Ugo TOGNAZZI | ||
Acteur et réalisateur italien | ||
Ugo Tognazzi a été pendant 40 ans l’un des acteurs phares de la comédie à l’italienne. Spécialisé dans les paumés et des humbles, il sait aussi bien se montrer drôle par ses grimaces qu’émouvant par sa simplicité, capable aussi bien de sobriété que de vulgarité. Germi, Scola, Comencini, Risi et Monicelli ont su exploiter à merveille ses dons pour la fantaisie. De vrai nom Ottavio Tognazzi, Ugo est né à Crémone le 23 mars 1922. Fils d'un inspecteur des assurances, il change fréquemment de domicile. Obligé de quitter l’école à 14 ans, ce qu’il regrettera toute sa vie, il travaille comme ouvrier dans une entreprise de charcuterie. Il fait ses débuts en amateur au théâtre Donizetti de Bergame et se produit dans des spectacles de divertissement pour la Marine pendant la guerre. Une longue expérience théâtrale En 1945, de retour à Crémone, Ugo Tognazzi trouve du travail comme archiviste qu’il abandonne pour s’installer à Milan avec la ferme intention de devenir artiste de théâtre. Embauché par la compagnie de Wanda Osirs, dissoute peut de temps après, Il rejoint la troupe d’Erika Sandri et fait ses débuts au cinéma dans Les Cadets de Gascogne de Mario Mattoli. Il crée une émission humoristique à la télévision. Il se produit pendant les années cinquante dans des films sans prétention comme La femme est la même pour tous de Giorgio Simonelli, Dimanche est toujours dimanche avec Vittorio De Sica, Totò dans la Lune de Steno et Polycarpe maître calligraphe de Mario Soldati. On le retrouve auprès des français Fernandel dans Le Confident de ces dames et Nous sommes deux évadés avec Magali Noël. Déjà très apprécié du public, il s'engage en 1960 sur le chemin de la comédie italienne. La comédie à l'italienne Aux côtés de monstres sacrés comme Alberto Sordi , Nino Manfredi , Marcello Mastroianni et Vittorio Gassman, Ugo Tognazzi parvient à émerger en incarnant des personnages de séduisants milanais ou de modestes provinciaux. Sur les 150 films dans lesquels il apparaît, certains appartiennent aux cultes du cinéma italien comme Le Fédéral, Elle est terrible et Les Heures de l’Amour, la trilogie de son ami Luciano Salce sur l’homme moderne, La Marche sur Rome et Les Monstres de Dino Risi, la trilogie Mes chers Amis de Mario Monicelli, Le Coq du Village d’Alessandro Blasetti, Les Hors-la-loi du mariage des frères Taviani et les provocations de Marco Ferreri, Le Lit conjugal avec Marina Vlady, Le Mari de la Femme à barbe avec Annie Girardot, Break up avec Catherine Spaak, La grande Bouffe avec Philippe Noiret, Michel Piccoli et Marcello Mastroianni et La Marche nuptiale avec Alexandra Stewart. Mais le comique grimaçant peut aussi se transformer en séducteur sérieux et sobre comme dans La Califfa avec Romy Schneider et Questa specie d’Amore d’Alberto Bevilacqua ou dans La tragédie d'un homme ridicule de Bernardo Bertolucci pour lequel sa performance est récompensée du prix d’interprétation à Cannes. Passage derrière la caméra En 1978, Ugo Tognazzi est choisi pour l’adaptation cinématographique de La Cage aux Folles auprès de Michel Serrault. Malgré les réticences de Serrault qui aurait préféré reconstituer son tandem avec Jean Poiret, l’entente entre les deux acteurs est correcte et donne lieu à trois suites. Pour lui, c'est le temps de tenter l'expérience de la réalisation. Il réalise et interprète cinq films, Le Souteneur, Le nez qui siffle, Sissignore, Qui chauffe le lit de ma femme ? et Voyageurs du Soir, des tentatives qui n’ont rien de mémorables mais ne sont pas non plus