![]() | Sandro MILO | |
Actrice italienne | ||
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Sandra Milo a fait partie de ce bataillon de jolies filles propulsées vedettes au milieu des années cinquante, au temps où le cinéma italien vit ses plus belles heures. Passée la trentaine, il ne reste que peu de choses de ces années de gloire. Elle serait sans doute complètement tombée dans l’oubli si elle n’avait croisé sur sa route Roberto Rossellini et Federico Fellini. Sandra Milo, de son vrai nom Elena Greco voit le jour le 11 mars 1933 à Tunis. Issue de milieux modestes, elle est la fille d’émigrants grecs. Elle est élevée par sa mère seule. Elle épouse à l’âge de 15 ans, le marquis Cesare Rodighiero mais déterminée à être indépendante, elle divorce et fait ses premiers pas comme modèle. Elle prend le nom de Sandra Milo comme un clin d’œil à la Vénus qui met en valeur sa poitrine généreuse et ses formes oppulentes. Elle fait ses débuts au cinéma dans Le Célibataire, un joli rôle auprès d’Alberto Sordi. Dès lors, elle devient une des starlettes les plus demandées aussi bien en Italie qu’en France. Jeunesse frivole Dans son pays natal, on la voit dans L’aventurière de Gibraltar où elle joue les espionnes maritimes auprès de Vittorio De Sica, en prostituée ecervelée et pathétique dans Adua et ses compagnes d’Antonio Pietrangeli et dans le péplum Le Roi cruel au côté d’Edmund Purdom. C’est surtout en France qu’elle connaît la meilleure renommée en donnant la réplique à Robert Lamoureux dans Les Aventures d’Arsène Lupin de Becker, Jean-Paul Belmondo et Lino Ventura dans Classes tous risques et par trois fois à Bourvil dans Le Miroir à deux faces, Le Chemin des Écoliers et La Jument verte. Ces rôles la rendent populaire mais lui mettent une étiquette de bonne fille frivole dont elle aura du mal à se débarasser. Rossellini et Fellini Sandra Milo épouse le producteur Moris Ergas avec qui elle a eu une fille Deborah en 1963. Grâce à lui, elle obtient son premier rôle majeur en 1959 dans Le Général della Rovere, réalisé par Roberto Rossellini. Elle retrouve le maestro pour le rôle principal de Vanina Vanini et croit, avec ce personnage de princesse romantique amoureuse d’un carbonaro évadé joué par Laurent Terzieff, avoir définitivement tourné le dos aux rôles de bécasse, mais le film est sévèrement critiqué au Festival de Venise. Après la naissance de Deborah, elle prend ses distances ave sa carrière d’actrice jusqu’à ce que Fellini l’engage. Sandra qui a surtout joué dans des comédies et des mélodrames, est réticente à faire un retour. Mais Fellini la convainc d’assumer le rôle de la maîtresse sexy et souriante face à Marcello Mastroianni dans Huit et demi. Le film est acclamé partout mais Sandra s’aperçoit très vite que la perception du public est restée la même, voyant surtout en elle une jeune femme sexy et délurée. Ses retrouvailles avec Federico Fellini pour Juliette des Esprits où elle offre un visage de femme excessive poussant allègrement au péché n’y change rien. La plupart de ses autres projets sont des films de second ordre. La même année que Huit et demi, elle trouve un personnage important de provinciale rêveuse et abusée dans Annonces Matrimoniales d’Antonio Pietrangeli. On la retrouve aussi charmante que provocante dans Un Monsieur de Compagnie de Philippe de Broca face à Jean-Pierre Cassel. Belle retraitée L’actrice décide de prendre une nouvelle retraite en 1968 après quelques comédies poussives et un western. Elle est alors âgée de 35 ans. Elle épouse en 1968 Ottavio De Lollis avec qui elle deux autres enfants, Ciro et Azzurra. Fait inhabituel, elle fait son retour sur les écrans dix ans plus tard. Ses rôles sont passés de la tentatrice à celle de femmes d’âge mûr plantureuses et écervelées mais plus sévères. Mais les films qu’elle enchaîne ne brille pas par leur valeur si on excepte le beau rôle court dans Un Cœur ailleurs de Pupi Avati. En 2006-2007, elle lance un dernier défi en montant sur les planches des plus belles salles italiennes avec une adaptation théâtrale de Huit femmes. C’est la preuve que l’ancienne vedette que Fellini surnommait Sandrocchi déborde encore d’énergie partageant son temps entre le théâtre, le cinéma, la télévision et surtout le bon temps. Elle tourne à un âge avancé la série Gigolò per caso qui constitue sa dernière apparition. Sandra Milo décède à son domicile de Rome le 29 janvier 2024, à l'âge de 90 ans. FILMOGRAPHIE : | |
