![]() | Alberto LIONELLO | |
Acteur italien | ||
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Grand acteur de la scène italienne, Alberto Lionello a multiplié les emplois les plus divers, d’acteur, doubleur et même présentateur de télévision. Au cinéma, il va marquer des œuvres importantes endossant des rôles de composition mémorables chez Luigi Comencini, Pietro Germi, Dino Risi ou Pier Paolo Pasolini. Alberto Lionello est né le 12 juillet 1930 dans le centre de Milan, près de l’actuelle Piazza San Babila, de parents vénitiens, Luigi, tailleur, et Giuditta Bruneri. À l’âge de dix-huit ans, il entre à l’Accademia dei Filodrammatici de la capitale lombarde, obtient son diplôme avec mention et fait ses débuts en 1949 avec la compagnie de Nino Besozzi, qu’il abandonne quelques mois plus tard pour celle d’Antonio Gandusio. Un grand de la scène En 1951, Alberto Lionello connaît un succès personnel considérable avec La Puce à l’oreille de Georges Feydeau, puis travaille successivement avec Elsa Merlini, Ivo Garrani et Wanda Osiris. En 1957, après une période dans la compagnie Calindri-Volonghi-Corti, il fonde la sienne avec Ernesto Calindri et Tino Buazzelli, tandis que la saison suivante il travaille avec Andreina Pagnani et Lauretta Masiero. En 1959, il épouse la danseuse anglaise Margaret Axon, ex-Bluebell qui décède en 1962, trois semaines après la naissance de leur fils Luca Timothy. En 1964, il épousa Gabriella Vanotti avec qui il a sa fille Gea, née en 1967. Il participe à l’édition 1960 de Canzonissima, avec Lauretta Masiero et Aroldo Tieri et, suite à la popularité télévisuelle, il rejoint le Teatro Stabile di Genova dirigé par Ivo Chiesa. Parmi les interprétations majeures de ces années-là figurent L’homme et le surhomme de George Bernard Shaw, mis en scène par Luigi Squarzina, Le Diable et le bon Dieu de Jean-Paul Sartre pour lequel il remporte le prix San Genesio du meilleur interprète masculin, Les Deux Jumeaux Vénitiens de Carlo Goldoni, toujours sous la direction de Squarzina et La Conscience de Zeno d’Italo Svevo, dans la compagnie théâtrale de Tullio Kezich. A la tête de sa propre compagnie depuis 1973, il alterne des textes engagés comme Le plaisir d’être honnête de Pirandello, Tramonto de Simoni, Le marchand de Venise de Shakespeare avec d’autres issus du répertoire «léger» comme Le Canard à l’orange de Marc-Gilbert Sauvajon, Le Nouveau Testament de Sacha Guitry ou Divorçons ! de Victorien Sardou et Émile de Najac. Outre le théâtre, il travaille également pour la télévision où il brille dans La conscience de Zeno et Puccini où il fait une composition mémorable du compositeur. Il prête sa voix à Henry Fonda, Laurence Olivier, Peter Finch, Alec Guinness, Fernando Rey dans Le Désert des Tartares et Max von Sydow, notamment dans Cadavres exquis. Une galerie de monstres Pour le cinéma, Alberto Lionello a débuté dans un sketch de L’éventail réalisé par Mario Soldati. Il est surtout connu pour le rôle de Toni Gasperini dans Ces messieurs-dames de Pietro Germi. Lionello se spécialise avant tout dans des personnages monstrueux. Pier Paolo Pasolini lui confie le rôle de Klotz, un père autoritaire qui cache un secret pervers de zoophile amoureux des cochons dans Porcherie. Dans Sexe fou de Dino Risi, il est Gilda, une prostituée travestie. Dans Mon Dieu comment suis-je tombée si bas?, il incarne le marquis Di Maqueda qui découvre lors de sa nuit de noces qu’il est le frère de son épouse jouée