Aldo MACCIONE
 Acteur italien
Personnage savoureux avec sa démarche chaloupée volontairement ridicule, Aldo Maccione a su personnifier à merveille le séducteur macho italien dans des parodies souvent hilarantes. Mais la facilité va l'amener à se compromettre dans des navets et des films bis qui vont certes lui apporter de quoi assurer ses vieux jours mais donner une image artistique désastreuse que son talent aurait pu aisément éviter.
Aldo Maccione est né à Turin, le 27 novembre 1935. Il découvre le théâtre en amateur dans son école avant de se frotter aux cabarets de la capitale piémontaise. Après avoir gagné un radio-crochet dans les années 1960, Aldo Maccione est engagé par un théâtre turinois où il se fait remarquer en imitant les stars de l'époque comme Jerry Lewis et Clark Gable. Venu travailler à Paris, il fait les entractes de l'Olympia et assure même la première partie de Johnny Hallyday avec son groupe italien, le quintette Les Brutos avec Gianni Zullo, Ettore Bruno, Jack Guerrini et Elio Piatti. Le groupe se produit dans Les Terreurs de l'Ouest, une parodie de western spaghetti de Marino Girolami peu exportée. Entre quelques scopitones dont un tourné par son futur réalisateur, Claude Lelouch, et quelques émissions télé de variété, il crée un nouveau groupe parodique, Les Tontos qui se produit six ans d'affilée à l'Emporium de Barcelone. C'est en accompagnant Sacha Distel à Londres et à l'Olympia qu'il popularise sa marque de fabrique : « Aldo la classe ! »
Aldo la classe
En 1970, Claude Lelouch, amusé par sa démarche cambrée empruntée à Alberto Sordi, lui donne son premier rôle au cinéma dans Le Voyou. En 1972, il retrouve Claude Lelouch pour L'aventure c'est l'aventure où, aux côtés de Lino Ventura, Charles Denner, Charles Gérard et Jacques Brel, il fait une célèbre démonstration de groupe de sa démarche. Les années où il fut très populaire en France sont à situer entre 1972 et 1986, soit une quinzaine d'années. Dans les années 1970, les rôles comiques se succèdent. Il devient le soldat Tassin dans le premier volet de la Septième Compagnie en 1973 (Henri Guybet reprendra son rôle dans les deux épisodes suivants), aux côtés d'Yves Montand dans Le Grand Escogriffe, de Pierre Richard dans Je suis timide mais je me soigne et C'est pas moi, c'est lui ou Jean-Paul Belmondo dans L'Animal. Dans son pays natal, il donne la réplique à Edwige Fenech (Je suis photogénique, Lache-moi les Jarretelles) et Sophia Loren (La Pépée du Gangster). Les années 1980 s'avèrent glorieuses, Aldo devenant la vedette qui permet à des comédies de se monter sur son seul nom. Malheureusement, il est dirigé par les pires réalisateurs français comme Philippe Clair (Plus beau que moi tu meurs), Christian Gion (Le Bourreau des cours) ou Michel Gérard (T'es folle ou quoi?). Il abandonne son personnage d'Aldo la classe à la fin des années 1980 mais il a du mal à donner un nouveau souffle à sa carrière, faisant néanmoins quelques apparitions dans des films (Pourquoi pas nous ?, Le Cowboy, Aldo et junior) ou téléfilms comme la série Aldo tous risques.
Difficile renouvellement
Après 1986, assez rapidement, le public se lassera de son personnage, ainsi que les producteurs, et réalisateurs. En 1991, il est caricaturé par Albert Uderzo sous les traits d'un légionnaire romain dans La Rose et le Glaive, le 29e album d'Astérix. En 1997, il obtient un petit rôle honorable dans La Femme de Chambre du Titanic de Bigas Luna et de parrain de la Mafia dans La Légende d'Al, John et Jack. En 2005, il apparaît dans le film français Travaux, on sait quand ça commence... aux côtés de Carole Bouquet et Jean-Pierre Castaldi, dans le rôle d'un carreleur un peu trop imbu de sa personne, sa dernière apparition au cinéma. Il vit désormais à Saint-Paul-de-Vence. À partir du 29 janvier 2010, il participe à la troisième saison de La Ferme Célébrités en Afrique, qu'il quitte une semaine plus tard à cause de problèmes de santé. En 2015, une biographie lui est consacrée, intitulée Aldo Maccione, la classe !, par le journaliste et documentariste Gilles Botineau, préfacée par Claude Lelouch. Aldo Maccione est père de cinq enfants qu'il a eus avec cinq femmes différentes. Il coule une semi-retraite paisible avec une seule recette, la classe !