déshonnorantes. Son fils Ricky, né de son histoire d’amour avec la danseuse anglaise Pat O’Hara montrera de meilleures aptitudes comme réalisateur. Rongé par la dépression En 1963, après une série de relations réelles ou présumées avec des starlettes étrangères, Ugo Tognazzi vit avec l'actrice norvégienne Margaretha Robsham. Avec elle, il a un fils, Thomas mais leur liaison est de courte durée. Il rencontre l’actrice Franca Bettoja en 1966 et de cette nouvelle union naissent Maria Sole et Gianmarco. Mais l’acteur, de santé instable, est obligé de ralentir le rythme de ses tournages après 1980 et ne tourne que quelques films comme Le bon roi Dagobert avec Coluche, Yiddish Connection avec Charles Aznavour ou Les Tambours de feu, sa dernière apparition en 1989. Dans les dernières années de sa vie, Ugo Tognazzi tombe dans une profonde dépression qui le conduit le 27 octobre 1990 à une mort subite provoquée par une hémorragie cérébrale. Il était âgé de 68 ans. FILMOGRAPHIE : | ||
Avec Michel Serrault |
1950 : Les Cadets de Gascogne (I cadetti di Guascogna) de Mario Mattoli 1951 : Le Mousquetaire fantôme (La paura fa 90) de Giorgio Simonelli 1951 : Ma brune sous pression (Una bruna indiavolata) de Carlo Ludovico Bragaglia 1951 : Auguri e figli maschi de Giorgio Simonelli 1953 : Pattes de velours (L'incantevole nemica) de Claudio Gora 1953 : L'Amour à la ville (L'amore in città) de Michelangelo Antonioni 1953 : Son Altesse a dit non (Sua Altezza ha detto: no!) de Maria Basaglia 1953 : Siamo tutti milanesi de Mario Landi 1953 : Se vincessi cento milioni de Carlo Campogalliani 1953 : Café chantant (Café Chantant) de Camillo Mastrocinque 1954 : Ridere! Ridere! Ridere! d’Edoardo Anton 1954 : Assi alla ribalta de Ferdinando Baldi et Giorgio Cristallini 1954 : I milanesi a Napoli d’Enzo Di Gianni 1955 : La moglie è uguale per tutti de Giorgio Simonelli 1956 : Giro a segno d’Alberto Gagliardelli (tv) 1957 : Sarò breve, divagazioni d’Eros Macchi (tv) 1958 : Mia nonna poliziotto de Steno 1958 : Domenica è sempre domenica de Camillo Mastrocinque 1958 : Totò nella luna de Steno 1958 : Marins, femmes et ennuis (Marinai, donne e guai) de Giorgio Simonelli 1958 : Il terribile Teodoro de Roberto Bianchi Montero 1959 : Le Confident de ces dames de Jean Boyer 1959 : Fantasmi e ladri (it) de Giorgio Simonelli 1959 : Guardatele ma non toccatele de Mario Mattoli 1959 : Non perdiamo la testa de Mario Mattoli 1959 : Polycarpe, maître calligraphe (Policarpo, ufficiale di scrittura) de Mario Soldati 1959 : Le cameriere de Carlo Ludovico Bragaglia 1959 : Nous sommes deux évadés, (Noi siamo due evasi) de Giorgio Simonelli 1959 : Il terribile Teodoro (it) de Roberto Bianchi Montero 1959 : La sceriffa de Roberto Bianchi Montero 1959 : La duchessa di Santa Lucia de Roberto Bianchi Montero 1959 : La cambiale de Camillo Mastrocinque 1959 : Tipi da spiaggia de Mario Mattoli 1959 : La Pica sul Pacifico de Roberto Bianchi Montero 1960 : Ces sacrées Romaines (I baccanali di Tiberio) de Giorgio Simonelli 1960 : Augusto de Guglielmo Morandi (tv) 1960 : Incorrigibles Parents (Genitori in blue-jeans) de Camillo Mastrocinque 1960 : Il principe fusto de Maurizio Arena 1960 : Il mio amico Jekyll de Marino Girolami 1960 : Le olimpiadi dei mariti de Giorgio Bianchi 1960 : Femmes de luxe (Femmine di lusso) de Giorgio Bianchi 1960 : Un dollaro di fifa de Giorgio Simonelli 1960 : Tu che ne dici? de Silvio Amadio 1960 : Le chat miaulera trois fois (A noi piace freddo...!) de Steno 1961 : Quelle joie de vivre (Che gioia vivere) de René Clément 1961 : Gli incensurati de Francesco