![]() | Anna MAGNANI | |
AActrice italienne | ||
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Symbole inoubliable d'une Italie et d'un cinéma qui n'existe plus, Anna Magnani est bien plus qu'une actrice oscarisée. Antidiva par excellence, avec ses yeux cernés profonds et volcaniques et ses cheveux indisciplinés, Magnani était une figure incontournable du néoréalisme italien. Parfait emblème de cette Italie populaire et combative, déterminée à panser les blessures de la guerre. Fougueuse et généreuse, instinctive et fragile, à l'image des femmes extraordinaires représentées, Nannarella, comme elle fut surnommée, a fait tomber les barrières entre la vie et l'art, portant à l'écran sa vérité de roturière qui a su être reine. Anna Magnani est née à Rome le 7 mars 1908 d'une couturière, Marina Magnani, et d'un père inconnu. Après lui avoir donné naissance, sa mère confie l'enfant à sa grand-mère maternelle et s'installe à Alexandrie en Égypte. Elle découvrira des années plus tard que son père se nomme Pietro Del Duce mais elle ne le connaîtra jamais. Elle commence à jouer du piano et s'inscrit à l'Académie de Santa Cecilia avant de s'orienter vers le théâtre. Des débuts difficiles En 1926, Anna Magnani entre à l'école d'art dramatique Eleonora Duse dirigée par Silvio D'Amico. Elle voyage avec la compagnie de théâtre du dramaturge Dario Niccodemi. Elle fait ses débuts à l’écran en 1934 dans le feuilletonnesque La blinde di Sorrento de Nunzio Malasomma. Mais ce n'est que dans Tempo massimo de Mario Mattoli que Magnani révèle son talent comique en serveuse décomplexée auprès de Vittorio De Sica. Elle est dirigée par son mari Goffredo Alessandrini dans La Cavalleria dans le rôle marginal de la chanteuse Fanny. Alors que le cinéma peine à reconnaître son talent, c'est le théâtre qui lui donne les plus grandes satisfactions dans Anna Christie d'Eugene O’Neill et une série de spectacles de vaudeville à succès avec Totò, à partir de 1940. Vittorio De Sica lui offre le personnage de l’artiste de variétés Loletta Prima dans Teresa Venerdi. Après son divorce avec Goffredo Alessandrini, elle a un fils Luca, son unique enfant né en 1942 de sa relation avec Massimo Serato qui l'a abandonnée dès qu'elle est tombée enceinte. Mario Bonnard, qui lui offre son permier personnage issu des milieux populaires en marchande de légumes dans Campo de' Fiori. Symbole féminin du néoréalisme Son nouvel amant Roberto Rossellini lui offre le personnage de la roturière Pina dans le manifeste du néo-réalisame Rome, Ville Ouverte. Anna Magnani révèle une chaleur, une force dramatique et un style très personnel qui laissent le public et les critiques stupéfaits. Elle incarne désormais les femmes du peuple, fortes, franches, instinctives, capables de grands sentiments, de courage et de générosité. En 1946, elle joue dans Le Bandit d' Alberto Lattuada et remporte et le prix d’intervention à Venise pour L'Honorable Angelina de Luigi Zampa. Elle retrouve Roberto Rossellini dans L'Amore avant leur rupture. Elle est exceptionnelle dans Vulcano, Bellissima de Luchino Visconti, Le Carrosse d’Or de Jean Renoir et Les Chemises rouges de Goffredo Alessandrini. Oscarisée pour son premier film en anglais Courtisée par Hollywood, Anna Magnani interprète La Rose tatouée de Delbert Mann aux côtés de Burt Lancaster pour lequel elle est la première actrice italienne à remporter l'Oscar de la meilleure actrice. Elle donne la réplique à Anthony Quinn dans Car sauvage est le vent de George Cukor et à Marlon Brando dans L’Homme à la peau de serpent de Sidney Lumet. De retour en Italie, Pier Paolo Pasolini lui offre enfin un personnage fort et inoubliable, celui d'une prostituée mature qui tente de changer de vie par amour de son fils dans Mamma Roma. Ne trouvant pas de propositions alléchantes, elle retourne au théâtre où elle triomphe dans La Lupa mis en scène par Franco Zeffirelli. On peut la voir ensuite dans Le Magot de Josefa de Claude Autant-Lara, en femme d’aubergiste dans Le Secret de Santa Vittoria auprès d’Anthony Quinn et dans une apparition symbolique pour Fellini Roma. En 1971, elle est convaincue par le producteur et réalisateur Alfredo Giannetti de se produire dans trois téléfilms intitulés Trois Femmes. Anna Magnani décède à Rome le 26 septembre 1973, à l'âge de 65 ans, d'un cancer du pancréas, le soir même où la Rai programme Roma Liberta de Giannetti, son dernier film avec Marcello Mastroianni. FILMOGRAPHIE : | |