FILMOGRAPHIE :

Avec Christian Gion
1959 : Metti, Celentano et Mina (Urlatori alla sbarra) de Lucio Fulci
1962 : L'amour avec des si de Claude Lelouch
1961 : Vacanze alla baia d'argento de Filippo Walter Ratti
1964 : Les terreurs de l'Ouest (I magnifici brutos del West) de Marino Girolami
1964 : Super rapina a Milano d'Adriano Celentano & Piero Vivarelli
1970 : Le voyou de Claude Lelouch
1971 : La grande maffia de Philippe Clair
1972 : L'aventure c'est l'aventure de Claude Lelouch
1973 : Si, si mon colonel (Il colonello Buttiglione) de Mino Guerini
1973 : Mais où est passé la septième compagnie ? de Robert Lamoureux
1973 : Fischia il sesso de Gian Luigi Polidoro
1973 : Due cuore, una cappella de Maurizio Lucidi
1974 : Vive la quille ! (Colonello Buttiglione diventa generale) de Mino Guerini
1974 : Professore venga accompagnato dai suoi genitori de Mino Guerini
1974 : Il piatto piange de Paolo Nuzzi
1974 : La pépée du gangster (La pupa del gangster) de Giorgio Capitani
1974 : La grande débandade (Gli avventure e gli amori di Scaramouche) d'Enzo G. Castellari
1975 : Plus moche que Frankenstein tu meurs (Frankenstein all'italiana) d'Armando Crispino
1975 : Spogliamoci così senza pudor de Sergio Martino
1976 : Carioca tigre de Giuliano Carnimeo
1976 : Sexycon (40 gradi all'ombra del lenzuolo) de Sergio Martino, « Un posto tranquillo »
1976 : L'amour c'est quoi au juste ? (Bruciati da cocente passione) de Giorgio Capitani
1976 : Le grand escogriffe de Claude Pinoteau
1976 : Lâche-moi les jarretelles (La vergine, il toro e il capricorno) de Luciano Martino
1976 : Maschio latino cercasi de Giovanni Narzisi
1977 : L'animal de Claude Zidi
1977 : La toubib se recycle (Taxi girl) de Michele Massimo Tarantini
1977 : Aldo la Classe (La signora ha fatto il pieno) de Juan Bosch
1977 : Je suis timide mais je me soigne de Pierre Richard
1977 : Trois dans un lit (Tre sotto il lenzuolo) de Michele Massimo Tarantini
1978 : Les ringards de Robert Pouret
1978 : Aldo fait ses classes (Riavanti... Marsch !) de Luciano Salce
1979 : Un sacco bello de Carlo Verdone
1979 : Pardon !... Vous êtes normal ? (Scusi, lei è normale ?) d'Umberto Lenzi
1979 : C'est pas moi, c'est lui de Pierre Richard
1979 : Je suis photogénique (Sono fotogenico) de Dino Risi
1980 : Le coq du village (Fico d'India) de Steno
1980 : Pourquoi pas nous ? de Michel Berny
1981 : Tais-toi quand tu parles ! de Philippe Clair
1981 : Reste avec nous, on s'tire (La poliziotta a New York) de Michele Massimo Tarantini
1981 : T'es folle ou quoi ? de Michel Gérard
1981 : Te marre pas. c'est pour rire ! de Jacques Besnard
1981 : Le corbillard de Jules de Serge Pénard
1982 : Marche au pas (Porca vacca !) de Pasquale Festa Campanile
1982 : Plus beau que moi, tu meurs de Philippe Clair
1983 : Le bourreau des cours de Christian Gion
1983 : Aldo et junior de Patrick Schulmann
1984 : Le cowboy de Georges Lautner
1985 : Pizzaiolo et mozzarel de Christian Gion
1987 : Si tu vas à Rio... tu meurs de Philippe Clair
1989 : Les aventures extraordinaires d'un papa peu ordinaire de Philippe Clair
1993 : Perdiamoci di vista ! de Carlo Verdone
1997 : La femme de chambre du Titanic de Bigas Luna
1999 : I fetentoni d'Alessandro di Robilant
2002 : La leggenda di Al, John e Jack d'Aldo Giacomo, Giovanni Storti & Massimo Venier
2004 : Travaux, on sait quand ça commence. de Brigitte Roüan


Filmographie d'Aldo MACCIONE
 
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