Maria MERCADER
 Actrice hispano-italienne
Grande interprète de la période fasciste du cinéma italien, Maria Mercader doit sa célébrité grâce à son union avec Vittorio De Sica. Interprète favorite de Carlo Ludovico Bragaglia, elle a promené sa blondeur gracieuse dans des drames et des comédies d’un autre temps.
María Mercader, de son nom complet María de la Asuncíon Mercader Fordada, voit le jour à Barcelone, le 6 mars 1918. Son père Lluis vient de se séparer de Maria Caridad avec qui il a eu un fils, Ramon Mercader qui se rendra tristement célèbre en assassinant Léon Trotsky. Son deuxième mariage avec Maria Forcada i Baxeras donne naissance à Maria et son frère Luis Mercader. Poussée par sa mère, elle fait une apparition à l’âge de cinq ans dans le film muet La Bruja.
La blonde ingénue du cinéma fasciste
À 18 ans, Maria Mercader occupe le rôle principal de son premier film, Les Moulins à vent de Rosario Pi, romance musicale où elle séduit par sa blondeur, sa grâce et sa douceur. La même année, elle participe à L’étrange nuit de Noël d’Yvan Noé, auprès d’André Brulé et Sylvia Bataille. Mais c’est en Italie qu’elle connaît le succès et où elle fera l’essentiel de sa carrière d’actrice. Elle tourne les versions italienne et espagnole de Secret inviolable (Su mayor aventura en Espagne). Elle devient une véritable star dans la période entre 1940 et 1943 avec Dette d’honneur et Le Roi s’amuse de Mario Bonnard, Brivido de Giacomo Gentilomo, L’Acteur disparu de Luigi Zampa et Le Mari providentiel de Nunzio Malasomma. Carlo Ludovico Bragaglia en fait sa vedette favorite dans Le Prisonnier de Santa Cruz, La Force brutale, Une Famille impossible ou Due cuori sotto sequestro.
Avec Vittorio De Sica
C’est sous la direction de Bragaglia que Maria Mercader tourne pour la première fois avec Vittorio De Sica dans Si j’étais honnête. La même année, De Sica fait ses premiers pas de réalisateur et la dirige dans Un Garibaldien au couvent. C’est le début d’une longue et belle histoire d’amour, couronnée par la naissance du futur musicien Manuel en 1949 et de l’acteur et réalisateur Christian De Sica en 1951. Le divorce de Vittorio De Sica et de sa première femme Giuditta Rissone au Mexique n’est pas reconnu en Italie, pas plus que son remariage en 1959 avec Maria. Le couple devra prendre la nationalité française pour pouvoir enfin s’unir officiellement en 1968. Le couple tournera plusieurs comédies sentimentales ensemble comme Sept Femmes, sept Destins d’Alessandro Blasetti, Nos Rêves de Diulio Coletti, L’Hippocampe de Giampaolo Rosmino ou Bonjour Éléphant de Gianni Franciolini.
Retrait des écrans à 34 ans
Maria Mercader est retournée en Espagne pour tourner Marianela de Benito Perojo et remplacer Vivi Gioi dans la version espagnole de Dopo divorziamo intitulée El marido provisional. Si la filmographie de la vedette devenue brune compte peu de films de qualités, elle obtient un succès constant avec La Vie est belle de Bragaglia, Il treno crociato de Campogalliani avec Cesare Fantoni, I nostri sogni de Vittorio Cottafavi avec Paolo Stoppa. En 1944, elle tourne La Porte du Ciel de Vittorio de Sica produit en partie par le Vatican. Dans Rome libérée, elle participe au Chant de la Vie de Carmine Gallone. Elle tient le petit rôle de Fiametta dans Noël au camp 119 auprès d’Aldo Fabrizi, Elisabeth dans Le Chevalier mystérieux auprès de Vittorio Gassman en Casanova, Puis à partir de 1952, elle consacre son temps à sa vie familiale.
Come back dans les années '80
Maria Mercader est à nouveau sollicitée après le décès de Vittorio De Sica le 13 novembre 1974. Elle joue la princesse de Montenovoso dans Claretta de Pasquale Squittieri, biographie de Clara Petacci, la maîtresse de Mussolini incarnée par Claudia Cardinale, Elvira, pensionnaire de la maison de retraite dans La Maison du Sourire de Marco Ferreri, une actrice dans Luces y sombras de Jaime Camino et la mère de Pierre interprétée par Alain Flick dans Le Comte Max, remake d’un film de Vittorio De Sica réalisé par leur fils Christian De Sica. María Mercader s’est éteinte le 26 janvier 2011, à Rome à l’âge de 93 ans.