Giaculli 1961 : Cinque marines per cento ragazze de Mario Mattoli 1961 : Son Excellence est restée dîner (Sua Eccellenza si fermò a mangiare) de Mario Mattoli 1961 : Défense d'y toucher (La ragazza di mille mesi) de Steno 1961 : Le Souteneur (Il mantenuto) d'Ugo Tognazzi 1961 : Les Trois Magnifiques (I magnifici tre) de Giorgio Simonelli 1961 : Pugni, pupe e marinai de Daniele D'Anza 1961 : C'est parti, mon kiki (Psycosissimo) de Steno 1961 : Mission ultra-secrète (Il federale) de Luciano Salce 1962 : La Marche sur Rome (La marcia su Roma) de Dino Risi 1962 : Un dimanche d'été (Una domenica d'estate) de Giulio Petroni 1962 : Elle est terrible (La voglia matta) de Luciano Salce 1962 : La Veine (La cuccagna) de Luciano Salce 1962 : Les Dernières Aventures de Fra Diavolo (I tromboni di Fra Diavolo) de Giorgio Simonelli 1962 : Un beau châssis (I motorizzati) de Camillo Mastrocinque 1963 : Le Jour le plus court (Il giorno più corto) de Sergio Corbucci 1962 : La donna degli altri è sempre più bella de Marino Girolami 1963 : Les Hors-la-loi du mariage (I fuorilegge del matrimonio) de Paolo Taviani 1963 : Les Heures de l'amour (Le ore dell'amore) de Luciano Salce 1963 : Le Lit conjugal (Una storia moderna: l'ape regina) de Marco Ferreri 1963 : Rogopag, « Le Poulet de grain » d’Ugo Gregoretti 1963 : Les Monstres (I Mostri) de Dino Risi 1964 : Le Coq du village (Liolà) d'Alessandro Blasetti 1964 : La Vie aigre (La vita agra) de Carlo Lizzani 1964 : Contre-sexe (Controsesso) de Marco Ferreri 1964 : Le Cocu magnifique (Il magnifico cornuto) d'Antonio Pietrangeli 1964 : Haute Infidélité (Alta infedeltà), « Gente moderna » de Luciano Salce 1964 : Le Mari de la femme à barbe (La donna scimmia) de Marco Ferreri 1965 : Ménage à l'italienne (Menage all'italiana) de Franco Indovina 1965 : Les Complexés (I complessi), Il complesso della schiava nubiana de Franco Rossi 1965 : Mes femmes américaines (Una moglie americana) de Gian Luigi Polidoro 1965 : Deux Bidasses et le Général (Due marines e un generale) de Luigi Scattini 1965 : Aujourd'hui, demain et après-demain (Oggi, domani, dopodomani) de Marco Ferreri 1965 : L'Amour tel qu'il est (Io la conoscevo bene) d'Antonio Pietrangeli 1966 : Les Nuits facétieuses (Le piacevoli notti) d'Armando Crispino et Luciano Lucignani 1966 : Question d'honneur, (Una questione d'onore) de Luigi Zampa 1966 : La Marche nuptiale (Marcia nuziale) de Marco Ferreri 1966 : Nos maris (I nostri marit) « Le Mari d'Attilia » de Dino Risi 1967 : Jeux d'adultes (Il padre di famiglia) de Nanni Loy 1967 : Beaucoup trop pour un seul homme (L'Immorale) de Pietro Germi 1967 : Le Nez qui siffle (Il fischio al naso) d'Ugo Tognazzi 1967 : Le Harem (L'harem) de Marco Ferreri 1967 : Gli altri, gli altri... e noi de Maurizio Arena 1968 : Les Dégénérés (Satyricon) de Gian Luigi Polidoro 1968 : Barbarella de Roger Vadim 1968 : Fais-moi très mal mais couvre-moi de baisers (Straziami, ma di baci saziami) de Dino Risi 1968 : Sissignore d’Ugo Tognazzi 1968 : La bambolona de Franco Giraldi 1969 : Les Conspirateurs (Nell'anno del Signore) de Luigi Magni 1969 : Porcherie (Porcile) de Pier Paolo Pasolini 1969 : Le Commissaire Pepe (Il commissario Pepe) d'Ettore Scola 1970 : La Califfa (La Califfa) d'Alberto Bevilacqua 1970 : FBI - Francesco Bertolazzi investigatore d’Ugo Tognazzi (tv) 1970 : Cœurs solitaires (Cuori solitari) de Franco Giraldi 1971 : Au nom du peuple italien (In nome del popolo italiano) de Dino Risi 1971 : Un polyvalent pas comme les autres (Stanza 17-17 palazzo delle tasse...) de M. Lupo 1971 : L'Audience (L'udienza) de