Elsa MARTINELLI
 Actrice italienne
À son apogée, des années cinquantes à la fin des années 1960, Elsa Martinelli était une rivale des principales « importations italiennes hollywoodiennes » Sophia Loren , Gina Lollobrigida et Claudia Cardinale. Sa silhouette mince et sexy a donné naissance à la plaisanterie selon laquelle elle était une « sorte d'Audrey Hepburn avec du sex-appeal ». En dehors de sa carrière cinématographique bien remplie, Martinelli était membre des paillettes, mariée à un comte italien et se liant d'amitié avec des célébrités internationales telles que Maria Callas , Aristote Onassis et Jackie Kennedy. De son vrai nom Elisa Tia, Elsa Martinelli voit le jour à Grosseto, en Toscane, le 30 janvier 1935. Ses parents s’installent à Rome alors qu’elle est enfant. D’une beauté précoce, elle est découverte par Roberto Capucci, qui l'initie au monde de la mode. Elle devient mannequin et fait de la figuration dans des films comme Le Rouge et le Noir.
Révélée à Hollywood
Selon la légende, Kirk Douglas l’aurait repérée en couverture de magazine et l’a embauchée dans sa société de production Bryna Productions. Vrai ou faux, la carrière d’Elsa Martinelli est lancée avec son rôle d’indienne dans La Rivière de nos Amours d’André De Toth avec Kirk Douglas. Elle revient en Italie et remporte l’Ours d’Argent de la meilleure actrice à Berlin pour Donatella de Mario Monicelli avec Gabriele Ferzetti. Partageant son temps entre l’Europe et les États-Unis, elle tourne Quatre Filles épatantes pour la Universal, Manuela avec Trevor Howard en Angleterre et deux comédies italiennes avec Antonio Cifiarelo. Elle tourne en France La Menace, premier film de Gérard Oury et Et mourir de plaisir, production franco-italienne de Roger Vadim face à Annette Stroyberg. Elle vient frotter sa joue contre celle de Jean Marais dans Le Capitan d’André Hunebelle.
Une carrière à son apogée
Jusqu’au milieu des années soixante, Elsa Martinelli occupe des rôles majeurs à Hollywood. Elle est très à l’aise dans la brousse auprès de John Wayne dans Hatari ! où elle joue Dallas, une photographe suisse et auprès de Robert Mitchum dans Massacre pour un fauve alors qu’elle est mariée à son protecteur Jack Hawkins, chasseur de trophées émérite. Elle donne la réplique à Charlton Heston dans Le Pigeon qui sauva Rome et à Orson Welles dans Hôtel International. Devenue au fil des ans une icône de l’élégance et du style qui la font comparer à Audrey Hepburn, elle côtoie les plus belles personnalités du cinéma européen, Anna Karina et Michel Piccoli dans De l’Amour, Marcello Mastroianni et Ursula Andress dans La dixième Victime d’Elio Petri, Eddie Constantine dans Je vous salue Mafia, Catherine Deneuve dans Manon 70, Jane Birkin et Serge Gainsbourg dans Les Chemins de Katmandou, Robert Hossein et Charles Aznavour dans La Part du Lion.
Une fin de carrière discrète
À partir de la fin des années 1960, la production d’Elsa Martinelli diminue. Elle travaille dans des productions principalement européennes comme L’Amica d’Alberto Lattuada auprès de Lisa Gastoni, pour lequel elle remporte le Ruban d'argent de la meilleure actrice dans un second rôle ou le giallo Perversions Story avec Jean Sorel et Marisa Mell. Ses films ambitieux comme La araucana qui relate l’expédition castillane menée par Pedro de Valdivia au Chili au 16e siècle est un gros échec aussi bien public que critique. Ses productions commerciales comme OSS 117 prend des vacances ou Je suis un phénomène paranormal avec Alberto Sordi sont indignes de son talent. Toujours attractive, elle pose nue pour Playboy et publie son autobiographie Sono come sono come sono. Dalla dolce vita e ritorno. Après Banco pour un crime, un petit thriller d’Eugene Levy, elle n’apparaît plus que dans des séries télévisées comme Le Baron ou Orgoglio son dernier rôle en duchesse de Monteforte.
La comtesse Elsa
Côté privé, Elsa Martinelli a su ménager ses arrières. Elle épouse en 1957 le comte Franco Mancinelli Scotti di San Vito dont elle a une fille, Cristiana Mancinelli, également actrice née en 1958. Le couple se sépare en 1960 mais devra patienter six ans pour obtenir une annulation officielle de leur union (rappelons que le divorce n’est pas encore légalisé). En 1968, elle épouse Willy Rizzo, photographe de Paris Match et créateur de meubles des années 1970. Cette deuxième union se termine également par un divorce en 1978. Retraitée à 70 ans, elle coule des jours paisibles dans son domicile de la Via Flaminia. C’est là qu’Elsa Martinelli succombe à un cancer du poumon, le 8 juillet 2017, à l'âge de 82 ans.