FILMOGRAPHIE :

Avec Vittorio De Sica
1923 : La Bruja de Maximiliano Thous
1939 : Les Moulins à Vent (Molinos de viento) de Rosario Pi
1939 : L'Étrange Nuit de Noël d’Yvan Noé
1939 : Le Secret inviolable (Il segreto inviolabile) de Julio De Fleischner
1940 : Su mayor aventura de Julio De Fleischner
1940 : Dette d’Honneur (La gerla di papà Martin) de Mario Bonnard
1940 : Marianela (Marianela) de Benito Perojo
1940 : La luce che torna de Benito Perojo
1941 : L'Acteur disparu (L'attore scomparso) de Luigi Zampa
1941 : Le Prisonnier de Santa Cruz (Il prigioniero di Santa Cruz) de Carlo Ludovico Bragaglia
1941 : Une Famille impossible (Una famiglia impossibile) de Carlo Ludovico Bragaglia
1941 : Un Mari providentiel (El marido provisional) de Nunzio Malasomma
1941 : La Force brutale (La forza bruta) de Carlo Ludovico Bragaglia
1941 : Due cuori sotto sequestro de Carlo Ludovico Bragaglia
1941 : Brivido de Giacomo Gentilomo
1941 : Le Roi s’amuse (Il Re si diverte) de Mario Bonnard
1942 : L’Homme qui vient de la mer (L'uomo venuto dal mare) de B. Randone et R. De Ribon
1942 : Si j’étais honnête (Se io fossi onesto) de Carlo Ludovico Bragaglia
1942 : Un Garibaldien au Couvent (Un garibaldino al convento) de Vittorio De Sica
1942 : Finalmente soli de Giacomo Gentilomo
1942 : Musique interdite (Musica proibita) de Carlo Campogalliani
1942 : Madrid de mis sueños de Gian Maria Cominetti et Max Neufeld
1943 : La fanciulla dell'altra riva de Piero Ballerini
1943 : La Vie est belle (La vita è bella) de Carlo Ludovico Bragaglia
1943 : Il treno crociato de Carlo Campogalliani
1943 : Non sono superstizioso, ma... de Carlo Ludovico Bragaglia
1943 : Nos rêves (I nostri sogni) de Vittorio Cottafavi
1943 : La primadonna d’Ivo Perilli
1944 : Sept femmes, sept destins (Nessuno torna indietro) d’Alessandro Blasetti
1945 : La Porte du ciel (La porta del cielo) de Vittorio De Sica
1945 : L’Hippocampe (L'ippocampo) de Giampaolo Rosmino
1945 : Le Chant de la vie (Il canto della vita) de Carmine Gallone
1947 : Noël au camp 119 (Natale al campo 119) de Pietro Francisci
1948 : Les Belles Années (Cuore) de Duilio Coletti
1948 : Le Chevalier mystérieux (Il cavaliere misterioso) de Riccardo Freda
1952 : Bonjour éléphant ! (Buongiorno, elefante !) de Gianni Franciolini
1976 : Giovannino de Paolo Nuzzi
1984 : Claretta (Claretta) de Pasquale Squitieri
1988 : La Maison du Sourire (La casa del sorriso) de Marco Ferreri
1988 : Luces y sombras de Jaime Camino
1990 : Savannah Bay d’Hermann Bonnin (tv)
1991 : Le Comte Max (Il conte Max) de Christian De Sica
1992 : Al lupo al lupo de Carlo Verdone


Filmographie de Maria MERCADER
 
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