par Laura Antonelli. Il est à nouveau travesti en directrice de banque dans Black Journal de Mauro Bolognini. Il occupe le rôle principal de l’architecte milanais infidèle dans Lâche-moi les Jarretelles de Luciano Martino avec Edwige Fenech ainsi que celui du producteur de cinéma dominé par sa femme dans le sketch L’Armoire de Troie du film Déshabillons-nous ainsi sans honte de Sergio Martino. Alberto Lionello est décédé à l’âge de 64 ans d’un cancer, dans sa maison de Fregene. A ses côtés se tient Erika Blanc, compagne de vie et de scène depuis quinze ans, et sa fille Gea. Après l’exposition au Théâtre Eliseo de Rome, les funérailles ont eu lieu dans l’Église des Artistes de la Piazza del Popolo. FILMOGRAPHIE : | |
![]() Avec Erika Blanc |
1954 : Questa è la vita, « Il ventaglio » de Mario Soldati 1954 : Mi sono sposato de Silverio Blasi (tv) 1956 : Questi ragazzi de Claudio Fino (tv) 1956 : Valentina (Una ragazza che ha fretta) de Vito Molinari (tv) 1958 : Ricordati di Napoli de Pino Mercanti 1958 : Mia nonna poliziotto de Steno 1960 : Non si dorme a Kirkwall de Sandro Bolchi (tv) 1960 : Chi si ferma è perduto de Sergio Corbucci 1961 : Mariti a congresso de Luigi Filippo d’Amico 1961 : Les Coureurs de Dot (Cacciatori di dote) de Mario Amendola 1962 : En plein cirage de Georges Lautner 1964 : L'Amour en quatre dimensions (Amore in quattro dimensioni), de Mino Guerrini 1965 : L’Argent (I soldi) de Gianni Puccini & Giorgio Cavedon 1965 : Ces messieurs dames (Signore & signori), de Pietro Germi 1965 : Les Plaisirs dangereux (Una voglia da morire) de Duccio Tessari 1966 : La Conscience de Zeno (La coscienza di Zeno) de Daniele D’Anza (tv) 1966 : Quelle nuit, les gars ! (Che notte, ragazzi!) de Giorgio Capitani 1966 : Oblomov (Oblomov) de Claudio Fino (tv) 1967 : Knock (Knock o il trionfo della medicina) de Vittorio Cottafavi (tv) 1968 : Colpo di sole de Mino Guerrini 1969 : Togli le gambe dal parabrezza de Massimo Franciosa 1969 : Porcherie (Porcile) de Pier Paolo Pasolini 1969 : La giacca stregata de Massimo Franciosa (tv) 1969 : Certes, certainement (Certo, certissimo, anzi... probabile), de Marcello Fondato 1971 : Orphée au Paradis (Orfeo in Paradiso) de Leandro Castellani (tv) 1973 : Sexe fou (Sessomatto) de Dino Risi 1973 : Puccini (Puccini) de Sandro Bolchi 1974 : La Policière (La poliziotta) de Steno 1974 : Mon Dieu, comment suis-je tombée si bas ? de Luigi Comencini 1974 : L’âge de la Paix (L'età della pace) de Fabio Carpi 1976 : Déshabillons nous sans pudeur (Spogliamoci così, senza pudor...) de Sergio Martino 1976 : L'Italia s'è rotta de Steno 1976 : L'Amour, c'est quoi au juste ? (Bruciati da cocente passione) de Giorgio Capitani 1976 : Portrait de province en rouge (Al piacere di rivederla) de Marco Leto 1976 : Sexicon (40 gradi all'ombra del lenzuolo), « L'attimo fuggente » de Sergio Martino 1977 : Lâche-moi les jarretelles (La vergine, il toro e il capricorno) de Luigi Martino 1977 : Castigo d’Anton Giulio Majano (tv) 1977 : Black Journal (Gran bollito) de Mauro Bolognini 1979 : Tailleur pour dames (Sarto per signora) de Paolo Cavara (tv) 1979 : Aldo fait ses classes (Riavanti... Marsch!) de Luciano Salce 1981 : George Sand de Giorgio Albertazzi (tv) 1982 : Il piacere dell’onesta de Gianni Vaiano & Lamberto Puggelli (tv) 1983 : Songe d’une Nuit d’été (Sogno di una notte d’estate) de Gabriele Salvatores Filmographie d'Alberto LIONELLO | |
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