![]() Avec Vittorio De Sica |
1955 : Le Célibataire (Lo scapolo) d’Antonio Pietrangeli 1956 : Elena et les Hommes de Jean Renoir 1956 : Les Week-ends de Neron (Mio figlio Nerone) de Steno 1956 : Moglie e buoi de Leonardo de Mitri 1957 : Les Aventures d’Arsène Lupin de Jacques Becker 1957 : L'Aventurière de Gibraltar (La donna che venne dal mare) de Francesco De Robertis 1958 : Le Miroir à deux faces d’André Cayatte 1958 : Totò dans la Lune (Totò nella luna) de Steno 1959 : Le Chemin des écoliers de Michel Boisrond 1959 : Le Roi cruel (Erode il grande) d’Arnaldo Genoino 1959 : Un seul survivra (Vite perdute) d’Adelchi Bianchi et Roberto Mauri 1959 : La Jument verte de Claude Autant-Lara 1959 : Le Général Della Rovere (Il generale Della Rovere) de Roberto Rossellini 1959 : Un témoin dans la ville d’Édouard Molinaro 1960 : Classe tous risques de Claude Sautet 1960 : Adua et ses compagnes (Adua e le compagne) d’Antonio Pietrangeli 1961 : Gli scontenti de Giuseppe Lipartiti 1961 : Les Joyeux Fantômes (Fantasmi a Roma) d’Antonio Pietrangeli 1961 : Vanina Vanini (Vanina Vanini) de Roberto Rossellini 1963 : Le Jour le plus court (Il giorno più corto) de Sergio Corbucci 1963 : Huit et demi de Federico Fellini 1963 : Méfiez-vous, mesdames (Un monsieur bien sous tous rapports) d’André Hunebelle 1964 : Le Sexe des anges (Le voci bianche) de Pasquale Festa Campanile 1964 : Frénésie d’été (Frenesia dell'estate) de Luigi Zampa 1964 : Ah ! Les Belles Familles (Le belle famiglie) d’Ugo Gregoretti ; Esmeralda 1964 : Annonces matrimoniales (La visita) d’Antonio Pietrangeli 1964 : Amori pericolosi, « Il generale » d’Alfredo Giannetti 1964 : Le Sexe des Anges (Le voci bianche) de Pasquale Festa Campanile 1964 : Relaxe-toi, Chérie de Jean Boyer 1964 : Un monsieur de compagnie de Philippe de Broca 1964 : La Femme, quelle chose merveilleuse ! (La donna è una osa meravigliosa) de Bolognini 1965 : Juliette des esprits (Giulietta degli spiriti) de Federico Fellini 1965 : Play-Boy Party (L'ombrellone) de Dino Risi 1966 : Comment j'ai appris à aimer les femmes (Come imparai ad amare le donne) de L. Salce 1967 : La notte pazza del conigliaccio d’Alfredo Angeli 1967 : Est-ce amour ou est-ce magie ? (Per amore... per magia...) de Duccio Tessari 1967 : Bang Bang Kid de Giorgio Gentili et Luciano Sacripanti 1968 : Pour un dollar, je tire (T'ammazzo!... Raccomandati a Dio) d’Osvaldo Civirani 1973 : Sabato sera dalle nove alle dieci d’Ugo Gregoretti (tv) 1979 : Aldo fait ses classes (Riavanti... Marsch!) de Luciano Salce 1979 : Tesoro mio de Giulio Paradisi 1980 : Doppio sogno dei Sigg. X d’Anna Maria Tatò 1982 : Grog de Francesco Laudadio 1983 : "FF.SS." - Cioè: "...che mi hai portato a fare sopra ..?" de Renzo Arbore 1984 : Cendrillon 80 (Cenerentola '80) de Roberto Malenotti 1995 : Camerieri de Leone Pompucci 2002 : Ma il portiere non c'è mai? de Carlo Corbucci, Giuseppe Moccia (tv) 2003 : Un cœur ailleurs (Il cuore altrove) de Pupi Avati 2007 : La perfezionista de Cesare Lanza 2008 : Chi nasce tondo... d’Alessandro Valori 2009 : Sleepless de Maddalena De Panfilis 2009 : Impotenti esistenziali de Giuseppe Cirillo 2010 : W Zappatore de Massimiliano Verdesca 2010 : Happy Family de Gabriele Salvatores 2011 : Piazza Fellini de Valerio Ruiz (cm) 2012 : Baci salati d’Antonio Zeta 2012 : Impepata di nozze - Sposarsi al sud è tutta un'altra storia... d’Angelo Antonucci 2013 : Una notte agli studios de Claudio Insegno 2013 : Ballando il silenzio de Salvatore Arimatea 2014 : Love Sharing de Monica Scatttini (cm) 2014 : Con tutto l'amore che ho d’Angelo Antonucci 2015 : Camminando nel cielo d’Angelo Antonucci 2016 : À point nommé (Prima di lunedì) de Massimo Cappelli 2017 : Il velo di Maya d’Elisabetta Rocchetti 2017 : Salvatrice de Giorgia Würth 2017 : Felicissime Condoglianze de Tom Ponti 2018 : Une famille italienne (A casa tutti bene) de Gabriele Muccino 2018 : Un ennemi qui te veut du bien (Un nemico che ti vuole bene) de Denis Rabaglia 2019 : La mani sulle macerie de Niccolo Riviera (cm) 2019 : Eclissi de Valerio Corta (cm) 2020 : Nemici de Milo Vallone 2021 : Un dragon en forme de nuage (Il materiale emotivo) de Sergio Castellitto 2021 : Free - Liberi de Fabrizio Maria Cortese 2023 : Che bella storia la vita d’Alessandro Sarti 2023 : Il più bel secolo della mia vita d’Alessandro Bardani 2023 : Gigolo per caso d’Eros Puglielli (tv) Filmographie de Sandra MILO | |
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