![]() | Renato SALVATORI | |
Acteur italien | ||
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Renato Salvatori a su profiter d’un physique athlétique et d’un don inné pour la comédie. S’il n’a jamais atteint le statut de star internationale, sa carrière est jalonnée de quelques chefs-d’œuvre du cinéma transalpin. Mais il aimait trop la vie et ses plaisirs pour y sacrifier sa carrière. Né Giuseppe Salvatori le 20 mars 1934 à Seravezza dans la province de Lucques, Renato Salvatori, fils d’un ouvrier des carrières de marbre de Carrare, travaille très jeune comme serveur dans les carrières et passe l’été comme maître-nageur dans un établissement de bains à Forte del Marmi. Doté d’une vraie gueule et d’un corps athlétique, il passe des auditions pour le cinéma et finit par se faire remarquer par Luciano Emmer pour un rôle de garçon querelleur dans Les Fiancées de Rome en 1951 auprès de Marcello Mastroianni. Une vraie gueule de cinéma Renato Salvatori va désormais enchaîner les comédies romantiques auprès de Sophia Loren dans Un dimanche romain, Antonella Lualdi dans Les Hommes, quels mufles, le remake de Glauco Pellegrini et endosse le rôle principal de La Fille du Corsaire noir de Mario Soldati auprès de May Britt. Profitant de son physique avantageux, il participe à une trilogie de Dino Risi, Pauvres mais beaux, Beaux mais pauvres et Pauvres Milliardaires puis au diptyque de l’impayable grand-mère Tina Pica dans L’impossible Isabelle toujours de Risi et La nipote Sabella de Giorgio Bianchi. Il tourne avec des acteurs français comme Fernandel dans Sous le ciel de Provence, Daniel Gélin dans Rumeur publique, et Michèle Morgan dans Brèves Amours. Bien qu’il soit presque toujours doublé, il affiche ses dons dramatiques dans L’Enfer dans la Ville de Renato Castellani, Femmes dangereuses de Luig Comencini et Les Magliari de Francesco Rossi. En 1958, il obtient enfin la reconnaissance en intégrant la prestigieuse distribution de la comédie Le Pigeon de Mario Monicelli. Il y est Mario, celui qui est chargé de recruter le pigeon et reprendra son rôle dans Hold-up à la Milanaise de Nanni Loy. Le frère de Rocco En 1960, Renato Salvatori assoit définitivement son statut international en interprétant le boxeur Simone dans Rocco et ses frères, le chef-d’œuvre de Luchino Visconti. Rocco, c’est Alain Delon et dans cette chronique d’une famille pauvre du Sud de l’Italie venue tenter sa chance à Milan, Simone tombe amoureux d’une prostituée jouée par Annie Girardot. Le destin de ces deux là est scellé. Il épouse Annie Girardot le 6 janvier 1962 à Paris et lui donne à nouveau la réplique dans Smog de Franco Rossi. De cette union, naît la future actrice Giulia Salvatori, en juillet de la même année. Leur relation est ponctuée de nombreuses infidélités, crises de jalousie et violences conjugales allant jusqu’à une grave blessure à la bouche de l’actrice par un cendrier avec lequel Salvatori l’a frappée. Malgré le succès de Rocco et ses frères, Renato Salvatori ne parvient pas à trouver de rôles importants dans un cinéma italien en déclin. Il s’essaie dans d’autres genres comme le film de guerre Les Partisans attaquent à l’aube de Nanni Loy, la chronique de mœurs Le Désordre de Franco Brusati, le thriller La Bande Casaroli de Fiorestano Vancini sur l’organisation criminelle bolognaise ou la comédie politique Les Camarades de Mario Monicelli avec Marcello Mastroianni. Il est brillant dans des films français comme Le Glaive et la Balance d’André Cayatte auprès d’Anthony Perkins et Jean-Claude Brialy ou Les grands Chemins de Christian Marquand avec Anouk Aimée. Il accepte des rôles secondaires dans des productions d’envergure comme Queimada de Gillo Pontecorvo aux côtés de Marlon Brando, Z de Costa-Gavras où il est avec Marcel Bozzuffi un des agresseurs du député joué par Yves Montand et État de Siège du même Costa-Gavras où il est l’enquêteur le capitaine Lopez. Avec Alain Delon Son ami Alain Delon l’impose dans ses films comme Le professeur de Valerio Zurlini, Les granges brûlées de Jean Chapot, Flic story de Jacques Deray, Le gitan de José Giovanni et Armaguedon d’Alain Jessua. La violence de l’acteur accentué par l’alcool et sa dépendance au jeu amène sa séparation avec Annie Girardot mais son copain Delon fera payer à l’actrice sa nouvelle liaison avec Bernard Fresson pendant le tournage de Traitement de Choc. Salvatori convole avec le mannequin allemand Danka Schröder qui met au monde leur fils Nils en 1975. Il revient au cinéma de façon de plus en plus espacée mais trouve de grands réalisateurs comme Vittorio De Sica pour Brèves vacances, Franco Maselli pour Le Soupçon et Elio Petri pour Todo Modo. Bernardo Bertolucci lui offre un second rôle remarqué dans La luna avec Jill Clayburgh et une brève apparition dans La tragédie d’un homme ridicule auprès d’Ugo Tognazzi et Anouk Aimée. Il se lance dans la politique en 1984 mais atteint d’une cirrhose du foie, Renato Salvatori décède à Rome le 27 mars 1988 à 54 ans. Jusqu’à la fin, Annie Girardot était mariée à lui. FILMOGRAPHIE : | |