![]() Avec Sidney Lumet |
1928 : Scampolo d’Augusto Genina 1934 : Temps maximum (Tempo massimo) de Mario Mattoli 1934 : La Prisonnière des ténèbres (La cieca di Sorrento) de Nunzio Malasomma 1935 : Quei due de Gennaro Righelli 1936 : Trente Secondes d’amour (Trenta secondi d’amore) de Mario Bonnard 1936 : La Cavalerie héroïque (Cavalleria) de Goffredo Alessandrini 1938 : Tarakanowa (Principessa Tarakanova) de Fedor Ozep et Mario Soldati 1940 : Une lampe à la fenêtre (Una lampada alla finestra) de Gino Talamo 1941 : La Fugitive (La fuggitiva) de Piero Ballerini 1941 : Mademoiselle Vendredi (Teresa venerdì) de Vittorio de Sica 1942 : Finalmente soli de Giacomo Gentilomo 1942 : La fortuna viene dal cielo d’Ákos von Ráthonyi 1943 : L’Aventure d’Annabelle (L'avventura di Annabella) de Leo Menardi 1943 : La vita è bella de Carlo Ludovico Bragaglia 1943 : Campo de' fiori de Mario Bonnard 1943 : Gli assi della risata de Roberto Bianchi Montero, Giuseppe Spirito et Gino Talamo 1943 : Le Diamant mystérieux (L'ultima carrozzella) de Mario Mattoli 1944 : Il fiore sotto gli occhi de Guido Brignone 1945 : Quartetto pazzo de Guido Salvini 1945 : Rome, ville ouverte (Roma, città aperta) de Roberto Rossellini 1945 : Au diable la misère (Abbasso la miseria!) de Gennaro Righelli 1946 : Un homme revient (Un uomo ritorna) de Max Neufeld 1946 : La Bête se réveille (Lo sconosciuto di San Marino) de Michal Waszynski et Vittorio Cottafavi 1946 : Devant lui tremblait tout Rome (Avanti a lui tremava tutta Roma) de Carmine Gallone 1946 : Le Bandit (Il bandito) d’Alberto Lattuada 1946 : Au diable la richesse (Abbasso la ricchezza!) de Gennaro Righelli 1947 : L'Honorable Angelina (L'onorevole Angelina) de Luigi Zampa 1948 : La Course aux illusions (Molti sogni per le strade) de Mario Camerini 1948 : Assunta Spina (Assunta Spina) de Mario Mattoli 1948 : L'amore : La Voix humaine (Una voce umana) de Roberto Rossellini 1948 : L'amore : Le Miracle (Il miracolo) de Roberto Rossellini 1950 : Vulcano (Vulcano) de William Dieterle 1951 : Bellissima (Bellissima) de Luchino Visconti 1952 : Les Chemises rouges (Camicie rosse) de Goffredo Alessandrini et Francesco Rosi 1953 : Le Carrosse d’or (Carrozza d’oro) de Jean Renoir 1953 : Nous les femmes (Siamo donne) « Anna Magnani » de Luchino Visconti 1955 : Carrousel des variétés (Carosello del varietà) d’Aldo Bonaldi et Aldo Quinti 1955 : La Rose tatouée (The Rose Tattoo) de Daniel Mann 1957 : Sœur Letizia (Suor Letizia) de Mario Camerini 1957 : Car sauvage est le vent (Wild is the Wind) de George Cukor 1958 : L'Enfer dans la ville (Nella città dell'inferno) de Renato Castellani 1959 : L'Homme à la peau de serpent (The Fugitive Kind) de Sidney Lumet 1960 : Larmes de joie (Risate di gioia) de Mario Monicelli 1962 : Mamma Roma de Pier Paolo Pasolini 1963 : Le Magot de Josefa de Claude Autant-Lara 1967 : À l'italienne (Made in Italy), « La famiglia » de Nanni Loy 1969 : Le Secret de Santa Vittoria (The Secret of Santa Vittoria) de Stanley Kramer 1969 : Tre donne, 1943 d’Alfredo Giannetti (tv) 1970 : Tre donne, La sciantosa d’Alfredo Giannetti (tv) 1972 : Tre donne, L'Automobile (L'automobile) d’Alfredo Giannetti (tv) 1972 : Fellini Roma de Federico Fellini 1972 : Roma Liberta (Correva l'anno di grazia 1870) d’Alfredo Giannetti Filmographie d'Anna MAGNANI | |
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