FILMOGRAPHIE :

Avec John Wayne
et Howard Hawks
1953 : Se vincessi cento milioni de Carlo Campogalliani
1955 : La Rivière de nos amours (The Indian Fighter) d’André De Toth
1956 : La Fille de la rizière (La risaia) de Raffaello Matarazzo
1956 : Donatella de Mario Monicelli
1957 : Manuela (Manuela) de Guy Hamilton
1957 : Quatre Filles ravissantes (Four Girls in Town) de Jack Sher
1958 : La mina de Giuseppe Bennati
1959 : Les Bateliers la Volga (I battellieri del Volga) de Victor Tourjansky
1959 : Adieu, ma chérie (Ciao, ciao bambina!) de Sergio Grieco
1959 : Les Garçons (La notte brava) de Mauro Bolognini
1959 : Amour à Tunis (Tunisi top secret) de Bruno Paolinelli
1959 : Le Miroir aux alouettes (Costa Azzurra) de Vittorio Sala
1960 : La Menace de Gérard Oury
1960 : Et mourir de plaisir (Il sangue e la rosa) de Roger Vadim
1960 : Le Capitan d’André Hunebelle
1960 : L'Inassouvie (Un amore a Roma) de Dino Risi
1960 : Les Plaisirs du samedi soir (I piaceri del sabato notte) de Daniele D’Anza
1960 : Le Tank du huit septembre (Il carro armato dell'8 settembre) de Gianni Puccini
1962 : Hatari ! (Hatari !) de Howard Hawks
1962 : Le Procès (The Trial) d’Orson Welles
1962 : Le Pigeon qui sauva Rome (The Pigeon That Took Rome) de Melville Shavelson
1963 : Massacre pour un fauve (Rampage) de Phil Karlson
1963 : Hôtel International (The V.I.P.s) d’Anthony Asquith
1964 : De l'amour de Jean Aurel
1965 : La Fabuleuse Aventure de Marco Polo de Denys de La Patellière
1965 : Je vous salue mafia de Raoul Lévy
1965 : La Dixième Victime (La decima vittima) d’Elio Petri
1965 : Un milliard dans un billard de Nicolas Gessner
1965 : L'Or du duc de Jacques Baratier
1966 : Comment j'ai appris à aimer les femmes (Come imparai ad amare le donne) de L. Salce
1967 : Le Plus Vieux Métier du monde de Mauro Bolognini
1967 : Sept fois femme (Woman Times Seven) de Vittorio De Sica
1967 : Requiem pour une canaille (Qualcuno ha tradito) de Francesco Prosperi
1967 : Maroc, dossier numéro 7 (Maroc 7) de Gerry O'Hara
1967 : Manon 70 de Jean Aurel
1968 : L'Agent américain (Un dollaro per 7 vigliacchi) de Giorgio Gentili
1968 : Candy de Christian Marquand
1968 : Belle Starr (Il mio corpo per un poker) de Piero Cristofani et Lina Wertmüller
1969 : Maldonne de Sergio Gobbi
1969 : Les Chemins de Katmandou d’André Cayatte
1969 : L'amica d’Alberto Lattuada
1969 : Perversion Story (Una sull'altra) de Lucio Fulci
1969 : Mardi, c’est donc la Belgique (If it's Tuesday, This Must Be Belgium) de Mel Stuart
1970 : OSS 117 prend des vacances de Pierre Kalfon
1971 : La araucana de Julio Coll
1971 : La Part des lions de Jean Larriaga
1976 : Il garofano rosso de Luigi Faccini
1985 : Sono un fenomeno paranormale de Sergio Corbucci
1988 : Pigmalione 88 de Flavio Mogherini
1992 : Banco pour un crime (Once Upon a Crime...) d’Eugene Levy


Filmographie d'Elsa MARTINELLI
 
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