![]() Avec Annie Girardot et Giulia Salvatori |
1952 : Les Trois Corsaires (I tre corsari) de Mario Soldati 1952 : Les Fiancés de Rome (Le ragazze di piazza di Spagna) de Luciano Emmer 1952 : La Fille du corsaire noir (Jolanda la figlia del corsaro nero) de Mario Soldati 1953 : Les Hommes sont des Fripouilles (Gli uomini, che mascalzoni!) de Glauco Pellegrini 1953 : Rumeur publique (Opinione pubblica) de Maurizio Corgnati 1953 : Un dimanche romain (La domenica della buona gente) d'Anton Giulio Majano 1956 : Quatre pas dans les nuages (Sous le ciel de Provence) de Mario Soldati 1957 : Pauvres mais beaux (Poveri ma belli) de Dino Risi 1957 : L'Impossible Isabelle (La nonna Sabella) de Dino Risi 1957 : Maris en Liberté (Mariti in città) de Luigi Comencini 1957 : Marisa (Marisa la civetta) de Mauro Bolognini 1957 : Classe di ferro de Turi Vasile 1957 : Sous le ciel de Provence (Era di venerdi 17) de Mario Soldati 1957 : Beaux mais pauvres (Belle ma povere) de Dino Risi 1958 : Promesse di marinaio de Turi Vasile 1958 : Io, mammeta e tu de Carlo Ludovico Bragaglia 1958 : Le Pigeon (I soliti ignoti) de Mario Monicelli 1958 : Femmes dangereuses (Mogli pericolose) de Luigi Comencini 1958 : L'Enfer dans la ville (Nella città l'inferno) de Renato Castellani 1959 : La nipote Sabella de Giorgio Bianchi 1959 : Vent du sud (Vento del Sud) d'Enzo Provenzale 1959 : Brèves Amours (Vacanze d'inverno) de Camillo Mastrocinque et Giuliano Carnimeo 1959 : Pauvres Millionnaires (Poveri milionari) de Dino Risi 1959 : Hold-up à la milanaise (Audace colpo dei soliti ignoti) de Nanni Loy 1959 : Polycarpe, maître calligraphe (Policarpo, ufficiale di scrittura) de Mario Soldati 1959 : Profession Magliari (I magliari) de Francesco Rosi 1960 : Les Évadés de la nuit (Era notte a Roma) de Roberto Rossellini 1960 : Rocco et ses frères (Rocco e i suoi fratelli) de Luchino Visconti 1960 : La Paysanne aux pieds nus (La Ciociara) de Vittorio De Sica 1961 : Les partisans attaquent à l'aube (Un giorno da leoni) de Nanni Loy 1962 : Smog (Smog) de Franco Rossi 1962 : La Bande Casaroli (La banda Casaroli) de Florestano Vancini 1962 : Le Désordre (Il disordine) de Franco Brusati 1963 : Le Jour le plus court (Il giorno più corto) de Sergio Corbucci 1963 : Omicron (Omicron) d'Ugo Gregoretti 1963 : Le Glaive et la Balance d’André Cayatte 1963 : Les Grands Chemins de Christian Marquand 1963 : Les Camarades (I Compagni) de Mario Monicelli 1964 : Pour trois nuits d'amour (Tre notti d'amore) de Renato Castellani 1964 : Extraconiugale, « La moglie svedese » de Giuliano Montaldo 1965 : Illégitime Défense (Una bella grinta) de Giuliano Montaldo 1966 : Bel Ami 2000 (Wie verführt man einen Playboy?) de Michael Pfleghar 1967 : L'Amant fantôme (La ragazza del bersagliere) d'Alessandro Blasetti 1967 : Le Harem (L’Harem) de Marco Ferreri 1968 : Los recuerdos del porvenir d'Arturo Ripstein 1969 : Queimada (Queymada) de Gillo Pontecorvo 1969 : Z de Costa-Gavras 1970 : Sur les chapeaux de roues (Jumbo, ein Elefantenleben) de Michael Pfleghar (tv) 1971 : Le Phare du bout du monde (The Light at the Edge of the World) de Kevin Billington 1971 : Le Casse d’Henri Verneuil 1972 : Le Professeur (La prima notte di quiete) de Valerio Zurlini 1972 : État de siège de Costa-Gavras 1973 : Au rendez-vous de la mort joyeuse de Juan Luis Buñuel 1973 : Les Granges brûlées de Jean Chapot 1973 : Una breve vacanza de Vittorio de Sica 1975 : Le Soupçon (Il sospetto) de Francesco Maselli 1975 : Faccia di spia de Giuseppe Ferrara 1975 : Flic Story de Jacques Deray 1975 : Le Gitan de José Giovanni 1976 : Todo modo (Todo Modo) d'Elio Petri 1976 : Deux Flics à abattre (Uomini si nasce poliziotti si muore) de Ruggero Deodato 1976 : La Dernière Femme (L’ultima donna) de Marco Ferreri 1976 : Cadavres exquis (Cadaveri eccellenti) de Francesco Rosi 1976 : Les Origines de la mafia (Alle origini della mafia) d’Enzo Muzli (tv) 1977 : Armaguedon d’Alain Jessua 1978 : Zwei himlische Töchter de Michael Pfleghar (tv) 1979 : Ernesto (Ernesto) de Salvatore Samperi 1979 : La Luna (La luna) de Bernardo Bertolucci 1980 : Une Femme italienne (Oggetti smarriti) de Giuseppe Bertolucci 1980 : La Cigale (La cicala) d'Alberto Lattuada 1981 : Asso de Franco Castellano et Giuseppe Moccia 1981 : La Tragédie d'un homme ridicule (La tragedia di un uomo ridicolo) de Bernardo Bertolucci Filmographie de Renato SALVATORI | |
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