Franco INTERLENGHI | ||
Acteur italien | ||
Avec sa belle gueule d’ange, Franco Interlenghi avait tout pour devenir le principal rival de Marcello Mastroianni ou de Vittorio Gassman. Mais alors qu’il avait gravi des sommets de popularité au cours des années cinquante, l’acteur a semble-t-il perdu toute ambition. Serait-ce l’influence de la femme de sa vie, Antonella Lualdi ? Franco Interlenghi est né à Rome, le 29 octobre 1931. Il est repéré à l’âge de quinze ans par Vittorio De Sica qui lui confie le rôle principal du cireur de chaussure rêveur qui rêve d’acheter un cheval blanc dans Sciuscia, œuvre phare du néo-réalisme italien. Trois ans plus tard, il est Corvinius dans le classique du péplum Fabiola auprès de Michèle Morgan et Henri Vidal. Le jeune premier amoureux Sa beauté juvénile et son jeu intense font rapidement de Franco Interlenghi un des jeunes premiers importants de l’après-guerre. Il est un jeune baigneur d’Ostie dans Dimanche d’août de Luciano Emmer, un jeune soldat italien dans Teresa de Fred Zinneman, Mariolino le garçon amoureux dans Le Petit Monde de Don Camillo, le prétendant contrarié de la fille d’un brigadier dans Jeunesse et le footballeur dans Les Héros du Dimanche de Mario Camerini. Il passe brillamment à l’âge adulte en incarnant Moraldo un trentenaire rêveur et romantique dans Les Vitelloni de Federico Fellini. Il apparaît dans des drames solides comme L’Auberge tragique où il est accusé à tort de meurtre, Les Vaincus de Michelangelo Antonioni en contrebandier meurtrier. Il est l'interprète idéal de personnages de romans comme le chevalier des Grieux pour Les amours de Manon Lescaut de Mario Costa et Roger de Vaudrey dans Les deux orphelines de Giacomo Gentilomo, d’après le célèbre roman d’Adolphe d’Ennery. Le grand amour avec Antonella Vedette populaire, Franco Interlenghi est dirigé par les meilleurs réalisateurs transalpins comme Mario Monicelli dans Pères et fils, Roberto Rossellini dans Le général Della Rovere et Viva l’Italia. Il tourne en Espagne La Comtesse aux pieds nus de Joseph L. Mankiewicz et donne en France la réplique à Brigitte Bardot dans En cas de malheur de Claude Autant-Lara. Franco rencontre Antonella Lualdi dans Les Vitelloni et la retrouve sur le plateau d’Amours d’une moitié de siècle de Glauco Pellegrini. Ils se marient en 1955 et de cette union naissent Antonella en 1960 et Stella en 1967, toutes deux actrices. Saisissant l’aubaine de ce couple glamour, plusieurs réalisateurs font alors tourner les deux tourtereaux ensemble. Monsieur et Madame Interlenghi jouent ainsi les jolis cœurs énamourés dans Il n’y a pas de plus grand amour de Giorgio Bianchi, Nos plus belles années de Mario Mattoli, et surtout les chroniques romaines de Mauro Bolognini, Les amoureux, Les jeunes maris et Les garçons. Au total c’est une vingtaine de films qu’aura tourné ce couple attachant, la dernière étant La bella Società de Gian Paolo Cugno en 2010. Le retrait inexplicable Au théâtre, Franco Interlenghi est dirigé par Luchino Visconti dans Mort d’un commis voyageur d’Arthur Miller. Il fait pendant des années partie de la compagnie créée par Paolo Stoppa et son épouse Rina Morelli. Au début des années 1960, Franco Interlenghi met sa carrière cinématographique entre parenthèses. Il fait un come-back discret dans Mise à sac d’Alain Cavalier sous une cagoule de braqueur et des petites productions sans ambitions ni intérê comme Le Tyran, La planète Vénus. Présent régulièrement à partir des années 1970 à la télévision italienne dans le rôle principal de la série De bien étranges affaires, en Rufus dans le téléfilm Jésus de Nazareth de Raffaele Mertes et l’évêque de Bergame dans la biographie Jean XXIII le pape du peuple. Il fait aussi une apparition pour la télévision française dans l’épisode Maux croisés des Dossiers de l’inspecteur Lavardin de Claude Chabro. Il occupe des seconds rôles sur le grand écran dans Miranda de Tinto Brass, L’avare de Tonino Cervi où il est maître Jacques auprès d’Alberto Sordi, Les amies de cœur de Michele Placido, L’ours en peluche de Jacques Deray avec Alain Delon, Romanzo Criminale de Michele Placido. Toujours marié à Antonella Lualdi, Franco Interlenghi s’éteint à son domicile de Rome, le 10 septembre 2015 à l’âge de 83 ans. Son épouse le rejoindra en 2023. FILMOGRAPHIE : | ||
Avec Antonella Lualdi |