Marco Ferreri 1971 : Venez donc prendre le café chez nous (Venga a prendere il caffè da noi) d'A. Lattuada 1971 : Le général dort debout (Il generale dorme in piedi) de Francesco Massaro 1972 : Le Maître et Marguerite (Il maestro e Margherita) d'Aleksandar Petrovic 1972 : Un amour insolite (Questa specie d'amore) d'Alberto Bevilacqua 1973 : Nous voulons les colonels (Vogliamo i colonnelli) de Mario Monicelli 1973 : La propriété, c'est plus le vol (La proprietà non è più un furto) d'Elio Petri 1973 : Touche pas à la femme blanche ! de Marco Ferreri 1973 : La Grande Bouffe (La grande abbuffata) de Marco Ferreri 1974 : Romances et Confidences (Romanzo popolare) de Mario Monicelli 1974 : Touche pas à la femme blanche ! (Non toccare la donna bianca) de Marco Ferreri 1974 : Permettez-moi, Madame, d'aimer votre fille (Permettete, signora...) de Gian Luigi Polidoro 1974 : Super Témoin (La supertestimone) de Franco Giraldi 1975 : La Carrière d'une femme de chambre (Telefoni bianchi) de Dino Risi 1975 : La Faille (Der dritte Grad) de Peter Fleischmann 1975 : Le Canard à l'orange (L'anatra all'arancia) de Luciano Salce 1975 : Mes chers amis (Amici mei) de Mario Monicelli 1975 : La Mazurka du baron (La mazurka del barone, della santa e del fico fiorone) de P. Avati 1976 : Qui chauffe le lit de ma femme ? (Cattivi pensieri) d'Ugo Tognazzi 1976 : Portrait de province en rouge (Al piacere di rivederla) de Marco Leto 1976 : Mesdames et messieurs, bonsoir (Signore e signori, buonanotte) d’Ettore Scola 1977 : La Chambre de l'évêque (La stanza del vescovo) de Dino Risi 1977 : La Cabine des amoureux (Casotto) de Sergio Citti 1977 : Qui a tué le chat ? (Il gatto) de Luigi Comencini 1977 : Nenè (Nenè) de Salvatore Samperi 1978 : Le Pot de vin (La mazzetta) de Sergio Corbucci 1978 : Dernier Amour (Primo amore) de Dino Risi 1978 : Les Nouveaux Monstres (I nuovi mostri) d'Ettore Scola 1978 : Où es-tu allé en vacances ? (Dove vai in vacanza?) de Mauro Bolognini 1978 : Le Grand Embouteillage (L'ingorgo - una storia impossibile) de Luigi Comencini 1978 : La Cage aux folles d’Édouard Molinaro 1979 : Voyageurs du Soir (I viaggiatori della sera) d'Ugo Tognazzi 1980 : Je suis photogénique (Sono fotogenico) de Dino Risi 1980 : Arrivano i bersaglieri de Luigi Magni 1980 : La Terrasse (La terrazza) d'Ettore Scola 1980 : Les Séducteurs (I seduttori della domenica), « Il carnet di Armando » de Dino Risi 1980 : La Cage aux folles 2 d’Édouard Molinaro 1981 : La Tragédie d'un homme ridicule (La tragedia di un uomo ridicolo) de Bernardo Bertolucci 1982 : Scusa se è poco de Marco Vicario 1983 : Scherzo del destino in agguato dietro l'angolo... de Lina Wertmüller 1983 : le pétomane (Il petomane) de Pasquale Festa Campanile 1983 : La Clef (La chiave) de Tinto Brass 1984 : Bertoldo, Bertoldino e Cacasenno de Mario Monicelli 1984 : Le Bon Roi Dagobert (Dagobert) de Dino Risi 1984 : Fatto su misura de Francesco Laudadio 1985 : La Cage aux folles 3 de Georges Lautner 1985 : Mes chers amis 3 (Amici miei atto III) de Nanni Loy 1985 : Cuore nero de Sergio Citti (tv) 1986 : Yiddish Connection de Paul Boujenah 1987 : Ultimo minuto de Pupi Avati 1987 : Qui c'est ce garçon ? de Nadine Trintignant (tv) 1988 : I giorni del commissario Ambrosio de Sergio Corbucci 1988 : Arrivederci e grazie de Giorgio Capitani 1989 : Tolérance de Pierre-Henri Salfati 1990 : Les Cavaliers de la gloire (La batalla de los tres reyes) de Souheil Ben Barka 1991 : Una famiglia in giallo de Luciano Odorisio(tv) Filmographie d'Ugo TOGNAZZI | |
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