fernández
1944 : Bugambilia, Amour maudit (Bugambilia) d’Emilio Fernández
1944 : Entre hermanos de Ramón Peón
1944 : Prisonniers du Destin (Rayando el sol) de Roberto Gavaldón
1944 : Maria Candelaria (Xochimilco) d’Emilio Fernández
1945 : La Perle (La perla) d’Emilio Fernández
1945 : Les Abandonnées (Los abandonadas) d’Emilio Fernández
1946 : Enamorada d’Emilio Fernández
1946 : Dieu est mort (The Fugitive) de John Ford
1947 : Juan Charrasqueado d’Ernesto Cortázar
1947 : La casa colorada de Miguel Morayta
1947 : Al caer la tarde de Rafael E. Portas
1948 : En la hacienda de la flor d’Ernesto Cortázar
1948 : Maclovia d’Emilio Fernández
1948 : Le Massacre de Fort Apache (Fort Apache) de John Ford
1948 : Le Fils du Désert (Three Godfathers) de John Ford
1948 : Les Insurgés (We were Strangers) de John Huston
1949 : Vuelve Pancho Villa de Miguel Contreras Torres
1949 : La Mal aimée (La malquerida) d’Emilio Fernández
1949 : Tulsa (Tulsa) de Stuart Heisler
1949 : El abandonado de Chano Urueta
1949 : El charro y la dama de Fernando Cortés
1950 : La loca de la casa de Juan Bastillo Oro
1950 : Le Bandit général (The Torch) d’Emilio Fernández
1950 : Par la Porte arrière (Por la puerta falsa) de Fernando de Fuentes
1950 : Rosaure Castro de Roberto Gavaldón
1950 : Noces de Feu (Bodas de fuego) de Marco Aurelio Galindo
1950 : La Plaine (Tierra baja) de Miguel Zacarías
1951 : La Noche avanza de Roberto Gavaldón
1951 : Ella y yo de Miguel M. Delgado
1951 : Hambre nuestra de cada dia de Rogelio A. Gonzáles
1951 : Por querer a una mujer d’Ernesto Cortázar
1951 : Le Chemin de l’Enfer (Camino del infierno) de Miguel Morayta
1952 : Les trois joyeux Compères (Los tres alegres compadres) de Julián Soler
1952 : Le Révolté de Santa Cruz (El rebozo de soledad) de Roberto Gavaldón
1952 : L’enjôleuse (El Bruto) de Luis Buñuel
1952 : Les Amants de Tolède (El Tirano de Toledo) d’H Decoin & Fernando Palacios
1952 : La Révolte des Pendus (La rebelión de los colgados) d’A B. Crevenna & E Fernández
1952 : Carne de presidio d’Emilio Gómez Muriel
1953 : Reportaje d’Emilio Fernández
1953 : Lucrèce Borgia de Christian-Jaque
1953 : Reto a la vida de Julio Bracho
1953 : Zone libre (Border River) de George Sherman
1954 : La Mulâtresse (La mulata) de Gilberto Martinez Solares
1954 : Fortune carrée de Bernard Borderie
1954 : Deux Mondes et un Amour (Dos mundos y un amor) d’A B. Crevenna
1955 : Tam-tam (Tam tam mayumbe) de Gian Gaspare Napolitano
1955 : Viva revolución de Roberto Gavaldón
1955 : La Revanche de Pablito (The littlest Outlaw) de Roberto Gavaldón
1956 : Diane de Poitiers (Diane) de David Miller
1956 : Le Conquérant (The Conqueror) de Dick Powell
1956 : Celle que l’on cache (La Escondida) de Roberto Gavaldón
1956 : Hommes et Loups (Uomini e lupi) de Giuseppe de Santis
1956 : Canasta (Canasta de cuentos mexicanos) de Julio Bracho
1956 : L’Imposteur (El impostor) d’Emilio Fernández
1957 : Trafic à la Havane (The big Boodle) de Richard Wilson
1957 : La Femme qui n’avait pas d’enfants (La mujer que no tuvo infancia) de Tito Davison
1957 : Manuela Fille de rien (Manuela) de Guy Hamilton
1957 : Le Tumulte des Sentiments (Flor de Mayo) de Roberto Gavaldón
1957 : Les Sauvages (Los salvajes) de Rafael Baledón
1957 : Asi era Pancho Villa d’Ismael Rodríguez
1958 : Le petit Sauvage (The little savage) de Byron Haskin
1958 : La cucaracha d’Ismael Rodríguez
1958 : Fantaisie mexicaine (Café Colón) de Benito Alazraki
1958 : Los desarraigados de Gilberto Gazcón
1958 : Cuando viva Villa ! es la muerte d’Ismael Rodríguez
1958 : Quiero ser artista / El cartero del barrio de Tito Davison
1958 : Zarco le Hors-la-loi (El Zarco) de Miguel M. Delgado
1958 : Ando volando bajo de Rogelio A. González
1959 : Moi, pécheur (Yo pecador) d’Alfonso Corona Blake
1959 : L’Aventurier du Rio Grande (The wonderful Country) de Robert Parrish
1959 : Las señoritas vivanco de Mauricio de la Serna
1959 : El charro y la dama de Fernando Cortés
1959 : Sed d’Amor d’Alfonso Corona Blake
1959 : Dos hijos desobedientes de Jaime Salvador
1959 : Eté violent (Verano violento) d’Alfonso Corona Blake
1960 : Poursuite dans le Désert (La cárcel de Cananea) de Gilberto Gazcón
1960 : Calibre 44 de Julián Soler
1960 : Pancho Villa y la Valentina d’Ismael Rodríguez
1960 : El indulto de José Luis Sáenz d’Heredia
1961 : Los hermanos del hierro d’Ismael Rodríguez
1961 : Les Titans (Arrivano i Titani) de Duccio Tessari
1961 : François d’Assise (Francis of Assisi) de Michael Curtiz
1962 : La bandida de Roberto Rodríguez
1962 : El tejedor de milagros de Francisco del Villar
1962 : Los valientes no mueren de Gilberto Martínez Solares
1962 : Capitaine Sinbad (Captain Sinbad) de Byron Haskin
1963 : Bons Baisers de Russie (From Russia with Love) de Terence Young


Filmographie de Pedro ARMENDARIZ
 
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