1946 : Sciuscià (Sciuscià) de Vittorio De Sica 1948 : Fabiola (Fabiola) d’Alessandro Blasetti 1949 : Dimanche d’août (Domenica d’agosto) de Luciano Emmer 1951 : Teresa (Teresa) de Fred Zinnemann 1951 : Paris est toujours Paris (Parigi è sempre Parigi) de Luciano Emmer 1951 : Jeunesse (Giovinezza) de Giorgio Pastina 1951 : Le petit monde de Don Camillo de Julien Duvivier 1952 : Don Lorenzo (La canzone della vita) de Carlo L Bragaglia 1952 : Bagne à vie (Ergastolo) de Luigi Capuano 1952 : Les Coupables (Processo al città) de Luigi Zampa 1952 : Les héros du dimanche (Gli eroi della domenica) de Mario Camerini 1952 : La marchande d’amour (La provinciale) de Mario Soldati 1952 : Les anges déchus (Il mondo le condanna) de Gianni Franciolini 1952 : Les vaincus (I vinti) de Michelangelo Antonioni 1952 : Chansons du demi-siècle (Canzoni di mezzo secolo) de Domenico Paolella 1953 : L’auberge tragique (Riscatto / riscatto) de Marino Girolami 1953 : Les Vitelloni (I Vitelloni) de Federico Fellini 1953 : Amours d’une moitié de siècle (Mori di mezzo secolo) de Glauco Pellegrini 1953 : Ulysse (Ulisse / Ulysses) de Mario Camerini 1953 : Un siècled’amour (Cento anni d’amore) de Lionello De Felice 1953 : Canzoni, cansoni, cansoni de Domenico Paolella 1954 : Les amours de Manon Lescaut (Gli amori di Manon Lescaut) de Mario Costa 1954 : La comtesse aux pieds nus (The barefoot Contessa) de J Mankiewicz 1954 : Les deux orphelines (Le due orfanelle) de Giacomo Gentilomo 1955 : Il n’y a pas de plus grand amour (Non c’e amore piu grande) de Giorgio Bianchi 1955 : Les amoureux (Gli innamorati) de Mauro Bolognini 1955 : Altair (Altair, primo amore) de Leonardo DeMitri 1956 : Nos plus belles années (I giorni più belli) de Mario Mattoli 1956 : Totò, Peppino et les hors-la-loi (Totò, Peppino e i fuorilegge) de Camillo Mastrocinque 1956 : Pères et fils (Padri e figli) de Mario Monicelli 1957 : La cenicienta y Ernesto de Pedro Luis Ramírez 1957 : L’Adieu aux armes (A Farewell to Arms) de Charles Vidor 1957 : Jeunes maris (Giovani mariti) de Mauro Bolognini 1957 : Le ciel brûle (Il cielo brucia) de Giuseppe Masini 1958 : En cas de malheur de Claude Autant-Lara 1958 : Polikouchka (Polikuschaka) de Carmine Gallone 1958 : Cigarettes, whisky et p’tites pépées de Maurice Régamey 1958 : Délit de fuite de Bernard Borderie 1959 : Le général de la Rovere (Il generale della Rovere) de Roberto Rossellini 1959 : Les garçons (La notte brava) de Mauro Bolognini 1959 : Match contre la mort de Claude Bernard-Aubert 1960 : Le svedesi de Gian Luigi Polidoro 1960 : Vive l’Italie ! (Viva l’Italia !) de Roberto Rossellini 1961 : Cronache del’22 de Giuseppe Orlandini 1967 : Mise à sac d’Alain Cavalier 1968 : Le Tyran (Columna) de Mircea Dragan 1974 : La police intervient (La polizia interviene) de Giuseppe Rosati 1974 : La planète Vénus (Pianeta venere) d’Elda Tattoli 1978 : Clayton & Catherine (China 9, Liberty 37) de Monte Hellman 1984 : Juke box de Carlo Carlei 1985 : Miranda (Miranda) de Tinto Brass 1985 : Le maître de la Camorra (Il camorrista) de Giuseppe Tornatore 1989 : Les Dossiers de l’Inspecteur Lavardin, « Maux Croisés » de Claude Chabrol (tv) 1989 : L’Avare (L’avaro) de Tonino Cervi 1989 : Pummarò de Michele Placido 1990 : Donne armate / Women in arms de Sergio Corbucci 1991 : Les Amies du cœur (Le amiche del cuore) de Michel Placido 1991 : 18000 giorni fa de Gabriella Gabrielli 1992 : Gli assassini vanno in coppia de Piero Natoli 1992 : Antelope Cobbler d’Antonio Falduto 1992 : Copenhagen fox-trot d’Antonio Domenici 1993 : Torta di mele d’Anna Carlucci 1993 : L’Ours en peluche de Jacques Deray 1994 : Le roi de Paris de Dominique Maillet 1994 : Mon capitaine ! un homme d’honneur (Marciando nel buio) de Massimo Spano 1995 : Mi fai un favor de Giancarlo Scarchilli 1997 : La rumbera de Piero Vivarelli 1999 : Il conte di Melissa de Maurizio Anania 2000 : On n’a qu’une vie de Jacques Deray (tv) 2000 : Una lunga lunga lunga notte d’amore) de Luciano Emmer 2001 : Due volte natale de Marco Falaguasta 2002 : The accidental detective de Vanna Paoli 2002 : Tosca e altre due de Giorgio Ferrara 2005 : Romanzo criminale de Michele Placido 2006 : La nuit avant les exams 2 (Notte prima degli esami : Oggi) de Fausto Brizzi 2009 : Don Giovanni, naissance d’un opéra (Io, Don Giovanni) de Carlos Saura 2009 : La bella società de Gian Paolo Cugno Filmographie de Franco INTERLENGHI | |
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